Passer au contenu principal

Cérémonie de promesse Éclaireur

La cérémonie de promesse éclaireur a pour but, d’entendre et d’accueillir devant la troupe réunie l’engagement de celui ou celle qui veut s’intégrer pleinement dans l’aventure du scoutisme.


Ce qui caractérise la promesse éclaireur :
La promesse est un des piliers du scoutisme et marque la porte d’entrée incontournable dans la vie d’éclaireur. C’est un engagement solennel d’appartenir à la fraternité des éclaireurs et de vivre leurs valeurs : un engagement que l’on se fait à soi-­même et aux autres. Il faut accorder une attention toute particulière à ce moment fort et veiller à ce qu’il ne soit pas bâclé.


Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d’être un enfant ­ et que Dieu vous aide à y parvenir !

Baden­ Powell

Ce qu’elle n’est pas :
Il ne s’agit pas d’une épreuve (qu’on pourrait passer ou rater) ou d’une étape de progression. Ainsi, on dit « prononcer » ou « faire » sa promesse, et non « passer … ».

Préparation

L’éclaireur ou le chef qui veut faire sa promesse (le nouvel éclaireur) doit se préparer sérieusement à cette décision importante. Ce n’est pas quelque chose qui peut se faire à la légère ou à la va-­vite.
Il doit connaître
­-  les bases fondamentales du scoutisme (à trouver dans le Wigwam)
­-  la loi et le texte de la promesse par cœur
­-  le sens de son engagement

En plus d’une préparation personnelle, un entretien avec une personne suffisamment expérimentée dans scoutisme est indispensable, entre autre pour s’assurer que les bases essentielles sont acquises.
La préparation peut commencer à n’importe quel moment, il n’y a pas de délai minimum à respecter. Toutefois il faut encourager les jeunes pour que cet engagement n’intervienne pas trop tard dans leur vie scoute.

Concernant la dimension spirituelle de la promesse :
La promesse n’est pas à confondre avec un engagement spirituel. Elle demande simplement le respect de l’expression de la foi aux EEF. Notamment les points suivants sont à expliquer et si besoin clarifier avec la personne concernée pendant la préparation :
­-  La notion “avec l’aide de Dieu” n’est pas obligatoire si quelqu’un n’y adhère pas.
­-  L’expression « Écouter la parole de Dieu » veut dire respecter l’expression de la foi aux EEF. Le nouvel éclaireur peut aller plus loin dans son engagement spirituel, mais ce n’est surtout pas une condition pour faire sa promesse.
­-  Les paroles du chant de la promesse demandent un engagement personnel. Le futur éclaireur doit en être conscient et décider librement s’il veut les chanter ou pas.

Les incontournables de la cérémonie

Les éléments suivants sont incontournables dans la cérémonie de la promesse. Il est souhaitable qu’il y ait d’autres éléments du paragraphe ci-­après « Pour enrichir ...», mais ceux-­ci sont obligatoires.

Note : Dans la cérémonie il y a une personne qui reçoit la promesse du futur éclaireur.
Pour simplifier cette personne est représentée par le CT dans ce document parce que bien souvent cela sera le chef de troupe. Néanmoins rien n'empêche que cela soit un autre chef.


1. La troupe est présente

L’engagement est pris en présence de ceux qui partagent ces mêmes valeurs et qui aideront à tenir cette promesse. En la faisant avec eux, on se donne mutuellement le droit de se rappeler à l’ordre si l’engagement n’est pas tenu.

2. Tout le monde est en uniforme complet autant que possible.

C’est un honneur, mais aussi le symbole de notre identité et de notre unité en tant qu’éclaireur.

3. La promesse est prononcée devant la Cour d’Honneur (CDH), à défaut devant la
maîtrise.

Le futur éclaireur se place face au chef qui recevra sa promesse. Tous les éclaireur de première classe sont compris dans la cour d’honneur et font partie de ceux qui reçoivent les engagements des nouveaux (le scoutisme est un mouvement pour des jeunes par les jeunes).

4. Le CT lui pose la question s’il veut prononcer sa promesse (ou une question similaire pour s’assurer de son engagement libre).

S’il l’affirme, le CT lui demande de saluer pour la première fois (officiellement) et de prononcer sa promesse.

