Classeur du Responsable EEF

Intro (du classeur)

Fruit de longues heures de travail, de multiples réunions, d’échanges, de discussions engagées, de propositions et de quelques nuits à rattraper, ce classeur t’est dédié à toi, frère ou sœur dans le scoutisme, que tu débutes ta formation ou que tu aies déjà de longues années d’expérience derrière toi.
Loin de prétendre aborder chaque subtilité de la méthode scoute, ce classeur a pour but d’être un instrument pratique décrivant les bases de la pédagogie aux EEF, regroupant les textes et documents officiels, fixant les jalons de ta formation de chef…
Tout en espérant qu’il t’accompagnera tout au long de ton engagement, garde à l’esprit que ce classeur « théorique » ne peut remplacer l’expérience pratique que l’on acquiert au fur et à mesure des sorties avec les jeunes. Alors vis pleinement le jeu scout tout en en gardant les repères et les conseils que t’apportera ce classeur ainsi que tous ceux qui partagent avec toi ce désir d’avancer ensemble pour se mettre au service des autres.

Bonne lecture,
Le Comité Pédagogique National

Reproduction et diffusion strictement réservées
© Éclaireurs Évangéliques de France
Septembre 2010

Note de 2020 : Le classeur du responsable, initialement en format imprimable PDF, a été retranscris en 2020 sur le nouveau wiki des EEF. Merci aux volontaires dévoués qui ont donné le coup de main nécessaire !

Présentation du classeur

Le « Classeur du responsable EEF » est organisé sous forme de fiches classées en 9 catégories.
Chaque catégorie est identifiée par une lettre et un logo spécifique :

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De la même manière , un logo a été défini pour chaque branche des EEF :

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Chaque fiche porte un cartouche destiné à apporter les éléments suivants :
• Le titre de la fiche
• La catégorie dans laquelle la fiche est classée
• La ou les branches concerné(es)
• Une numérotation de fiche par branche
• La date de dernière mise à jour
• L’indice en vigueur de la fiche

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Quelques explications :
• La numérotation permet à chaque personne de trier ses fiches par branche
• Le logo d'une branche est représenté lorsque la fiche concerne cette branche
• Lorsqu'une fiche concerne plusieurs branches, le logo de chacune des branches est représenté (cas de l'exemple)

En pied de page on retrouve systématiquement l’indice de la fiche, le titre, le numéro de la page consultée et le nombre total de pages ainsi qu’un numéro de fiche par catégorie utilisé seulement pour l'archivage par la CPN.

A noter : pour des raisons de simplification et de clarté, la majorité des fiches ne cite que le masculin lorsqu'il est question d'une unité, d'une branche, d'un chef, d'un jeune, etc. Ainsi le terme "PATROUILLE" désignera autant la patrouille que le clan, ainsi que "LOUVETEAUX" employé pour désigner les louveteaux et les louvettes et ainsi de suite.

Foire Aux Questions

Comment créer mon classeur ?
Deux moyens pour se procurer des fiches :
• Télécharger les fiches sur le site internet des EEF (http://www.eclaireurs-evangeliques.fr)
• Commander un classeur au Secrétariat National

Comment savoir si mon classeur est à jour ?
Sur le site internet des EEF, tu trouveras un tableau de suivi des fiches.
Il te suffit de regarder dans la colonne « date de mise à jour » les fiches qui ont changé depuis que tu as imprimé ton classeur. Tu peux ensuite aller chercher les nouvelles fiches sur le site des EEF. De plus tu peux écrire au secrétariat national ou à l'Instructeur national qui te transmettrons toutes les mises à jour.

Où trouver une fiche ?
Deux moyens pour se procurer des fiches :
• Participer à une formation organisée par l’École de Formation au Scoutisme MAFEKING (école de formation EEF).
• Télécharger chaque fiche sur le site internet des EEF.

Je ne comprends pas une fiche ?
Si le contenu d’une fiche te semble incompréhensible ou si tu es en désaccord avec, n’hésites pas à demander une explication auprès d’un formateur, du commissaire de la branche concernée ou à l’Instructeur National.

Je ne trouve pas une fiche ?
Mets-toi en relation avec le commissaire de la branche concernée ou avec l’Instructeur National.

Qui rédige les fiches ?
La responsabilité de la rédaction des fiches incombe au Comité Pédagogique National. La composition de ce comité est décrite dans le règlement intérieur de l’association.
Si tu souhaites y participer, contacte l’Instructeur National (cpn@eclaireursevangeliques.fr).

Puis-je ajouter une fiche dans le classeur ?
Toute proposition de nouvelle fiche (ou de modification) est la bienvenue et sera étudiée sérieusement. Il te suffit de la transmettre par e-mail à l’Instructeur National.

Pédagogie louveteaux

Pédagogie louveteaux

La méthode Jungle

Créé par Vera Barclay, le louvetisme est l'adaptation aux enfants de 8 à 12 ans de la pédagogie scoute de Baden-Powell. Il est basé sur la fiction jungle (Livre de la jungle de R. Kipling) et ses moyens sont le jeu et l'expression.

Enjeu de la jungle dans le louvetisme

La jungle est un monde imaginaire dans lequel les enfants peuvent s'identifier aux animaux qui y vivent.
La vie dans la meute, avec sa loi, ses maximes, sa devise et sa structure permet aux louveteaux de se développer suivant les cinq axes du scoutisme :

La vie dans la meute, avec les amis et les ennemis de Mowgli, lui apprend à faire des choix et à se discipliner. Une alternative se présente donc dans la vie de chaque louveteau : agir comme le peuple des loups avec intelligence, organisation, en contrôlant ses instincts (maîtrise de soi) tout en reconnaissant l'autorité de ceux qui sont plus expérimenté (vieux loups, louvarts)... ou bien faire comme les bandars­logs, chacun pour soi en fuyant les obstacles et les responsabilités.

Structure de la meute

La meute est un groupe de 24 enfants dans l'idéal, 30 au maximum, divisé en unités de six enfants (sizaine), dont un sizenier et un second de sizaine qui l'aide. Cela permet à chaque louveteau d'avoir des responsabilités, de participer et d'avoir une meilleure organisation pour certaines activités de la meute (appel de jungle, jeux, services...). Cette organisation en sizaines doit demeurer souple, et souvent les sizaines éclatent au profit de la meute et du louveteau.

La meute est « une famille heureuse, et le jeu est la véritable affaire de leur vie.

Vera Barclay

Les conseils

Pour diriger et communiquer, dans la meute il y a les conseils :

Le Conseil d'Akéla

Réunit fréquemment Akéla et les sizeniers, quelquefois les seconds de sizaine.
Sert à responsabiliser les sizeniers, à préparer les activités, les conseils au clair de lune, la progression et à parler des problèmes.

Le Rocher du Conseil

Réunit la maîtrise et tous les louveteaux, à chaque séance si possible et suivant les besoins et les circonstances.
Sert à prendre les décisions, à faire le programme ou tout autre sujet qui concerne la vie de la meute (chacun a droit à la parole).

Le Conseil au clair de lune

Sert à remettre les insignes de progression et les noms de jungle aux louveteaux. Place la progression du louveteau dans la dynamique de la jungle.

Être louveteau

Un louveteau dans la meute, dans la famille heureuse :

Progression du louveteau

La progression permet l'apprentissage de la maitrise de soi, le développement de l'unité et l'entraide mutuelle ; elle donne envie de grandir et de faire de son mieux.

À partir du moment où il est patte tendre, le louveteau peut prendre un engagement et donc faire sa promesse.

Rôle des chefs

Qualités que les chefs et cheftaines doivent développer : Exigence, Exemple, Enthousiasme, en utilisant comme moyens le jeu, le chant, la danse, la vie en équipe (disponibilité, entraide, amour), la fiction, les différents thèmes.
Tout l'art sera de vivre avec les loups en les plongeant dans les histoires de la jungle, à travers toutes les activités, en leur montrant un guide : Dieu, un exemple : Jésus­-Christ.

Pédagogie louveteaux

La loi, les maximes, la devise et les maîtres-mots

Préambule

En entrant à la Meute, l’enfant est une petite grenouille sans pelage. Il ne devient louveteau que lorsqu’il a fait sa promesse.
Le Clan forme un Peuple Libre car il possède une Loi, des Maximes, une Devise et des Maîtres­Mots que tous les louveteaux doivent connaitre et qui les aident à vivre ensemble. À l’inverse, les Bandar­Logs font tout ce qui leur passe par la tête. Comme ils n’ont pas le soutien d’une loi, ils n’arrivent jamais à entreprendre de grandes chasses jusqu’au bout : ils sont prisonniers de leurs idées du moment.

Ces outils permettent l’apprentissage du respect des autres et des règles nécessaires à la vie en groupe.

Loi

Un Louveteau écoute les Vieux-Loups,

Un Louveteau ne s’écoute jamais.

Un louveteau écoute les vieux loups : les vieux loups sont ceux qui peuvent nous apprendre quelque chose. Il s’agit donc des chefs, mais aussi des autres louveteaux qui peuvent lui apprendre des choses. Ils ont déjà vécu et ils peuvent donc le conseiller pour éviter des bêtises ou des erreurs.

Un louveteau ne s’écoute jamais : le louveteau doit persévérer pour aller au bout d’une chasse (d’un projet, d’une marche, d’un jeu...). Malgré sa bonne volonté, il court toujours le risque de se tromper ou d’échouer. Pour ne pas se décourager, il vaut mieux qu’il aille prendre les conseils d’un Vieux-Loup avant de faire quelque chose.

Devise

De notre mieux

Le louveteau fait de son mieux, il fait avec ses limites. La devise est rappelée lors du Grand Hurlement et lors des appels de jungle.

En tant que chef, la devise nous rappelle que :

Les Maximes

Un louveteau pense d’abord aux autres,

est toujours gai,

dit toujours vrai,

est toujours propre,

ouvre ses yeux et ses oreilles.

Les maximes détaillent ce que l’on attend d’un louveteau.

Un louveteau pense d’abord aux autres : il n’est donc pas égoïste, il attend le jeune louveteau de sa sizaine qui a plus de mal à avancer. Il sert les autres en premier et il attend que tous soient servis pour manger. Il écoute avant de parler...

Un louveteau est toujours gai : il est de bonne humeur, il ne se plaint pas à la première difficulté...

Un louveteau dit toujours vrai : il ne ment pas, on peut avoir confiance en lui...

Un louveteau est toujours propre : il se lave, change ses vêtements, ne dit pas de mots grossiers...

Un louveteau ouvre ses yeux et ses oreilles : il est attentif à ce qui l’entoure, il est curieux de l’autre et de ce qui l’entoure. Il fait attention et ne se laisse pas surprendre...

Les maximes peuvent servir de base pour écrire une charte de camp, de support d’activités...

Elles peuvent aussi servir pour « rappeler » à l’ordre un louveteau.

Les Maîtres­-Mots

La force du clan c’est le loup,

La force du loup c’est le clan.

Tout seul un louveteau ne peut pas aller au bout de ses chasses. Il a besoin du soutien de la meute. Dans le même temps, la meute a besoin de chacun des loups qui la compose. Chaque loup possède quelque chose (une compétence, une technique, un savoir...) qui va être utile à la meute pour avancer.

En tant que chef, nous devons apprendre à connaitre les louveteaux qui composent notre meute et ainsi proposer des activités où les compétences de chacun vont permettre à la meute d’avancer. C’est en utilisant les connaissances de celui qui a du mal à s’intégrer dans la meute que l’on va l’aider à prendre de l’assurance et qu’il trouvera ainsi sa place dans le groupe.

La meute ne peut rien sans le loup et le loup ne peut pas faire de grandes choses sans tous les autres donc sans la meute !!

Nous sommes du même sang toi et moi.

Nous sommes une grande famille et nous pouvons nous aider les uns les autres.

Grâce au soutien, à l’entraide des loups entre eux, cette famille sera alors la famille heureuse.

Promesse

« Je promets de faire de mon mieux pour : ­

écouter la parole de Dieu,

respecter la Loi de la Meute,

aider quelqu’un chaque jour. »

La promesse chez les louveteaux signifie que l’enfant manifeste son appartenance au groupe. Il s’engage à faire de son mieux et il devient un louveteau.
Une fiche spécifique sur la promesse détaille sa signification et le déroulement de la cérémonie.

Salut

Comme les scouts du monde entier, un louveteau tend la main gauche et il salue en levant la main droite.

