Grille d'évaluation d'une activité Quelques pistes pour préparer une activité saine Dans l'enthousiasme, entraînés par le groupe et les habitudes ("On a toujours fait comme ça..."), il nous arrive parfois de mettre en place des jeux ou d'autres activités qui ne sont pas forcément ce qu'il y a de meilleur. Neuf fois sur dix, tout se passe bien malgré tout. Mais il serait tout de même prudent d'essayer de limiter les risques. Le scoutisme doit former les jeunes dans différents domaines et, en même temps, leur plaire. Si des activités peuvent mettre des jeunes mal à l'aise, voire leur poser des problèmes plus graves tels qu'accidents physiques, troubles psychologiques ou spirituels, alors autant arrêter, le but de la formation ne sera jamais atteint. Il n'existe pas de critères objectifs et infaillibles pour garantir qu'un jeune (ou même un chef) ne sera jamais troublé par une activité. Il peut y avoir des sensibilités très personnelles et insoupçonnées qui feront qu'un jeu apparemment innocent sera mal vécu. Toutefois, la grille suivante peut servir d'aide pour évaluer toute activité mise en place dans le cadre du scoutisme.Même si le "risque zéro" n'existe pas, au moins le fait de se poser ces questions fera réfléchir chaque chef sur le bien-fondé de ce qu'il prévoit et propose aux jeunes. Pour utiliser la grille, il suffit de se poser ces sept questions par rapport à l'activité qui est préparée. Si l'évaluation est réalisée honnêtement et que le résultat de cette analyse est un "OUI" à chaque question, il y a vraisemblablement peu de risque à aller de l'avant. Mais si un "NON" (ou même "vraisemblablement pas") est répondu à une seule des questions, il vaudrait peut-être mieux revoir et adapter ce qui est prévu Critère OUI NON 1- Ai-je vérifié que cette activité ne risque pas d'être vécue de façon humiliante par le(s) jeune(s) concerné(s) ?Pour répondre à cette question, il faut vérifier entre autres que l'activité ne prend pas appui sur un défaut physique ou psychologique (c'est-à-dire un trait de caractère) des personnes concernées, de manière à accentuer ce qui ne va pas chez eux. 2- Ai-je pris soins que l'intégrité physique, psychique, morale et spirituelle des personnes qui participent ne soit pas remise en cause par l'activité ? 3- Accepterais-je de bon cœur, moi, de vivre cette activité si les rôles étaient inversés ?Prenez note qu'une réticence qui résulterait d'une incapacité personnelle ou d'un intérêt particulier n'est pas un problème dans ce domaine, à condition que l'activité soit adaptée aux capacités et intérêts des personnes pour lesquelles elle est destinée. 4- Cette activité va-t-elle aider les participants d'une manière ou d'une autre à grandir, progresser, s'encourager ou se réaliser ? 5- Le but de l'activité est-il que les participants soient tous heureux de la vivre ?L'accent ici est mis sur le mot "tous". Si certains vont être heureux de la vivre uniquement afin de rire aux dépens d'un ou plusieurs autres, il y a un problème.Toutefois, la simple déception de perdre un jeu ne doit pas être considérée, normalement, comme un élément qui empêcherait quelqu'un d'être content de l'avoir joué. 6- Cette activité est-elle bien en harmonie avec les valeurs chrétiennes et bibliques des EEF ? 7- Cette activité est-elle en harmonie avec les principes pédagogiques généraux des EEF et les cinq buts du scoutisme ?