5. L’éclaireur prononce la promesse :

Sur mon honneur, avec l'aide de Dieu, je promets de faire tout mon possible pour :

  • Écouter la parole de Dieu,
  • Me mettre au service des autres et de mon pays,
  • Obéir à la loi de l'Éclaireur.

A noter : La formulation “avec l’aide de Dieu” n’est pas obligatoire si quelqu’un n’y adhère pas.

S’il a du mal, le chef peut lui souffler les mots. S’il ne le dit pas parfaitement, ce n’est pas grave. Ce n’est pas une formule magique, mais une déclaration d’intention. Néanmoins il ne se s’agit pas de simplement répéter des mots que le chef prononce devant lui.

6. Le CT lui serre la main gauche, le salue, le félicite et lui souhaite la bienvenue.


Pour enrichir la cérémonie

Se limiter aux incontournables donnerait une cérémonie peu marquante. Il est important de l’enrichir pour rendre le moment solennel et inoubliable pour le ou les futurs éclaireurs. Les éléments suivants sont optionnels et donnés à titre indicatifs. A chacun de choisir ce qui convient à la situation et donnera un cadre festif, sans toutefois rajouter une lourdeur désagréable.

Concernant la préparation
  • Fournir un aide-­mémoire ou une liste de questions à poser à la personne qui mène l’entretien de préparation pour assurer que la préparation soit faite sérieusement. Un modèle pour s’inspirer est joint en annexe.
  • Dans certaines troupes, l’entretien de préparation est fait par le CP / la CC, ce qui les responsabilise et appui le système des patrouilles. Dans ce cas l’aide­-mémoire cité ci-dessus est particulièrement utile.
  • Expliquer le déroulement de la cérémonie lors de l’entretien.
  • Pour quelqu’un qui a déjà fait sa promesse louveteau, il serait bien, d’expliquer en quoi la promesse éclaireur va plus loin que la promesse louveteau dans l’engagement.
  • Pour quelqu’un qui vient d’un autre mouvement : s’il a fait une promesse dans le même sens de ce que nous pratiquons, cette promesse est valable, même si la formulation concrète peut être différente.
  • Laisser le nouvel éclaireur choisir un parrain / une marraine qui l’aidera à tenir sa promesse.
Concernant la mise en place de la cérémonie
  • Si la situation le permet, on peut limiter une cérémonie de promesse à une seule personne. Ainsi ce moment deviendra vraiment sa fête personnelle d’accueil dans la fraternité scoute.
  • On peut faire des cérémonies de promesse spécifiques ou lors d’un RASS.
  • Bien choisir le lieu, le moment et le décor : un lieu majestueux, un endroit qui sort un peu de l’ordinaire, car faire sa promesse est un moment spécial. Les promesses se font souvent le soir autour d’un feu, mais rien n’oblige à cette pratique : on peut parfaitement choisir un lever de soleil au sommet d’une montagne, une splendide
    chute d’eau, des rochers battus par des vagues, le fond d’une grotte que l’on est en train de visiter, une clairière enneigée où on s’y rend par une marche avec torches, ou tout autre site sortant de l’ordinaire.
  • On peut laisser le ou les futurs éclaireurs choisir le lieu s’ils le désirent (c’est leur fête à eux).
  • Ceux qui le souhaitent, peuvent inviter la famille, des amis extérieurs au scoutisme etc.
  • En décors on peut rajouter des torches, des drapeaux, un tableau ou une peau avec la loi …
  • Il n’y a pas de règles pour la disposition de la troupe. Cela peut être en rond, en carrée ou sans ordre précis (utile notamment si c’est fait lors d’une veillée promesse).
Pendant la cérémonie
  • Des chants qui expriment nos valeurs peuvent rajouter de la solennité (ex. “Souvenirs qui passent”, “Red River Valley”, “Sans regrets et toujours prêt”, “Les éclaireur de demain, Résister”, “A contre­courant”, "La joie au cœur"…).
  • Rajouter un mot d’introduction, une prière, une explication de la promesse.
  • Quelqu’un peut lire les 12 articles de la loi ou 12 personnes différentes en citer un chacun.
  • Un autre peut lire le texte « Devant ce feu tranquille, viens faire ta promesse » (disponible en annexe) ou un autre texte du même genre.
  • Avant de s’approcher, l’éclaireur peut s’adresser à son CP / sa CC qui l’accompagnera. Pendant qu’il prononce sa promesse, le CP / la CC met sa main gauche sur son épaule droite pour montrer qu’il soit là pour le soutenir et l’aider à
    tenir sa promesse (cela rentre parfaitement dans l’esprit du système des patrouilles).
  • S’il y a un parrain (une marraine), il pourrait mettre sa main sur l’épaule, à la place ou en plus du CP / de la CC.
  • Avant de faire sa promesse, le CT peut interroger le futur éclaireur d’une forme libre. Le but est de voir s’il sait à quoi il s’engage, ce qu’est la loi de l’éclaireur, s’il prend l’engagement librement, etc. Il peut aussi lui demander de citer tout ou une partie de la loi de l’éclaireur. Ou bien lui demander qu'elle soit l'article de la loi qu'il préfère et/ou l'article le plus difficile à respecter pour lui (s’il veut en donnant la raison). Cela l'aidera à prendre conscience de ses points forts, là où il pourra être une aide pour d'autres, et de ses faiblesses, là où il aura besoin des autres.
  • Il peut y avoir des symboles du scoutisme.