Les loups ont un salut qui leur est propre : il rappelle que le louveteau a fait une Promesse. Un louveteau ne peut donc pas saluer tant qu’il n’a pas fait sa promesse.

Les deux doigts levés représentent les deux oreilles du loup, dressées pour entendre les Maître­-Mots de la Jungle. Ils rappellent aussi les deux parties de la Loi.

Le pouce posé sur les deux autres doigts rappelle que le plus fort protège le plus faible.

Le pouce et les deux autres doigts forment un anneau (le cercle de l’alliance) qui rappelle que tous les louveteaux sont unis et sont frères.

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Pédagogie louveteaux

La promesse (louveteau)

Je promets de faire de mon mieux pour : ­

écouter la parole de Dieu,

respecter la Loi de la Meute,

aider quelqu’un chaque jour.

Qu'est­-ce que la promesse ?

La promesse chez les louveteaux signifie que l’enfant manifeste son appartenance à la meute et veut devenir un louveteau. Il s’engage à en respecter la loi et les usages.

La promesse tient un rôle particulier dans la progression du louveteau. Il s’agit d’un engagement personnel. Il n’y a pas de conditions à remplir pour pouvoir faire sa promesse. Cependant Baloo, qui a le rôle d'instruire les loups, doit s’assurer que le petit Mowgli a bien compris cet engagement.

Il s’engage à faire de son mieux pour :

Dieu a créé l’univers et tout ce qu’il contient ; il nous a créés. Il nous aime et nous le dit dans sa parole, la Bible.

Un louveteau fait toujours de son mieux pour écouter les Vieux-Loups et son sizenier sans faire ce qui lui passe par la tête.

Un louveteau peut aider quelqu’un en faisant une Bonne Action mais aussi simplement en rendant service, en étant joyeux, en partageant sa joie, en obéissant... De plus, on est louveteau partout à l’école, à la maison...

 

Les chefs ne doivent pas « forcer » un louveteau à prononcer ou ne pas prononcer sa promesse. Il faut cependant s’interroger si un louveteau est présent depuis longtemps dans la meute sans prononcer sa promesse :

Il est important de comprendre le pourquoi de ce refus de prononcer la promesse.

La cérémonie de promesse

Remarque : L’ordre des sizaines n’a aucune importance, les couleurs ne sont là que pour faciliter la compréhension. De la même façon, les dialogues ne sont pas à répéter mot pour mot.

La Meute est réunie en appel de jungle et Akéla appelle le sizenier du loup qui va faire sa Promesse : «Dans ta sizaine, il y a une Patte Tendre qui veut prononcer sa Promesse, amène­la moi». Le loup arrive devant Akéla avec son sizenier.

Akéla : Sizenier, crois­tu qu’il puisse être un bon louveteau ? ­

Le sizenier : Oui Akéla !

Akéla : Merci. Et toi, Patte Tendre, que veux­-tu ?

Le Patte Tendre : Prononcer ma promesse.

Akéla : Pourquoi ?

Le Patte Tendre : Pour suivre la loi et être un bon louveteau.

Akéla : C’est très sérieux. Va demander aux autres louveteaux s’ils t’acceptent.

Le Patte Tendre va vers la première sizaine, les blancs. La sizaine est en colonne derrière son sizenier qui lui fait face. Ils tendent tous le bras à l’horizontale pour montrer qu’ils lui barrent le passage et le sizenier lui dit : «On n’entre pas chez les blancs sans connaître la Loi de la Meute.

Le Patte Tendre : Un louveteau écoute les Vieux-Loups, un louveteau ne s’écoute jamais.

Le sizenier des blancs : Puisque tu connais la Loi de la Meute, les blancs t’acceptent. Va voir les gris.

Le Patte Tendre va vers les Gris.

Le sizenier des gris : On n’entre pas chez les Gris sans savoir la devise.

Le Patte Tendre : De notre mieux !

Le sizenier : Puisque tu connais la devise, les gris t’acceptent. Va voir les noirs.

Le Patte Tendre va vers les Noirs.

Le sizenier des noirs : On n’entre pas chez les noirs sans savoir nouer les lianes.

Le Patte Tendre fait le nœud du foulard.

Le sizenier des noirs : Puisque tu sais nouer les lianes, les noirs t’acceptent. Va voir chez les bruns.

Le Patte Tendre va vers les Bruns.

Le sizenier des bruns : On n’entre pas chez les bruns sans connaître la signification du salut louveteau.

Le Patte Tendre salue et il explique.

Le sizenier des bruns : Puisque tu connais le salut, les bruns t’acceptent. Va voir chez les roux.

Le Patte Tendre va vers les roux.

Le sizenier des roux : On n’entre pas chez les roux sans savoir le Grand Hurlement.

Le Patte Tendre explique le Grand Hurlement.

Le sizenier des roux: Puisque tu connais le Grand Hurlement, les roux t’acceptent. Retourne vers Akéla».

Le Patte Tendre retourne devant la maîtrise. Akéla demande l’accord de la maîtrise puis dit : «Puisque tous sont d’accord et sachant qu’à la maison comme à la Meute tu seras un bon louveteau, tu peux prononcer ta promesse».

Akéla prend la main gauche du Patte Tendre dans la sienne et le salue. Le Patte Tendre salue également et tous les louveteaux qui ont fait leur promesse aussi.

Le Patte Tendre : Je promets de faire de mon mieux pour écouter la Parole de Dieu, respecter la loi de la Meute et aider quelqu’un chaque jour.

Akéla remet les insignes et le louveteau salue chaque chef puis il salue chaque loup qui a fait sa promesse. Ensuite, il retourne dans sa sizaine.

On finit par le chant de la promesse et la meute pousse le grand hurlement comme signe de sa joie.

Pédagogie louveteaux

Le Mât de Meute

Le Mât de Meute représente le clan des loups de l’année en cours. Il permet de voir la progression des loups.

Il rappelle le maitre mot :

La force du clan c’est le loup,

La force du loup c’est le clan.

Le Mât

Il se compose d’un mât en bois d’environ 1,50 m. Il est surmonté d’un plateau en bois sur lequel est fixé un loup ou une tête de loup. Attention de ne pas le faire trop lourd, un louveteau doit pouvoir le porter.

Sur le mât on fait apparaitre différentes informations : le nom des loups présents à la meute, les gibiers ramenés lors des chasses, les couleurs des sizaines, les couleurs de la province et du pelage.

Pour le nom des loups on peut, par exemple, fixer sur le plateau une ficelle (ou plusieurs en fonction de la taille de la meute) sur laquelle se trouve une bande de tissu par louveteau. Sur cette bande, on inscrit le nom du louveteau. On y ajoutera son nom de jungle et on dessinera une étoile pour chaque œil qu’il ouvrira. On peut aussi fixer les bandes directement sur le mât avec des punaises ou des clous dorés.

Pour représenter le groupe local, on fixe aussi sur le plateau une tresse de laine ou une bande de tissu au couleur du groupe. On y fixe également une tresse de laine pour chaque sizaine.

A chaque fois qu’un louveteau rapporte un gibier (brevet), on fixe sur le mât une bande, de la couleur du territoire auquel correspond le gibier, sur laquelle est inscrite le nom du louveteau (par exemple une bande bleu pour un gibier de musicien).

Ces bandes permettent aussi de visualiser les différents territoires de chasse de la meute et d’encourager les louveteaux à explorer d’autres territoires (voir Jungl’Aventure pages 61 à 93).

Présentation d'un modèle

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Usage

Le Mât représente la meute et en est sa fierté. Il est logiquement sorti à chaque rassemblement de la meute. Il est porté par un loup qui a fait sa promesse et que l’on veut honorer.

Le mât représentant la meute actuelle, il est souhaitable de ne conserver que les noms des louveteaux présents à la meute. Les bandes portant les noms des louvarts montés à la troupe peuvent êtres conservées et affichées dans la tanière. Pour les meutes souhaitant conserver les bandes sur le mât, il est nécessaire de faire visuellement la différence entre la meute actuelle et les loups qui l’ont quitté.

 

Pédagogie louveteaux

Le conseil d'Akéla

Cérémonial qui sert à responsabiliser les sizeniers et qui les soutient dans leur rôle.
Ce Conseil permet aussi à Akéla de voir comment marche chaque sizaine, de «prendre le pouls» de la meute et de conseiller et encourager les sizeniers.

Fréquence

Chaque fois que le besoin s'en fait sentir, et au moins une fois toutes les deux ou trois séances (de préférence tous les jours en camp).

Participants

Akéla, les sizeniers et éventuellement les seconds de sizaine.

Cadre

Endroit retiré et peu visible des autres, assez éloigné de la meute pour que les louveteaux n'entendent pas ce qui est préparé pour eux. Ce lieu peut être aménagé par ou avec les sizeniers.

Déroulement

Il ne dure pas longtemps (en camp on le place souvent pendant le moment « toilette - rangements - cuisine» en fin de journée, et il faut leur laisser un peu de temps pour leur toilette).
Akéla demande si tout va bien, s'il y a des soucis, si les louveteaux sont heureux, comment ils vivent le programme.

Ensuite on passe au programme lui­-même en expliquant ce qui va se passer. Akéla leur donne les moyens pour assumer leur rôle de sizeniers (pour la promesse, pour le Conseil au clair de lune, pour l'activité, pour les rangements...).
Akéla leur rappelle qu'il compte sur eux et les conseille pour gérer leur sizaine.

Avec eux, Akéla prévoit un moment spécial sizenier et seconds de sizaine (un week­end, un repas, une veillée...) suivant leur demande.

Pédagogie louveteaux

Le Rocher du conseil

Père Loup attendit jusqu’à ce que ses petits puissent un peu courir, et alors, la nuit de l’assemblée, il les emmena avec Mowgli et Mère Louve au Rocher du Conseil, un sommet de colline couvert de pierres et de galets, où pouvaient s’isoler une centaine de loups.

(Le Livre de la Jungle).

Dans le livre de la jungle, les loups du clan de Seeonee se réunissent autour d'Akéla en présence de tout le clan. Ils y discutent de la direction et de la vie de la meute.

Objectifs

Dans le louvetisme, le Rocher du conseil est un conseil de meute. C'est une assemblée constituée de tous les louveteaux de la meute et de leurs chefs.
Le Rocher du conseil est là pour prendre des décisions concernant l'ensemble de la meute : programme du trimestre ou du camp, bilan des activités passés...

Ce conseil permet à Akéla d'écouter ses loups lui donner leurs avis et envies.
Il se déroule à n’importe quelle heure de la journée selon les besoins et les circonstances.

Lieu

Le conseil se déroule à proximité d'un rocher (ou équivalent) sur lequel se trouve la peau de Shere Kan. Il faut que ce soit un endroit spécial et toujours le même. Un lieu réservé à la meute, un peu à l'écart et secret. La Jungle ne doit pas entendre les "secrets" de la meute.

Appel

L’appel se fait par un chant de Jungle (Appel au Rocher, Dans la jungle profonde...) ou par une danse de jungle (Danse de Baloo)

Prise de parole

Akéla détient la parole et la donne aux loups et aux chefs qui veulent s'exprimer. Ils doivent demander la parole en mettant leurs mains comme les oreilles de loups (deux doigts dressés, serrés, les autres pliés, mains contre les tempes). Cela permet que la discussion se déroule calmement et que le conseil conserve sa solennité. L'important étant de favoriser la parole des loups (encourager les loups timides et cadrer la parole des plus bavards).

Akéla prend la décision finale (il peut y avoir un vote) et termine le rocher par un chant, le grand hurlement ou une danse.

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L'appel de Jungle

L'appel de Jungle permet de rassembler les louveteaux pour donner une information, démarrer ou clôturer une activité...

L’appel

Les vieux loups se retrouvent en ligne et se mettent à chanter un des chants suivants : ­

Les louveteaux accourent en chantant et se mettent en position suivant le geste fait par le chef.

Si Akéla commande seulement « Loups ! », cela signifie : « silence ! ». Les louveteaux interrompent alors ce qu’ils font et écoutent sans se rassembler.

Quant il y a un danger, une dispute, Akéla commande « Loups ! » et les louveteaux doivent arrêter immédiatement leur activité et se figer sur place en silence.

Appel de Jungle en cercle

C'est la forme d'appel la plus courante.

Les louveteaux se mettent par sizaine (le sizenier et le second de sizaine se placent chacun à une extrémité de la sizaine, respectivement à gauche et à droite).

Lorsqu'Akéla a une information à transmettre qui ne concerne que la Meute, les louveteaux se placent épaule contre épaule, afin que ne soient pas ébruités «les secrets de Jungle».

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Appel de jungle en étoile

Cet appel est utilisé quand il y a une grosse meute, dans les rassemblements avec des éclaireurs (qui se mettent en carré autour).

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Appel de jungle en colone

Les sizainiers en ligne font face aux vieux loups. Les louveteaux se placent en colonne derrière leur sizainier.

Clôture

L'appel de jungle se termine par un chant, le salut louveteau ou le grand hurlement.

Le grand hurlement est utile pour marquer le coté sérieux et solennel de certains appels, c'est pour cela qu'il ne faut pas l'utiliser tout le temps.

Un appel de jungle n'est pas forcément un moment solennel. A tout moment de la journée, on peut faire un appel pour rassembler la meute.

Pédagogie louveteaux

Le Conseil au clair de lune

Notre but en écrivant cette fiche est de nous rapprocher au maximum, dans la mesure du possible, du Conseil au clair de lune tel qu’il est décrit dans Le Livre de la Jungle de Rudyard Kipling, support de notre pédagogie. C’est pourquoi nous citons à diverses reprises le chapitre traitant de cette histoire, afin d’expliquer la démarche choisie.

Il est donc important de faire le Conseil au clair de lune tel qu'il est décrit ci-dessous : pour reproduire ce que l'on retrouve dans Le Livre de le Jungle.

Pourquoi un Conseil au Clair de lune ?

Père Loup attendit jusqu'à ce que ses petits pussent un peu courir, et alors, la nuit de l'assemblée, il les emmena avec Mowgli et Mère Louve au Rocher du Conseil — un sommet de colline couvert de pierres et de galets, où pouvaient s'isoler une centaine de loups.

Le Conseil au clair de lune est une cérémonie qui est tiré du moment où, dans Le Livre de la Jungle, Mowgli est accueilli au sein de la meute.

Il a donc une grande importance pédagogique dans le sens où il replace tout ce qui est progression dans la dynamique et l’imaginaire de la Jungle.

Le Conseil au clair de lune est le moment où:

Il existe pour chacun de ces moments un déroulement particulier ponctué de chant(s), danse(s) de Jungle... que nous détaillerons plus loin.

Quand a t-il lieu, et à quelle fréquence ?

Le CCL a lieu généralement une fois par trimestre et deux fois lors du camp d’été (au début et à la fin), mais ce n’est pas une obligation : on le fait surtout quand le besoin s’en fait sentir, c’est à dire quand les petits d’hommes sont prêts à être patte tendre et/ou que les louveteaux ont beaucoup progressé.

Toutefois, il ne faut pas que le CCL soit un événement trop fréquent : il doit rester exceptionnel pour garder toute sa force et son « mystère ».

Il n’est donc pas utile de faire un conseil au clair de lune pour un seul gibier. Mais il peut s’avérer nécessaire de faire un CCL pour donner seulement un pelage, en début d’année ou lors de l’arrivée d’un nouveau en milieu d’année. En effet, il serait dommage de faire attendre à un enfant son pelage sous prétexte qu’il est le seul à ne pas en avoir.

Il remplace tout ou partie de la veillée (à la fin de celle-ci s’il ne la remplace pas en entier) selon la quantité de remises prévues. Il peut avoir lieu après une cérémonie d’appel au feu de camp avec les éclaireurs.

Où a t-il lieu ?

[...] il les emmena avec Mowgli et Mère Louve au Rocher du Conseil — un sommet de colline couvert de pierres et de galets, où pouvaient s'isoler une centaine de loups.

Il ne s’agit pas de trouver à tout prix une colline couverte de pierre et de galets, ni d’avoir de la place pour une centaine de loups !

Gardez simplement à l’esprit qu’il se fera dans la mesure du possible à l’extérieur, la nuit ou au crépuscule, dans la nature, avec suffisamment de place pour votre meute. L’idéal est d’avoir aussi un rocher, une souche pour qu’Akéla puisse être en hauteur.

En camp, le CCL aura lieu à un endroit fixe, un peu à l’écart du campement pour éviter que cela soit assimilé à un lieu de vie quotidienne par les louveteaux.

Pour le reste, laissez faire votre imagination : rendez le lieu « mystérieux » et beau, n’hésitez pas à utiliser des lampes, lanternes à bougies plutôt que des lampes de poche pour que l’ambiance soit inoubliable, sans toutefois être effrayante. 

Déroulement

Akéla, le grand loup gris solitaire, que sa vigueur et sa finesse avaient mis à la tête du Clan, était étendu de toute sa longueur sur sa pierre ; un peu plus bas que lui se tenaient assis plus de quarante loups de toutes tailles et de toutes robes [...].
On causait fort peu sur la roche. [...] Akéla, de son côté, criait :

— Vous connaissez la Loi, vous connaissez la Loi. Regardez bien, ô loups ! Et les mères reprenaient le cri :

— Regardez, regardez bien, ô loups !
À la fin [...] Père Loup poussa « Mowgli la Grenouille », comme ils l'appelaient, au milieu du cercle, où il resta par terre à rire et à jouer avec les cailloux qui scintillaient dans le clair de lune.
Akéla ne leva pas sa tête d'entre ses pattes mais continua le cri monotone :
— Regardez bien ! ... 

Quelque soit son contenu (pelage, gibier, œil...) le conseil commence ainsi :

Le lieu a été préalablement choisi et préparé, voire décoré par les vieux loups avant le début du conseil.

Akéla part discrètement de la veillée ou du campement et va s’installer sur son promontoire.

Les chefs restants, une fois qu’Akéla est prêt(e), emmènent les louveteaux en uniforme complet, en file indienne et en sizaines en chantant « Oh loups courons, courons en foule » au lieu du conseil. Les louveteaux chantent et ne font pas de bruits inutiles ni de chahut : c’est un moment joyeux mais solennel.

En arrivant les louveteaux se mettent en demi-cercle autour d’Akéla en position de loups pour ceux ayant un pelage. Pour qu’Akéla puisse commencer, il doit régner un parfait silence.

Puis, Akéla s’écrie : « Regardez, regardez bien oh loups » et les louveteaux reprennent en chœur : « Regardez, regardez bien oh loups », au moins une fois et autant de fois que nécessaire pour que les loups soient calmes et attentifs.

Dès lors, les cérémonies diffèrent selon la progression de la meute :

La remise de pelage

— Le Peuple Libre, qu'a-t-il à faire d'un petit d'homme ?
Or, la Loi de la Jungle, en cas de dispute sur les droits d'un petit à l'acceptation du Clan, exige que deux membres au moins du Clan, qui ne soient ni son père ni sa mère, prennent la parole en sa faveur.
— Qui parle pour celui-ci ? dit Akéla. Du Peuple Libre, qui parle ?
Il n'y eut pas de réponse.[...] Alors, le seul étranger qui soit admis au Conseil du Clan — Baloo, l'ours brun endormi, qui enseigne aux petits la Loi de la Jungle, [...] se leva sur son séant et grogna.
— Le Petit d'Homme... le Petit d'Homme ?... dit-il. C'est moi qui parle pour le Petit d'Homme. Il n'y a pas de mal dans un petit d'homme. Je n'ai pas le droit de la parole, mais je dis la vérité. Laissez-le courir avec le Clan, et qu'on l'enrôle parmi les autres. C'est moi- même qui lui donnerai des leçons.
— Nous avons encore besoin de quelqu'un d'autre, dit Akéla. Baloo a parlé, et c'est lui qui enseigne nos petits. Qui parle avec Baloo ?
Une ombre tomba au milieu du cercle. C'était Bagheera, la panthère noire.
[...]
— Ô Akela, et vous, Peuple Libre, ronronna sa voix persuasive, je n'ai nul droit dans votre assemblée. Mais la Loi de la Jungle dit que, [. . . ] à propos d'un nouveau petit, la vie de ce petit peut être rachetée moyennant un prix. Et la Loi ne dit pas qui a droit ou non de payer ce prix. Ai-je raison ?
— Très bien ! très bien, firent les jeunes loups, qui ont toujours faim.
Écoutons Bagheera. Le petit peut être racheté. C'est la Loi. [...]
— Tuer un petit nu est une honte. En outre, il pourra nous aider à chasser mieux quand il sera d'âge. Baloo a parlé en sa faveur. Maintenant, aux paroles de Baloo, j'ajouterai l'offre d'un taureau, d'un taureau gras, fraîchement tué à un demi-mille d'ici à peine, si vous acceptez le Petit d'Homme conformément à la Loi. Y a-t-il une difficulté ?
Il s'éleva une clameur de voix mêlées, parlant ensemble :
— Qu'importe ! [...] Quel mal peut nous faire une grenouille nue ?... Qu'il coure avec le Clan !... Où est le taureau, Bagheera ?... Nous acceptons.
Et alors revint l'aboiement profond d'Akéla.
— Regardez bien... regardez bien, ô loups ! [...]
Shere Khan rugissait encore dans la nuit, car il était fort en colère que Mowgli ne lui eût pas été livré. Un rugissement sourd partit de derrière les rochers — c'était la voix de Shere Khan :
— Le petit est mien. Donnez-le-moi. Le Peuple Libre, qu'a-t-il à faire d'un petit d'homme ? Akela ne remua même pas les oreilles ; il dit simplement :
— Regardez bien, ô loups ! Le Peuple Libre, qu'a-t-il à faire des ordres de quiconque, hormis de ceux du Peuple Libre ?... Regardez bien ! [...]
— Emmenez-le, dit-il à Père Loup, et dressez-le comme il sied à un membre du Peuple Libre.

On demande au(x) sizenier(s) d’amener en position de loup le(s) petit(s) d’homme(s) concernés (debout puisqu’homme) au centre du cercle en le poussant par le museau.

Akéla : « Oh loups, voulez vous de ce petit d’homme ? »

La meute : « Oh non, il est tout nu, ne saura pas chasser, est trop petit, etc... »

Akéla : « La loi de la jungle dit que, pour qu’un petit soit accepté, il faut que deux membres du clan parlent pour lui. Y a-t-il quelqu’un qui veuille parler pour ce(s) petit(s) d’homme(s)? »

Baloo se manifeste : « Moi, Baloo, je parle pour lui. Il ne nous fera pas de mal, au contraire. Je lui enseignerai la loi de la jungle. »

Akéla : « Bien, Baloo a parlé. Mais il faut encore quelqu’un pour parler pour le(s) petit(s) d’homme(s). »

Bagheera sort de l’ombre : « La loi de la jungle dit que l’on peut racheter la vie de ce petit en payant un prix. Maintenant, aux paroles de Baloo, j'ajouterai l'offre d'un taureau, d'un taureau gras, fraîchement tué à deux km d'ici à peine, si vous acceptez le Petit d'Homme en échange, conformément à la Loi. Vie pour vie ! »

Akéla : « Oh loups, Baloo a parlé, Bagheera a payé. Acceptez vous à présent ce petit d’homme comme l’un des nôtres ? »

La meute : « Oui, oui, c’est d’accord ! »

Akéla : « Regardez, regardez bien, oh loups ! »

On lui remet son pelage avec les crocs en le félicitant. On fait le ban des louveteaux.

Akéla : « Pour [nom du louveteau] yap yap yap ? »

La meute : « Yahou ! »

Akéla : « Yap yap yap ? »

La meute : « Yahou ! »

On fait alors une ronde, et toute la meute fait la danse « L’arrivée de Mowgli au conseil ». Puis chaque louveteaux retourne à sa place s’il y a d’autres remises à faire.

Quand un louveteau ouvre un œil

Bagheera, vient à côté d’Akéla en tant que responsable de la chasse.

On appelle le louveteau qui va ouvrir un œil, celui-ci vient en position de loup et se place en face d’Akéla. Elle le félicite, l’encourage, et Bagheera lui remet l’étoile que le louveteau prend avec les crocs. Si le louveteau porte un béret , l’étoile peut-être fixé tout de suite dessus pour éviter de la perdre. Ensuite pour le féliciter Akéla fait le ban des louveteaux. Puis on procède de même pour chaque louveteau ayant ouvert son premier œil.

Quand tout les louveteaux qui devaient ouvrir un œil l’ont eu, « Frère loup, tu viens d’ouvrir un œil ».