Exemples :

  • Le CT sert la main gauche au nouvel éclaireur pendant qu’il prononce sa promesse
  • Le drapeau du mouvement est tenu étendu devant le nouvel éclaireur ou entre lui
    et la CDH.
  • Comme geste d'identification avec le scoutisme, le nouvel éclaireur pose sa main gauche étendue sur le bord du drapeau ou il serre la main gauche du CT par-dessus le drapeau.
  • Pendant que le nouvel éclaireur prononce sa promesse, tout le monde est debout et tous ceux qui ont fait leur promesse saluent. S’il y en a qui ont fait leur promesse louveteau, mais pas encore la promesse éclaireur, ils font le salut des louveteaux.
  • Après d’avoir reçu la promesse, un mot d’encouragement du CT peut être bienvenue (sans rajouter une longueur lourde). Il n’y a aucune formulation particulière ; il s’agit simplement de l’accueillir dans la “fraternité scoute mondiale”.
  • Après d’avoir salué le CT, on peut demander au futur éclaireur de saluer chaque membre de la cour d’honneur (qui le félicite à sa manière), puis son CP / sa CC, puis l’ensemble de la troupe. Le CT peut profiter de ces moments pour appuyer le système de patrouille et de rappeler aux CP/CC leurs responsabilités de s’occuper des nouveaux, de les aider à rester fidèle à leurs promesses etc.
  • Chanter le chant de la promesse (voir Wigwam). Tout le monde est debout, le CT explique auparavant que les paroles du chant demandent un engagement personnel et que tout le monde peut décider librement s’il veut le chanter ou pas, selon ses propres convictions.

Pour marquer l’importance de la cérémonie, on salue pendant le chant. Cela peut se faire de deux manières différentes :

1. Pendant le refrain on fait le salut habituel, pendant les couplets on ne salue pas.
2. Pendant les couplets on salue normalement et pendant le refrain on fait le « grand salut » comme signe d’humilité (on baisse la main droite vers la terre on gardant le signe du salut).
­

Certaines troupes relient tous les éclaireurs par une ficelle ou drisse tenue dans leurs mains gauches. Pour s’approcher le futur éclaireur découpe ce lien, puis le renoue après d’avoir regagné sa place pour symboliser qu’il fait maintenant entièrement partie de la
fraternité scoute. Il peut avoir des manières précises pour rouler la drisse à la fin (par exemple la poser par terre et la rouler une fois tout le monde parti).


Pour terminer la cérémonie
  • ­On peut terminer avec le cantique des patrouilles et un moment de prières libres pour ceux qui ont prononcé leur promesse
  • Puis prolonger la fête par une collation, un cinquième …
  • Certains donnent des souvenirs de promesse (une bague de foulard, le texte « Devant ce feu tranquille, viens faire ta promesse » imprimé sur une jolie feuille …)

Annexes :

Note : les annexes suivantes n'ont pas été retrouvées à ce jour.

  • Modèle d'aide­-mémoire pour la préparation à la promesse. Cette fiche est destinée uniquement pour s’inspirer et pour donner des idées. Contenu et forme ne sont pas obligatoires et peuvent être modifiés ou adaptés.
  • « Devant ce feu tranquille, viens faire ta promesse »