On fait de même avec les deuxièmes étoiles, en chantant à la fin « Frère loup tu ouvres tes deux yeux ».

Quand un louveteau a ramené du gibier

Bagheera vient à côté d'Akéla en tant que responsable de la chasse.

On appelle le louveteau ayant ramené du gibier. Celui-ci vient en position de loup. Akéla le félicite, l'encourage et Bagheera lui donne le ou les écussons correspondant au gibier ramené, que le louveteau attrape avec les crocs. Ensuite, pour le féliciter Akéla fait le ban des louveteaux. Puis on procède de même pour chaque louveteau ayant ramené du gibier.

Pour donner un nom de jungle

Lorsqu'un ou plusieurs louveteaux vont recevoir un nom de jungle, Bagheera les emmène dans un endroit suffisamment éloigné du conseil pour que ceux-ci ne puissent pas entendre ce qui se dit autour du rocher.

Les vieux loups ainsi que les sizeniers et seconds de sizaines ont déjà discuté pour choisir des noms. Ceux-ci sont présentés à la meute, qui donne son avis. Lorsque cela est décidé on appelle un des noms choisi suffisamment fort pour que le/les louveteau(x) avec Bagheera puisse(nt) l'entendre.

Dans le cas où l'on donne un nom à plusieurs louveteaux, si celui qui arrive n'est pas le bon pour ce nom, on lui dit de repartir auprès de Bagheera et ainsi de suite jusqu'à ce que ce soit le bon louveteau qui arrive.

On explique alors au louveteau qu'on lui donne son nom de jungle, et on lui demande si celui-ci lui convient. Il est préférable d'avoir deux noms à lui proposer, le louveteau ne se sentant pas toujours concerné par la qualité qu'on lui attribue.

Lorsque le louveteau a accepté son nom, on le félicite, il retourne à sa place auprès de la meute. S'il y a d'autres louveteaux, on procède ainsi pour chacun d'eux. Bagheera revient avec le dernier appelé.

À faire avant le Conseil au Clair de Lune :

Si des noms de jungle sont donnés, il est intéressant de les choisir en Conseil d’Akéla, car les louveteaux connaissent souvent mieux la véritable personnalité de leurs camarades que les chefs !

Ce qu’on ne fait pas en CCL :

 

Pédagogie louveteaux

La visite d'Akéla

Définition

La « Visite d’Akéla » est un cérémoniel d’accueil d’Akéla et/ou d’autres vieux loups pour montrer qu’on vit en famille heureuse dans des conditions propres, rangées et accueillantes.

Objectifs pédagogiques

L’objectif de la visite est d’appliquer les maximes « un louveteau est toujours propre » et « un louveteau pense d’abord aux autres » et la devise « de notre mieux ».

Elle doit encourager les louveteaux à ranger et nettoyer leurs liteaux, à se présenter d’une manière impeccable. Ils acquièrent ainsi des réflexes d’hygiène, d’ordre et de respect des autres qui resteront.

La visite doit être un moment agréable

Préparation de la visite

La durée de la préparation de la visite doit être bien mesurée. Il faut leur accorder suffisamment de temps pour qu'ils puissent tout ranger, mais pas trop pour qu'ils ne trainent pas.

Surtout au début d’un camp ou avec des nouveaux loups, il est indispensable qu’un Vieux-Loup les aide pour leur donner de bonnes habitudes.

La préparation doit les encourager à s’entraider mutuellement (le plus fort aide le plus faible).

Déroulement de la visite

On visite les « lieux de vie » un par un avec les loups concernés.

Les vieux loups se présentent devant chaque tanière en chantant « Tiens, tiens, tiens, Akéla qui vient ». Si les loups sont prêts, la visite s’effectue. Sinon, un vieux loup peut aider la tanière et les autres Vieux-Loups reviendront visiter plus tard.

Akéla (ou le Vieux-Loup qui fait la visite) lance la devise. Ensuite il vérifie le lieu de vie et s’assure que tout est en ordre selon les consignes données : rangement des sacs, duvets roulés ou pliés, pas de linge mouillé dans les sacs, pas de papiers qui traînent, tendeurs de tente retendus, uniforme impeccable...

La visite terminée, le vieux loup qui mène la visite donne les consignes nécessaires et fait des remarques constructives. Il relance la devise « louveteaux­, louvettes de notre... mieux » puis passe ensuite à une autre tanière.

Notes

Pour la visite, les louveteaux se mettent « en place ». Cela ne doit pas forcément être en ligne (en deux rangées, en demi cercle, avec une fleur dans la main...). Laissez la liberté à chaque équipe de personnaliser, de modifier et d’être créatif. Cela enlève la pression.

Ne limitez pas les visites d’Akéla aux camps. Les week­ends s’y prêtent aussi bien.

Emulation

Il peut être utile de faire rentrer dans l’émulation la Visite d’Akéla sous forme de concours, mais attention de ne pas perdre les objectifs de cette visite et de la faire devenir un challenge stressant pour les loups où les moins dégourdis se découragent.

Puisque les louveteaux ne sont pas répartis dans les tentes par sizaines, le concours de la «vie quotidienne» est différent de celui des sizaines, s’il y en a un.

Conseils

Si tu veux que tes loups rangent leurs tentes, garde la tienne toujours ouverte pour montrer comment cela se fait. Prends le temps de ranger tes affaires avant que les loups se lèvent.

Garde une manière ludique, joyeuse et encourageante de faire la visite et applique le langage jungle. Cela reste une « visite » et n’est pas une « inspection ».

Attention à respecter l'intimité de chaque enfant (ne pas ouvrir les sacs sans eux...).

S’il y a plusieurs Vieux-Loups disponibles, toutes le tanières peuvent être visités simultanément par des Vieux-Loups différents.

Pédagogie louveteaux

Le rôle du Sizenier

Généralités

Les sizeniers, et seconds de sizaine, sont « les louvards », les louveteaux les plus expérimentés de la meute.
La fonction de sizenier est un moyen pédagogique de renouveler l’intérêt d’un louveteau qui a déjà accompli l’essentiel du cursus louveteau et qui sans cela y perdrait de l’intérêt. Lui confier de nouvelles responsabilités le relance en attendant son
passage aux éclaireurs. Les sizeniers sont nommés par les chefs.

On peut difficilement imaginer un sizenier qui n’aurait pas au moins fait sa promesse et dans l'idéal ouvert son premier œil (première étoile). Ce dernier point est à examiner dans le cas d'une jeune meute. Attention, il faut également éviter de donner à un louveteau le rôle de sizenier parce qu'il a ouvert son premier œil, alors qu'un autre louveteau, qui n'aurait pas encore ouvert son premier œil, serait plus à même de tenir ce rôle.


Rôle

Les vieux loups font confiance au sizenier, qui est le relais de la maîtrise pour sa sizaine et qui fait remonter les informations (lors du conseil d'Akéla). Même si le sizenier se sent responsable de sa sizaine, il n’est pas chargé d’y commander ou d’y faire régner la discipline et l’ordre coûte que coûte. Le sizenier a un rôle important lors de l’accueil des nouveaux qu’ils prend en charge comme le grand frère de la « famille heureuse ». Cela est particulièrement visible lors de la cérémonie d’accueil des «petits d’homme» au conseil au clair de lune.

Pédagogie louveteaux

Le Grand Hurlement

"Le grand hurlement est une cérémonie très courte, bruyante, mais très sérieuse. C'est l'expression de l'ensemble de la meute qui exprime une foule de choses : joie d'être un louveteau, souhaits de bienvenue à une autre meute, à un nouveau sizenier et rappel de la promesse ! Le hurlement est une promesse d'amendement lorsque la meute s'est relâchée et que le chef a dû crier. On peut en tirer ce qu'on en veut !" Vera Barclay.


Fréquence et utilité
Il peut commencer et terminer tout rassemblement, lors d'une cérémonie de promesse, le début du Conseil au Clair de Lune...
C’est un excellent moyen pédagogique qui doit être parfaitement exécuté, les mouvements bien enchaînés et les cris lancés vigoureusement et avec précision :

Réalisation
Tous les louveteaux se mettent en cercle. Chacun s’accroupi sur ses talons avec ses deux pattes de devant sur le sol entre les pieds, les genoux écartés et il lève sa tête bien haut (c'est ce qu'on appelle la position de loup : cf. dessin ci­-dessous).
Les « petits d’hommes » restent debout à leur place.
Le loup désigné par Akéla (il doit avoir fait sa promesse) s’avance vers Akéla en position de loup et s’arrête (toujours accroupi) devant lui.
En le regardant et en relevant la tête, il crie en articulant bien :
« A­KÉLA, NOUS FERONS DE NOTRE MIEUX »
Akéla demande :
« DE VOTRE MIEUX LOUPS ? »
Et toute la meute répond en chœur :
« OUI, DE NOTRE MIEUX, MIEUX­ MIEUX, MIEUX – MIEUX »
Le « OUI » est lancé comme un hurlement et les quatre derniers "mieux" sont nets, secs, brefs, lancés deux par deux pour imiter le claquement des mâchoires du loup.

Pendant le hurlement, tous les loups ensemble sautent en l’air à la fin du premier « de notre mieux » et font le salut en portant les deux mains des deux cotés de la tête. (Pourquoi avec deux mains ? Parce­ qu’un louveteau fait de son mieux avec ses deux mains et pas d’une seule. De plus, cette position rappelle les deux oreilles dressées du loup en éveil).
Tout en disant le dernier « mieux », les loups ramènent vivement leur main gauche le long du corps et restent en position de salut. Les louveteaux n’ayant pas fait leur promesse ne saluent pas et gardent les mains le long du corps.
Bien réalisé, le grand hurlement est très impressionnant et « soude » la Meute autour d’Akéla.

Pédagogie louveteaux

Les noms de Jungle

Généralités

Dans la jungle les louveteaux ont un langage particulier (cf. « le langage de jungle » dans Sentiers de Jungle).
Ils ont aussi des noms de loups qui évoquent leurs qualités et leurs goûts de loups.

Ce nom spécifique à chaque loup est donné au bout de quelques temps à la Meute. Cela permet à la patte tendre de se sentir encore plus intégrée et lui donne envie de progresser.

Les buts pédagogiques et leurs finalités sont très différents :

Dès que le louveteau a fait sa promesse, qu’on le connaît assez bien et qu'il est actif dans la meute, il faut donner un nom de Jungle. Cependant il n’est pas souhaitable d’attendre plus que sa deuxième année à la meute.

Comment choisir et que choisir comme nom de Jungle ?

Les noms de Jungle sont choisis par la maitrise et approuvé par la meute (il est souhaitable d'avoir deux propositions par louveteau). Il est soumis aux sizeniers pendant le Conseil d’Akéla, puis il est proposé à la meute lors d'un Conseil au clair de lune.

Voici une liste de noms et d’adjectifs dont vous pouvez vous inspirer :

Noms : Oreille, Œil, Museau, Croc, Patte, Babine, Moustaches, Cœur, Pelage, Griffe, Loup, Louvette...

Aucun n’étant plus réservé à une louvette qu’à un louveteau comme on l’entend parfois.

Adjectifs : Accueillant, Agile, Artiste, Astucieux, Attentif, Attentionné, Ardent, Aventureux, Bricoleur, Chantant, Charmeur, Courageux, Créatif, Curieux, Dynamique, Émerveillé, Enthousiaste, Fidèle, Généreux, Habile, Heureux, Honnête, Inventif, Imaginatif, Joueur, Joyeux, Juste, Modeste, Musicien, Observateur, Pacifique, Pétillant, Rapide, Réaliste, Rêveur, Rieur, Simple, Souriant, Sportif, Serviable, Tenace, Tonique, Vif, Volontaire...

Cette liste n’est pas exhaustive dans la mesure où vos choix mettent en valeur le louveteau et où il accepte son nom de Jungle.

À quel moment donner le nom de Jungle ?

On donne le nom de jungle au conseil au clair de Lune. Il est important d’en faire une fête pour le louveteau qui reçoit son nom

Astuce pour permettre à tous de retenir rapidement le nouveau nom :

Remettre au louveteau un sparadrap avec son nom, qu’il collera sur le rabat de la poche gauche de sa chemise.

De retour à la maison il pourra broder son nom en bleu­-marine, à la place, sur ce rabat.

Voici quelques exemples de noms pour ceux qui sont en panne d’imagination :

Babine Rieuse, Œil Attentif, Museau Sensible, Croc Espiègle, Moustaches Fidèles, Croc Sagace, Loup Ardent, Patte Rapide, Cœur Pétillant, Louvette Courageuse, Cœur Fidèle, Loup Attentif...

A vos idées, et surtout soyez positifs et sympas pour vos loups !

 

Pédagogie louveteaux

Le parler Jungle

À la meute, on utilise un langage un peu particulier : le parler jungle.

Cela permet de vivre pleinement dans la fiction Jungle, mais aussi d'avoir un langage bien à nous.

Voici les correspondances entre parler Jungle et langage de la vie courante (issues du Sentiers de Jungle pages 24-26).

 

Pédagogie louveteaux

Les Amis de Mowgli

Description du rôle de chaque personnage dans sa relation avec les louveteaux /
Comment être "bien dans sa peau de Vieux Loup” !

Le but de cette fiche est de clarifier l’outil pédagogique que sont les noms des Vieux Loups, pour améliorer l’utilisation de la fiction Jungle et promouvoir les 5 buts de notre scoutisme. 

Pourquoi des noms de Vieux Loups ?

Les noms de Vieux Loups servent à immerger la meute dans la fiction Jungle et à répartir les objectifs pédagogiques dans la maîtrise. 

Historiquement, dans les livres de Baden Powell, le Vieux Loup indispensable à la constitution d’une meute est Akéla, celui qui la conduit. Baloo et Bagheera sont des Vieux Loups très importants dans la vie de Mowgli et impliqués dans les cérémonies de la Jungle. Il est donc préférable d’avoir ces trois Vieux Loups. 

Le Sentiers de Jungle identifie cinq Vieux Loups qui incarnent chacun l’un des 5 buts du scoutisme, en plus d’Akéla. Les étoiles et les gibiers sont présentés en 5 territoires correspondant à chaque Vieux Loup. À noter que tous les chefs ont à cœur de voir se développer l'ensemble des 5 buts au sein de la famille heureuse, mais que certains d’entre eux, dans leur attitude et leurs actions portent un but de manière plus évidente

Pour une maîtrise de plus de 6 Vieux Loups, le Sentiers de Jungle répertorie d’autres amis de Mowgli qui sont identifiables et facilement repérables dans les deux tomes du Livre de la Jungle. De plus, ces nombreuses histoires présentent également d’autres personnages positifs pouvant donner leur nom à des Vieux Loups. Ces rôles sont bien adaptés pour des assistants de maîtrise, pour le temps limité de leurs fonctions (cf. la fiche de référence des assistants de maîtrise disponible en bas de EEF-Online > Espace CG / Directeurs > Ressources). 

Dans une meute comportant moins de 6 Vieux Loups, les buts pédagogiques non couverts devront être répartis au sein de la maîtrise.


Comment choisir son nom de Vieux Loup ?

L’attribution d’un nom de Jungle est une décision prise en réunion de maîtrise dans un climat d’échange, en accord avec le chef concerné. 

Le nom du Vieux Loup, et donc son rôle auprès des enfants, est ce qu’il apporte dans sa façon d’être et d’agir, sans hypocrisie et en cohérence avec sa propre personnalité. 

Il n’est donc pas premièrement défini selon ses performances physiques, son niveau de connaissances, son ancienneté ou les habitudes de sa maîtrise. 

Il vaut toujours mieux prendre le temps d’analyser ses motivations, ce que l’on a envie de transmettre. Ce n’est pas une perte de temps mais un gage d’harmonie entre discours et actions. Chacun des Vieux Loups d’une maîtrise évolue au cours du temps, en particulier dans les talents qu’il se sent capable ou légitime de partager à la meute. 

Il est nécessaire de souligner qu'un changement de nom n'est pas synonyme d’échec dans le rôle précédent.  

Il est même conseillé, à chaque début d’année, de vérifier que chaque chef se sente à sa place dans le nom qu’il porte et éventuellement de redistribuer les rôles. Il est aussi important de s’assurer que les 5 buts du scoutisme soient toujours couverts quel que soit le nombre de Vieux Loups.  

Chacun des rôles des Vieux Loups est essentiel au bon fonctionnement de la meute : il y a des responsabilités et des compétences différentes, qui sont complémentaires

Akéla donne l’occasion à la meute de découvrir et d’approfondir les 5 territoires, donc les 5 buts du scoutisme. Il permet à chaque Vieux Loup d’exprimer ce qui lui tient à cœur et d’apporter les compétences qui lui sont propres. 

Les noms des Vieux Loups ne sont pas genrés. Bien qu’étant décrits au masculin dans la suite, ces noms pourront être portés tant par des femmes que par des hommes à l’exception de Mère Louve et Frère Gris auxquels correspondent respectivement Père Loup et Chil.


Les amis de Mowgli : 

En gardant à l’esprit l’idée de nuances, on peut identifier ainsi les différents personnages : 

“Je veux emmener avec enthousiasme la meute et chaque loup plus loin, vers plus de complicité, plus d’audace, plus d’aventures” : je suis Akéla

“Je veux te transmettre le plaisir d’apprendre, partager ce que je sais faire et te donner les clés pour réaliser tes projets” : je suis Baloo

“Je veux t’aider à t’exprimer et à découvrir ce qui te rend unique, en étant à tes côtés dans la Jungle” : je suis Bagheera

“Je veux m’arrêter et prendre du temps pour réfléchir avec toi à tes questions et à tes choix, dans le souci que ta vie prenne le bon chemin” : je suis Hathi

“Je veux t’accompagner dans chaque moment de ta vie à la meute, assurer ta sécurité lors de tes initiatives et partager tes joies” : je suis Frère Gris

“Je veux t’accueillir, t’entourer et t’encourager à grandir dans ta vie quotidienne, et je me réjouis avec toi de tous tes progrès” : je suis Mère louve.  

Aucune de ces « identités » n’est exclusive : tous les chefs ont à cœur de voir se développer les 5 buts du scoutisme au sein de la famille heureuse, mais certains d’entre eux, dans leur attitude auprès de l’enfant et du groupe, portent un but de manière plus évidente.


Akéla

Loup, chef de la meute

5 buts Tous
Histoire

Akéla est le chef du Clan de Seeonee. Il est le gardien de la Loi de la Meute, la fait appliquer lors de l’acceptation du Petit d’homme et chaque fois qu’il y aura un conflit au sein du clan.

Intelligent et ferme, il sait à la fois prendre des décisions et laisser les membres du clan faire preuve d’initiative.  

Il démontre son courage particulièrement lors de l’invasion des Chiens Rouges, où il se bat aux côtés de Mowgli pour protéger l’avenir de la meute. Mais sa plus grande qualité est probablement sa capacité à discerner la valeur des gens qui l’entourent et à leur donner la place où ils seront les plus utiles et les mieux épanouis : par exemple en faisant confiance à la décision de Mère Louve, en accordant le droit de parole à Bagheera bien qu’elle soit extérieure au clan, en choisissant l’ours Baloo pour enseigner les jeunes loups, en travaillant en équipe avec Frère Gris pour mettre fin au règne de Shere Khan et enfin en se mettant au service du petit d’homme lorsque celui-ci a grandi. Il reconnait ses propres limites et s'émerveille de la richesse qu’apporte la différence de Mowgli.

Rôle dans la fiction Jungle Akéla est à la tête de la meute. Il en assume la responsabilité habituelle dans tous les temps de réunions, de discussions (conseils) et de cérémonies.
Devise et Sagesses de Jungle

“De notre mieux.”

“Un louveteau pense d’abord aux autres.”

“Regardez bien, ô loups.”

Rôle dans la meute

Le Vieux Loup qui prend le rôle d’Akéla est engagé spirituellement. Il est chargé de donner le tempo des activités du groupe. Il remporte l’adhésion de chacun, de la maîtrise comme des louveteaux. Akéla est attentif aux relations avec les parents. Il travaille en collaboration étroite avec les autres responsables (CG, CT, directeur ACM, pasteur…). 

Il est toujours préférable de prendre des décisions consensuelles en maîtrise. Néanmoins, Akéla a le dernier mot lorsqu’il faut trancher devant les loups (ou dans d’autres situations le nécessitant), non par autorité imposée mais par loyauté accordée par la maîtrise.  

Il mène les louveteaux à l’aventure, les encourage à s’ouvrir aux autres et à progresser, et les accompagne vers l’âge éclaireur avec enthousiasme. Ils apprennent à lui accorder leur confiance

Akéla ne sait pas tout faire, il sait reconnaître quand il a besoin de quelqu’un qui a les connaissances et compétences souhaitées. 

Akéla n’assure pas la gestion de la meute tout seul : tous les Vieux Loups sont impliqués et lui “donnent la réplique” pour que les choses se fassent avec naturel et souplesse. Sa personnalité l’amène à adopter ce rôle structurant, porté par la fiction Jungle.


Baloo
Ours
5 buts Développer le Sens pratique 
Histoire

 

Baloo rencontre Mowgli lors du premier Conseil au Clair de Lune. Il parle en faveur de Mowgli et s’engage à lui enseigner la Loi de la Jungle. Il prend soin d’instruire Mowgli, plus vulnérable que ses frères loups, afin de le protéger des dangers et de ses ennemis. Dans la chasse de Kaa, il prend des risques pour le secourir. Il le soutient face au danger dans l’épisode des Chiens Rouges. Il sera présent lors des adieux de Mowgli à la Jungle.

 

Rôle dans la fiction Jungle Baloo tient un rôle important dans les cérémonies de Jungle. Il donne la réplique à Akéla lors de l'accueil du petit d'homme au Conseil au Clair de Lune. 
Loi et Sagesse de Jungle 

“Un louveteau ouvre ses yeux et ses oreilles.” 

“La jeunesse dit : "qui donc me vaut !" en l'orgueil de son premier gibier, mais la Jungle est grande et le jeune est petit."

Rôle dans la meute

Le Vieux Loup qui prend le rôle de Baloo a à cœur d’équiper ses louveteaux pour qu’ils deviennent débrouillards et qu’ils gagnent en savoir-faire. Il leur insuffle l'envie et le plaisir d'apprendre et les guide sur les sentiers de la connaissance. 

Il ne fait pas à la place du louveteau, il fait avec lui et montre qu’il est lui-même prêt à apprendre. 

Il est présent dans la meute pour faire vivre les espaces de dialogue et les temps de vivre ensemble

Baloo n’assure pas la progression de la meute tout seul : sa personnalité le porte à soigner la qualité de ces moments de discussion et d’enseignement, car il est particulièrement sensible à leur importance dans la vie de la meute. 


Bagheera
Panthère noire
5 buts Construire la personnalité 
Histoire

 

Bagheera assiste au premier Conseil au Clair de Lune et donne sa Parole pour que Mowgli puisse rester dans la meute. Tout au long de l’enfance du Petit d’homme et jusqu’à son entrée dans l’âge adulte, la panthère l’accompagne à la découverte de qui il est, de sa place dans le monde. Sans jamais oublier que Mowgli est différent des habitants de la Jungle, elle ne le laisse pas se morfondre ou nier qui il est pour s’intégrer. Elle l’aide à comprendre ses premières larmes, à surmonter trahisons et déceptions. Elle lui reste fidèle quand il part au village (et quand il en revient !) et partage avec lui les épreuves comme les victoires. De tous les amis de Mowgli, elle est celle qui a le plus de facilité à exprimer et à embrasser ses émotions, qu’il s’agisse de la colère, de la tristesse, de la joie ou de la tendresse. 

 

Rôle dans la fiction Jungle Bagheera a un rôle important dans les cérémonies de la Jungle. Elle est présente et donne la réplique à Akéla lors de l'accueil des petits d'homme au Conseil au Clair de Lune. 
Loi et Sagesses de Jungle

“Un louveteau est persévérant.” 

“Ouvre donc ces yeux-là, Petit Frère." 

“La trace est claire. Que chacun d'entre nous suive sa piste.”

Rôle dans la meute

La personne qui prend le rôle de Bagheera est particulièrement sollicitée pendant les activités. Elle s’implique dans les chasses, les jeux, les déplacements et veille constamment à rappeler la nécessité de laisser chacun s’exprimer dans l’action et la concertation. Elle a à cœur d’expliquer le fait que chacun a une perception unique d’une situation ou d’un choix à faire. Bagheera est garante de la diversité d’opinions et de propositions de la meute. 

Elle favorise les initiatives amenées par les louveteaux. Elle accompagne les individualités dans leurs expériences tout en leur rappelant qu’elles font partie d’un groupe : la famille heureuse

 

Pour paraphraser le maître mot : 

Selon Bagheera, “La force du clan, c’est le loup” (l’enfant qui apporte sa touche unique). 

Selon Akéla, “La force du loup, c’est le clan" (l’équilibre et la protection de la meute). 

 

Bagheera n’assure pas cet accompagnement toute seule, mais son tempérament la porte à soigner la qualité de son écoute car elle est particulièrement sensible à la construction de la personnalité de l’enfant.


Hathi
Éléphant sauvage 
5 buts Développer le sens spirituel
Histoire

 

Hathi est appelé “le Maître de la Jungle” parce que sa sagesse et son autorité lui permettent de déterminer le moment où toute la Jungle doit se conformer à une nouvelle règle, afin de protéger l’ensemble de ses habitants. Il décrète, en juste juge, le début et la fin de la Trêve de l’Eau

Hathi a longtemps vécu : il guide Mowgli en partageant simplement ce qu’il a appris au travers de ses expériences, qu’elles aient été des réussites ou des échecs, mais en lui laissant toujours la liberté de prendre ses propres décisions, par exemple lorsque celui-ci fait appel à lui après avoir quitté le village. 

 

Rôle dans la fiction Jungle Le maître de la Jungle et le sage.
Loi et Sagesse de Jungle

“Un louveteau dit toujours vrai.” 

“Chasse pour ta faim et non pour ton plaisir car la rivière est là pour y boire, et non pour la salir."

Rôle dans la meute

Le Vieux Loup qui endosse le rôle de Hathi apporte à la maîtrise et à la meute de la réflexion et de la pondération. Il est disponible et porte toujours de l’intérêt aux questions d’un louveteau. Il prend le temps d’examiner avec lui ses interrogations sur son comportement, ses valeurs, voire ses certitudes. Hathi vérifie que l’enfant a écouté et compris le message, qu’il peut le redire avec ses mots, qu’il l’analyse pour l’utiliser dans sa vie. 

Ce Vieux Loup est souvent considéré dans sa maîtrise comme porteur d’un bagage d'expériences. Hathi est celui sur lequel on s’appuie, un point de repère pour obtenir un conseil, une présence stable. On recherche son avis pour prendre une décision. 

Hathi se soucie des conséquences de nos choix, qu’ils soient bons ou mauvais. Il veille aux valeurs spirituelles : son rôle implique donc que son engagement spirituel soit reconnu de tous. 

Le Vieux Loup qui prend le rôle de Hathi n’assure pas seul la liberté de choix et de parole des louveteaux. Sa personnalité le porte à prendre le temps d’offrir aux enfants ces moments car il est particulièrement sensible à leur importance dans leur vie personnelle.


Frère Gris
Jeune Loup, premier des 4 frères 
5 buts Développer le sens du service 
Histoire

Frère Gris rencontre Mowgli lorsque celui-ci entre dans la tanière de Mère Louve et Père Loup, poursuivi par Shere Khan. Ils grandissent ensemble, apprennent, jouent et chahutent, s’adaptent l’un à l’autre et se complètent. Frère Gris devient fort et autonome plus vite que le Petit d’homme tandis que Mowgli utilise ses mains pour “lui enlever les épines des pattes”. 

Frère Gris reste fidèle à Mowgli quand le clan de Seeonee le rejette sous l’influence de Shere Khan. Il reste à proximité, en soutien, pendant que Mowgli vit au village des hommes. Il lutte avec lui pour mettre en œuvre sa stratégie et tuer le tigre. 

Il vit ensuite avec lui, dans la Jungle, indépendamment du Clan. 

Rôle dans la fiction Jungle Bien qu’il n’ait pas de rôle précis dans les cérémonies, Frère Gris reste proche des louveteaux, les accompagne et leur explique si besoin le sens de ce qu’ils vivent dans ces temps particuliers au louvetisme. 
Loi et Sagesse de Jungle

“Un louveteau est toujours joyeux.” 

“Ta chasse est ma chasse, ton gîte est mon gîte et ton dernier combat sera le mien."

Rôle dans la meute

 Le Vieux Loup qui prend le rôle de Frère Gris a à cœur d’accompagner ses louveteaux dont il est le compagnon de jeux privilégié. Il se montre complice et est capable de faire entendre la voix du bon sens. Ce n’est pas un ambianceur, celui qui fait monter l’excitation d’un cran, mais au contraire sa présence auprès des enfants dans leurs activités est rassurante dans le sens où le louveteau se sait soutenu et accompagné dans son projet. Frère Gris sait intervenir avant qu’une situation ne dégénère entre deux louveteaux ou plus. Il est particulièrement doué pour organiser des bêtises maîtrisées ou maîtrisables ! 

Frère Gris est souvent un chef en apprentissage : il doit être souple de caractère face à des enfants parfois imprévisibles, indulgent quoique ferme lorsque les loups chahutent avec lui ou le contredisent (dans le respect). Frère Gris n’est pas un chef « plus proche des enfants » que les autres, mais sa personnalité le porte à passer le plus clair de son temps parmi eux, dans l’action et il aime particulièrement ces moments car il leur accorde une grande valeur. 


Mère louve 
Louve 
5 buts Éduquer à une bonne santé 
Histoire

Mère Louve considère Mowgli comme l’un de ses petits dès l’instant où ce petit d’homme innocent s’installe au milieu de ses louveteaux. Elle ne défie pas la Loi de la Meute, mais l’amène au Conseil au Clair de Lune pour qu’il y soit présenté. Mais elle est clairement prête à le défendre jusqu'à la mort s’il n’est pas accepté. Elle élève Mowgli avec Père Loup et lui enseigne tout ce qu’elle sait, faisant preuve de patience et de fermeté pour cet être si différent de ses petits. Plus tard, elle s’associe à toutes les entreprises dans lesquelles se lance Mowgli, qu’il s’agisse de sauver sa mère humaine ou de combattre avec la meute.  

Fidèle et capable de lâcher prise quand le Petit d’homme grandit, elle l’écoute, le conseille, l’admire et veille farouchement sur lui pendant toute son existence. 

Rôle dans la fiction Jungle Mère Louve rassure le petit d’homme qui va être présenté au Conseil au Clair de Lune, selon la transposition de l’histoire de Mowgli. 
Loi et Sagesse de Jungle

“Un louveteau est toujours propre” 

“Quelque chose monte la colline. Tiens-toi prêt.” 

Rôle dans la meute

La personne qui prend le rôle de Mère Louve a le souci de transmettre aux louveteaux la capacité à prendre soin de soi dans la vie quotidienne, et à assumer sa sécurité pratique et sa santé au jour le jour.  

Vigilante, encourageante et toujours disponible pour ses petits, elle s'efforce de ne pas être laxiste, partiale ou distante. Elle évalue le degré d’autonomie de chaque louveteau pour l’entourer avec justesse et se montre compatissante sans infantiliser de façon excessive ni excuser les caprices. 

Avec patience et constance, elle amène les loups à agir pour améliorer leur situation, la préparation et la gestion de leurs affaires, par l’explication du but de ce qu'elle leur enseigne. 

Elle s’assure de célébrer avec eux leurs petites victoires. 

Mère Louve n'est pas seule garante de la famille heureuse, mais sa personnalité la porte à comprendre plus facilement cet aspect de la pédagogie et à le mettre en place dans la vie du louveteau. 


Autres personnages de la Jungle

Bien d’autres personnages animent le Livre de la Jungle de Rudyard Kipling ! En voici quelques-uns. Moins indispensables au fonctionnement du folklore des cérémonies, ils viennent cependant ajouter eux-aussi un sens fort aux récits que nous aimons tant faire vivre à nos louveteaux. 

    Chil : Vautour indien qui plane en observant la Jungle. Il apporte la bonne information au bon moment. Son sens du service n’est plus à démontrer !
Chil se rapproche de Frère Gris dans son attention portée au louveteau, mais il est capable de prendre de la hauteur

“Nous sommes du même sang, toi et moi." 

    Kaa : Python des rochers. Sa large trace est le signe de son grand âge. Il sait bien des choses sur la Jungle ! Solitaire et indépendant, grand ennemi des Bandar-Log, il s’attache à Mowgli.
Son rôle de conseiller expérimenté en fait une variante du rôle de Hathi. 

“Cœur brave et langue courtoise te mèneront loin dans la jungle." 

    Mang : Toujours partante, la chauve-souris signale le début de la nuit et le départ en chasse. 

“Bonne chasse à tous qui gardez la Loi de la Jungle !” 

    Père Loup : Père protecteur de Mowgli, il le trouve, l’apporte à sa tanière et l’enseigne.
C’est le parallèle masculin de Mère Louve.

“Les loups sont un peuple libre." 

    Phao, fils de Phaona : Loup successeur d’Akéla à la tête du clan. Courageux, bon chef de la meute, il respecte l’ancien chef Akéla.
Phao peut suppléer à l'absence momentanée d'Akéla, ce qui en fait un rôle pour un chef plutôt expérimenté. Lorsque deux meutes campent ensemble, Phao est un personnage bien adapté pour renommer l’un des deux Akéla pour la durée du camp, afin d’éviter qu’il y ait deux leaders aux yeux des louveteaux. 

“Comme la liane autour du tronc, la Loi passe derrière et devant – car la force du Clan c'est le Loup, et la force du Loup c'est le Clan."

    Rama : Buffle puissant, c’est grâce à lui et son troupeau que Mowgli donne le coup fatal au tigre boiteux ! 

    Won-tolla : Loup indépendant et solitaire. C’est lui qui préviendra le clan de Seeonee de l’arrivée des chiens rouges et leur apportera sa force pour la bataille. Courageux et volontaire il sera un allié précieux. 

"Le Chacal suit le Tigre ; mais toi, Louveteau, une fois tes moustaches poussées, souviens-toi : un Loup est un Chasseur. Va chercher ta part sur tes brisées."

Dans d’autres histoires de la jungle, tu rencontreras : 

    Kala Nag : Eléphant domestiqué puissant. Capturé éléphanteau, il a toujours vécu parmi les hommes. La famille Toomaï est chargée d’en prendre soin. Il adopte Petit Toomaï qu'il protège avec vigilance et l’emmène pour découvrir les secrets des éléphants.
Patient, complice et digne de confiance, son rôle se rapproche de celui de Frère Gris. 

“Les éléphants qui ont peur attrapent toujours du mal." 

    Kotick : Le phoque blanc parvient à mettre en sécurité tous les phoques de sa tribu sur une grève inaccessible aux chasseurs. Dévoué, il sacrifie son temps et son énergie pour le bien de tous !
Avec Hathi, ces deux personnages permettent des parallèles spirituels

“C'est un long plongeon, mais il en vaut la peine." 

    Rikki-tikki-tavi : La vive mangouste garde le jardin et protège ses habitants, même au péril de sa vie !
Son agilité et son dévouement à la famille qu’elle décide de protéger des Cobra en fait un parallèle tout indiqué de Bagheera. 

“Cherche et trouve" 

Nous espérons que chacun pourra partir en chasse en étant "bien dans sa peau de Vieux Loup” ! 

Quel que soit le rôle choisi, c’est l’entente harmonieuse au sein de la maîtrise qui fera de la meute une famille heureuse ! 

Pédagogie éclaireurs

Pédagogie éclaireurs

Le CP, la CC

Le choix du Chef de Patrouille sera toujours particulièrement réfléchi.

N’oublions pas qu’il se verra attribuer des responsabilités importantes pour un jeune de cet âge. Plus lourdes en tout cas que ce que la société moderne lui propose. Et cela est à la fois une chance extraordinaire pour le jeune qui verra son caractère s’affirmer, sa personnalité se construire, mais aussi une charge qu’il conviendra de ne pas rendre trop lourde pour des épaules encore fragiles !

Les CP seront donc accompagnés. Déjà, leur nomination fait suite à toute leur progression personnelle : depuis le jour où ils sont entrés à la troupe ou à la compagnie, l’intérêt qu’ils ont manifesté pour la « chose scoute », les progrès - aussi bien en techniques que dans leur caractère - ont montrés que l’on pouvait désormais attendre davantage d’eux. Et leur nomination a donc été comme la récompense des efforts fournis, le témoignage de la confiance que les chefs placent en eux.

Pour autant, ils n’ont pas terminé leur cheminement - pas plus que les chefs, d’ailleurs ! - Ils restent des adolescents en construction qu’il convient d’accompagner encore, pas des adultes auprès desquels on serait en droit d’exiger des résultats. Le C.D.C., les weekends ou camps de H.P., mais aussi tous ces moments informels où l’on peut être un peu plus proche d’eux, tout est occasion de formation, de conseil. Un climat de confiance réciproque sera donc créé et entretenu, sous peine de découragement, voire de régression ou de « démission ».Dessin CP.jpg

Le scoutisme se vit en grande partie en patrouille. Dans la mesure du possible, leur constitution ne se fera pas au hasard : il faut qu’une bonne entente y règne dès le départ, entente qui pourra évoluer en véritable et franche amitié. Pour cela, il pourra être important de laisser ensemble dans une même équipe tels éclais, ou au contraire de séparer tels autres ; d’autre part, la composition des patrouilles devra être stable pour ne pas perturber l’équilibre construit petit à petit et conserver cet esprit de patrouille ; les activités seront choisies et préparées avec soin, pour que la solidarité dans l’équipe soit effectivement mise en jeu, etc. chacun doit se sentir bien dans sa patrouille ; personne ne doit avoir envie d’en sortir ! Vaste programme...


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La Patrouille, le Clan

Dès l’origine, Baden Powell décrivait 5 moyens pour atteindre les objectifs qu’il proposait au travers du scoutisme. Parmi eux, il y avait - et il y a toujours ! - le système des patrouilles.

Pourquoi est-il si important ?

D’abord parce qu’il répond au besoin de l’adolescent de faire partie d’un groupe, d’une bande. Il n’y a qu’à regarder dans nos rues, nos cités, pour constater que, sur chaque place, dans chaque cage d’escalier, chaque terrain vague, sur chaque stade se retrouvent des jeunes - parfois désœuvrés d’ailleurs - qui sont là, ensemble, pour le simple besoin de se retrouver avec leur pairs.
Chaque groupe d’ailleurs adopte un look, un langage, des attitudes, à tout candidat à l’intégration dans la bande, de véritables rites initiatiques de passage. L’adolescent, par essence, a besoin, pour exister par lui-même, de faire partie d’un groupe où il aura sa place, où il sera reconnu par ses pairs. La patrouille ou le clan peuvent répondre à ce besoin… mais cela n’est pas forcement naturel ni systématique ! Il faudra travailler dans ce sens…

L’une des richesses du système des patrouilles est que chacun doit trouver sa place dans sa patrouille, s’y sentir utile, et même indispensable. En effet, le jeune qui arrive à la troupe se verra rapidement confier une responsabilité en regard de ses qualités, ses compétences, ses goûts. Les postes d’actions sont là pour cela. Pas seulement parce que les chefs ou la tradition scoute exigent qu’il y ait un « matérialiste », un « reporter » ou un « intendant - cuisinier » dans chaque équipe, mais parce qu’il est indispensable que chacun se sente digne de confiance et reconnu par les autres.

Les responsabilités que l’on confie par la suite aux CP participent à la même philosophie. Les chefs ne les ont pas choisis pour pouvoir se décharger sur eux de responsabilités qui leur incombent, mais comme un signe de la confiance qu’ils placent en leurs
compétences, qu’elles soient en techniques scoutes ou qualités humaines.

Tout le scoutisme, et le système des patrouilles en particulier, a en vue la responsabilisation de chaque individu et la construction de
sa personnalité, pour en faire un adulte responsable, capable d’initiatives, un leader pour sa génération.

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La promesse

Le scoutisme n’est pas seul à demander une promesse, un engagement : lors de la cérémonie d’ouverture des J.O., un athlète est chargé de prononcer le serment olympique, engageant l’ensemble des compétiteurs à respecter ses concurrents et l’éthique sportive ; au cours d’un procès, le président du tribunal exige que chaque témoin prête serment ; les médecins aussi s’engagent à respecter le serment d’Hippocrate…

La promesse scoute est un engagement personnel, volontaire, du jeune qui décide de devenir un véritable éclaireur sur lequel chacun pourra compter.
Voici le texte de la promesse tel qu’il a été retenu pour notre mouvement des E.E.F.

Inspiré directement de celui que Baden-Powell avait écrit en son temps, il reprend les valeurs fondamentales qui sont les nôtres et que nous professons.


Sur mon honneur, avec l'aide de Dieu, je promets de faire tout mon possible pour :



Pédagogie éclaireurs

Cérémonie de promesse Éclaireur

La cérémonie de promesse éclaireur a pour but, d’entendre et d’accueillir devant la troupe réunie l’engagement de celui ou celle qui veut s’intégrer pleinement dans l’aventure du scoutisme.


Ce qui caractérise la promesse éclaireur :
La promesse est un des piliers du scoutisme et marque la porte d’entrée incontournable dans la vie d’éclaireur. C’est un engagement solennel d’appartenir à la fraternité des éclaireurs et de vivre leurs valeurs : un engagement que l’on se fait à soi-­même et aux autres. Il faut accorder une attention toute particulière à ce moment fort et veiller à ce qu’il ne soit pas bâclé.


Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d’être un enfant ­ et que Dieu vous aide à y parvenir !

Baden­ Powell

Ce qu’elle n’est pas :
Il ne s’agit pas d’une épreuve (qu’on pourrait passer ou rater) ou d’une étape de progression. Ainsi, on dit « prononcer » ou « faire » sa promesse, et non « passer … ».

Préparation

L’éclaireur ou le chef qui veut faire sa promesse (le nouvel éclaireur) doit se préparer sérieusement à cette décision importante. Ce n’est pas quelque chose qui peut se faire à la légère ou à la va-­vite.
Il doit connaître
­-  les bases fondamentales du scoutisme (à trouver dans le Wigwam)
­-  la loi et le texte de la promesse par cœur
­-  le sens de son engagement

En plus d’une préparation personnelle, un entretien avec une personne suffisamment expérimentée dans scoutisme est indispensable, entre autre pour s’assurer que les bases essentielles sont acquises.
La préparation peut commencer à n’importe quel moment, il n’y a pas de délai minimum à respecter. Toutefois il faut encourager les jeunes pour que cet engagement n’intervienne pas trop tard dans leur vie scoute.

Concernant la dimension spirituelle de la promesse :
La promesse n’est pas à confondre avec un engagement spirituel. Elle demande simplement le respect de l’expression de la foi aux EEF. Notamment les points suivants sont à expliquer et si besoin clarifier avec la personne concernée pendant la préparation :
­-  La notion “avec l’aide de Dieu” n’est pas obligatoire si quelqu’un n’y adhère pas.
­-  L’expression « Écouter la parole de Dieu » veut dire respecter l’expression de la foi aux EEF. Le nouvel éclaireur peut aller plus loin dans son engagement spirituel, mais ce n’est surtout pas une condition pour faire sa promesse.
­-  Les paroles du chant de la promesse demandent un engagement personnel. Le futur éclaireur doit en être conscient et décider librement s’il veut les chanter ou pas.

Les incontournables de la cérémonie

Les éléments suivants sont incontournables dans la cérémonie de la promesse. Il est souhaitable qu’il y ait d’autres éléments du paragraphe ci-­après « Pour enrichir ...», mais ceux-­ci sont obligatoires.

Note : Dans la cérémonie il y a une personne qui reçoit la promesse du futur éclaireur.
Pour simplifier cette personne est représentée par le CT dans ce document parce que bien souvent cela sera le chef de troupe. Néanmoins rien n'empêche que cela soit un autre chef.


1. La troupe est présente

L’engagement est pris en présence de ceux qui partagent ces mêmes valeurs et qui aideront à tenir cette promesse. En la faisant avec eux, on se donne mutuellement le droit de se rappeler à l’ordre si l’engagement n’est pas tenu.

2. Tout le monde est en uniforme complet autant que possible.

C’est un honneur, mais aussi le symbole de notre identité et de notre unité en tant qu’éclaireur.

3. La promesse est prononcée devant la Cour d’Honneur (CDH), à défaut devant la
maîtrise.

Le futur éclaireur se place face au chef qui recevra sa promesse. Tous les éclaireur de première classe sont compris dans la cour d’honneur et font partie de ceux qui reçoivent les engagements des nouveaux (le scoutisme est un mouvement pour des jeunes par les jeunes).

4. Le CT lui pose la question s’il veut prononcer sa promesse (ou une question similaire pour s’assurer de son engagement libre).

S’il l’affirme, le CT lui demande de saluer pour la première fois (officiellement) et de prononcer sa promesse.

5. L’éclaireur prononce la promesse :

Sur mon honneur, avec l'aide de Dieu, je promets de faire tout mon possible pour :

A noter : La formulation “avec l’aide de Dieu” n’est pas obligatoire si quelqu’un n’y adhère pas.

S’il a du mal, le chef peut lui souffler les mots. S’il ne le dit pas parfaitement, ce n’est pas grave. Ce n’est pas une formule magique, mais une déclaration d’intention. Néanmoins il ne se s’agit pas de simplement répéter des mots que le chef prononce devant lui.

6. Le CT lui serre la main gauche, le salue, le félicite et lui souhaite la bienvenue.


Pour enrichir la cérémonie

Se limiter aux incontournables donnerait une cérémonie peu marquante. Il est important de l’enrichir pour rendre le moment solennel et inoubliable pour le ou les futurs éclaireurs. Les éléments suivants sont optionnels et donnés à titre indicatifs. A chacun de choisir ce qui convient à la situation et donnera un cadre festif, sans toutefois rajouter une lourdeur désagréable.

Concernant la préparation
Concernant la mise en place de la cérémonie
Pendant la cérémonie

Exemples :

Pour marquer l’importance de la cérémonie, on salue pendant le chant. Cela peut se faire de deux manières différentes :

1. Pendant le refrain on fait le salut habituel, pendant les couplets on ne salue pas.
2. Pendant les couplets on salue normalement et pendant le refrain on fait le « grand salut » comme signe d’humilité (on baisse la main droite vers la terre on gardant le signe du salut).
­

Certaines troupes relient tous les éclaireurs par une ficelle ou drisse tenue dans leurs mains gauches. Pour s’approcher le futur éclaireur découpe ce lien, puis le renoue après d’avoir regagné sa place pour symboliser qu’il fait maintenant entièrement partie de la
fraternité scoute. Il peut avoir des manières précises pour rouler la drisse à la fin (par exemple la poser par terre et la rouler une fois tout le monde parti).


Pour terminer la cérémonie

Annexes :

Note : les annexes suivantes n'ont pas été retrouvées à ce jour.

Pédagogie éclaireurs

La Loi

1) Un éclaireur, une éclaireuse n'a qu'une parole
2) Un éclaireur, une éclaireuse est loyal(e)
3) Un éclaireur, une éclaireuse se rend utile
4) Un éclaireur, une éclaireuse est l'ami(e) de tous, et le frère (la sœur) de tous les autres éclaireurs
5) Un éclaireur, une éclaireuse est courtois(e)
6) Un éclaireur, une éclaireuse aime et respecte la nature
7) Un éclaireur, une éclaireuse est discipliné(e)
8) Un éclaireur, une éclaireuse est toujours de bonne humeur
9) Un éclaireur, une éclaireuse est courageux(se), débrouillard(e), décidé(e)
10) Un éclaireur, une éclaireuse est tenace
11) Un éclaireur, une éclaireuse est travailleur(se), prévoyant(e), économe
12) Un éclaireur, une éclaireuse est propre dans son corps, ses pensées, ses paroles, ses actes

Créée dès l’origine par Baden-Powell, elle est suivie par les éclaireurs du monde entier, avec bien sûr quelques variantes,
qui sont d’ailleurs plus du domaine de la forme que du fond. Certains ont gardé les 10 articles de B.P., d’autres en ont 12 ;
certaines expressions changent d’un mouvement à l’autre, mais l’esprit reste le même.

Notre Wigwam compare la loi scoute au squelette qui soutient tout le corps et sur lequel viennent se solidariser muscles et organes. Invisibles certes, mais au combien indispensables ! Une belle image à garder en mémoire.
Tout sport d’équipe est régi par une règle acceptée par tous et sans laquelle il n’y aurait pas de jeu possible. La loi scoute est la règle du Jeu Scout, joué par des millions de jeunes depuis un siècle. Sans elle, pas de scoutisme, même si on pourrait essayer de s’en approcher par des activités ou des techniques. Cette loi ne doit pas devenir un carcan que personne ne pourrait supporter, une suite d’obligations et d’interdits qui lierait tous ceux qui malgré tout s’efforceraient de la respecter.
Au contraire, elle doit rester un cadre sécurisant permettant à chacun d’évoluer et de progresser. Certes, la loi scoute va quelque fois à « contre-courant » (comme le dit d’ailleurs un certain chant !) de ce qui est proposé aux jeunes de notre génération (« Rester pur », par exemple, n’est pas toujours à la mode !). Cependant, notre loi doit être comprise comme un moyen d’épanouissement personnel : qui s’efforce de la suivre trouvera en elle un moyen de se réaliser, de construire sa propre personnalité ; il apprendra à se choisir des valeurs solides et à se démarquer de principes qui, pour être modernes, ne conduisent pas moins souvent à une déchéance morale.

Il est évident que tout chef se doit de la connaître… par cœur !
Plus que cela même, sa vie (à commencer bien sûr par ce que les autres en perçoivent de l’extérieur) doit être en accord avec
les principes que la loi scoute énonce. Il doit être aussi à même de l’expliquer aux jeunes qui arrivent à la troupe comme aux
plus anciens qui ont parfois tendance à l’oublier...

Nous avons choisi, dans ce classeur destiné aux chefs, de développer chaque article de notre Loi, non pas pour la paraphraser, mais plutôt pour aider à susciter une réflexion sur les valeurs morales qu'elle entraîne.
Enfin, nous sommes les « Éclaireurs Évangéliques de France ». Il nous a donc semblé intéressant, pour chaque article de notre loi, de
mettre en parallèle quelque verset de la Bible (non exhaustifs !) pour que celui qui le souhaite puisse prolonger sa réflexion par un éclairage biblique. Là encore, un prolongement personnel est vivement recommandé !

1) Un éclaireur, une éclaireuse n'a qu'une parole

« N’avoir qu'une parole », c’est d’abord refuser le mensonge : ce que dit un éclaireur est digne de confiance ! « N’avoir qu'une parole », c’est aussi tenir les engagements qu l’on a pris. Les autres savent que l’on peut faire confiance à un éclaireur. Nul besoin pour cela qu’il donne « sa parole » : cette expression n’est qu’un pléonasme !

Mat. 7 / 37; Jac. 5 / 12 ; Ps. 101 / 7 ; Prov. 6 / 19, Prov 19 / 5 ; Eph. 4 / 25 ; Ap. 21 / 27 ; Nb. 30 / 3 ; Deut. 23 / 23


2) Un éclaireur, une éclaireuse est loyal(e)

Un éclaireur refuse la tricherie : cela commence dans les grands jeux et toutes les activités scoutes, Mais cela se prolonge évidemment dans toute sa vie, qu’elle soit familiale, professionnelle ou sociale. Là encore on doit toujours pouvoir compter sur un éclaireur !

Dan. 6 / 4 ; Luc 16 / 10 ; Tit. 2 / 9


3) Un éclaireur, une éclaireuse se rend utile

Disponible, il est prêt à rendre service à tous ceux autour de lui qui en ont besoin. A la troupe, à la maison, à l’école, dans sa cité, … Plus qu’un devoir, c’est un état d’esprit qu’il s’efforce d’entretenir.

Gal. 5 / 13 ; Mat. 20 / 26-28 ; 1 Pi. 4 / 10


4) Un éclaireur, une éclaireuse est l'ami(e) de tous, et le frère (la sœur) de tous les autres éclaireurs

Ni racisme, ni discrimination : tous les hommes ont les mêmes droits, malgré leurs différences. Le devoir d’un éclaireur est de les respecter tous. Quant aux autres scouts, ce qui nous ressemble est plus fort que ce qui nous divise, n’est-ce pas ?
Un éclaireur essaie de voir en l’autre ce qu’il a de positif pour construire avec lui. Il suffit de regarder certains ouvrages qui ont défié les siècles : toutes les pierres d’un édifice (une pyramide égyptienne, le Pont du Gard, la Grande Muraille de Chine,…) ne sont pas toutes identiques, mais elle forment ensemble un bloc dont rien à ce jour n’a pu venir à bout !

Lév. 19 / 18 ; Mat 22 / 39 ; Jean 13 / 34 ; Jean 15 / 12 ; 1 PI. 1 / 22 ; 1 Jean 3 / 11 ; Lév. 19 / 34 ; Rom. 17 / 17 ; Jean 15 / 13 


5) Un éclaireur, une éclaireuse est courtois(e)

Encore une valeur qui tend à disparaître dans notre XXIème siècle ! Courtoisie, politesse, respect des personnes plus âgées, des autorités, des professeurs, des parents,… Toutes ces notions sont parfois considérées comme ringardes : peu importe ! L’éclaireur se démarque, par son attitude au quotidien, de la masse de ses contemporains.

Lév. 19 / 32 ; Rom. 12 / 10


6) Un éclaireur, une éclaireuse aime et respecte la nature

Cela passe par le respect évident de l’environnement, même si celui-ci n’est parfois plus trop « naturel » : quand un éclaireur quitte un lieu de camp ou traverse simplement un espace naturel, personne ne devrait pouvoir le suivre à la trace !
L’éclaireur est un écolo, au sens noble du terme ! Il bannit toute forme de cruauté envers les animaux, du plus évolué à ceux que l’on
qualifie parfois d’inférieurs. Enfin, comment peut-on aimer ceux que l’on ne connait pas ? L’éclaireur cherche donc à connaître la nature et tous les trésors qu’elle renferme : le règne animal, le règne végétal et même le règne minéral.

Gen. 1 / 11-12 ; Gen. 20 / 22 ; Gen 2 / 15 ; Mat. 6 / 26-28 ; Deut. 23/12 et 13

7) Un éclaireur, une éclaireuse est discipliné(e)

La discipline : voilà une autre valeur décriée. Mais on peut constater que gouvernements et autres autorités s’accrochent aujourd'hui à penser que si un peu plus de discipline était restaurée dans les familles et les établissements scolaires, bien des problèmes de notre société seraient évités !
Il n’est pas question ici de transformer chaque jeune en un « mouton » qui suivrait aveuglément n’importe quel mot d’ordre ou personnage. Au contraire, toute la pédagogie scoute tend à former des jeunes puis des adultes forts, responsables et capables
d’initiatives. Une évidence à rappeler : on ne pourra pas demander à quelqu'un de suivre nos directives si on n’a soi-même jamais été capable d’accomplir ce que l’on nous a demandé !

1 Cor. 14 / 33 ; Luc. 2 / 51 ; Rom. 13 / 1-2 ; Eph. 5 / 21 ; Eph. 6 / 1 ; Eph. 6 / 5 ; Tit. 3 / 1-2 ; Heb. 13 / 17


8) Un éclaireur, une éclaireuse est toujours de bonne humeur

Voilà certainement l’article de notre loi le plus difficile à respecter ! Qui ne connaît jamais de moments de tristesse, de découragement, voir de colère ?
En fait toute la loi scoute est un canevas que l’éclaireur s’efforce de respecter, et cet article en fait partie : « l’éclaireur cherche le bon côté de toute chose » disait la loi des Éclaireurs de France… en 1919 ! C’est certain : les occasions ne manqueront pas
de perdre sa bonne humeur, mais le côté positif des personnes ou des circonstances sera à chaque fois privilégié !

Jean 15 / 11 ; Jean 16 / 24 ; Ph. 4 / 4


9) Un éclaireur, une éclaireuse est courageux(se), débrouillard(e), décidé(e)

Il sait ce qu’il veut, il n’a pas peur des difficultés qui pourront survenir et l’empêcher d’atteindre ses objectifs. Et comme par ailleurs son entraînement et sa formation lui ont fourni des armes, il saura se battre pour arriver au bout. Un éclaireur n’est pas une « lavette » !

Jos. 1 / 6-7 ; Juges 7 / 3 ; Es. 41 / 6 ; Dan. 10 / 19 ; 2 Cor. 4 / 1 ; Job 2 / 3 ; Job 23 / 11-12


10) Un éclaireur, une éclaireuse est tenace

Il ne recule pas devant la première difficulté. Il sait persévérer, même quand d’autres autour de lui baissent les bras. Ce sont les poissons vivants qui remontent le courant ; les morts, eux, se laissent emporter ! C’est sûr, cela demande un peu plus d’efforts… Mais la joie d’arriver au but que l’on s’est fixé l’emporte toujours sur le prix que l’on a dû payer : ceux qui ont fait un peu d’alpinisme, ou même de simples randonnées quelque peu exigeantes, le comprendront. Et ce principe est transposable à tous les domaines de la vie. L’éclaireur a appris le goût de l’effort.

Prov. 18 / 9 ; Mat. 10 / 22


11) Un éclaireur, une éclaireuse est travailleur(se), prévoyant(e), économe

Trois adjectifs qui n’ont pas la même signification, mais qui brossent là encore le portrait d’un individu qui pourra faire face aux difficultés ou besoins qui peuvent survenir dans une existence, parce qu’il les aura anticipées et prévenues. Peut-être ne pourra-t-il pas les éviter toutes. Mais il saura y faire face.

Prov. 6 / 9 ; Prov. 13 / 4 ; Prov. 21 / 25 ; Eccl. 5 / 11 ; 1 Thes. 4 / 11 ; Prov. 6 / 6-11 ; Prov. 10 / 5


12) Un éclaireur, une éclaireuse est propre dans son corps, ses pensées, ses paroles, ses actes

Même en ce début de XXIème siècle ! L’hygiène corporelle est à peu près inscrite dans les mœurs. Quoique… Attention à ces camps d’été où il peut paraître facile de la négliger, à cause des conditions matérielles pour le moins spartiates ! Un éclaireur ne peut pas s’exprimer avec un langage grossier, voir ordurier, même si cela devient banal dans notre génération. C’est évident : notre société ne pousse pas nos jeunes vers la pureté. Tout, au contraire semble vouloir les entraîner vers un laxisme des mœurs que l’on dit « libératoire ». L’éclaireur là encore prendra position, comme un certain Daniel qui, en son temps, « résolut de ne pas se souiller »… avec les conséquences bénéfiques que l’on connaît!

Ex. 30 / 20 ; Lév. 1 / 16 ; Lév. 19 / 19 ; Hèb. 10 / 22 ; Prov. 15 / 26 ; Prov. 16 / 30 ; Mat. 5 / 22 ; Eph. 4 / 29 ; Eph. 5 / 4 ; 1 Tim. 4 / 12 ; Ph. 2 / 15 ; Dan. 1 / 8 

Pédagogie éclaireurs

Le Flottage

Le sens d'un flottage est d'accueillir un nouveau guerrier, non de le mettre à l'épreuve pour voir s'il "mérite" d'être guerrier.
Le flottage ne doit pas avoir le moindre caractère qui puisse s'assimiler à un bizutage. Dans la mesure où il y a des "épreuves", elles doivent forcément avoir un caractère pédagogique, comme support pour aider le jeune à comprendre davantage l'animal dont la patrouille porte le nom et les qualités de cet animal dont la patrouille veut s'inspirer.
Il ne peut donc jamais être question de "rater les épreuves" d'un flottage.
Il faut que le nouveau soit informé de ce principe dès le début du flottage, pour éviter de lui donner l'impression qu'il doit "réussir"
quelque chose.

Le chef de troupe doit être présent lors d'un flottage, ou déléguer un de ses adjoints, pour vérifier que tout se passe en accord avec les principes pédagogiques établis par le mouvement. Si le chef qui est présent faisait partie d'une autre patrouille quand il était lui-même patrouillard, cela n'a pas d'importance. Puisque c'est la CDH qui confie le fanion de la patouille au CP, tous les chefs investis font partie, en quelque sorte, de toutes les patrouilles. Le chef qui est présent ne participe pas pour autant au flottage. Il peut même rester à une distance discrète. Il doit simplement être en mesure de vérifier qu'il n'y a pas de dérapage qui compromettrait la sécurité physique, morale ou psychologique des jeunes. Le nouveau guerrier reçoit ses flots dès que possible. (Il est même souhaitable qu'ils
aient été fabriqués à l'avance, pour qu'ils puissent lui être remis lors du flottage même.) Le nouveau guerrier est annoncé au rass et félicité par le chef de troupe. Les guerriers portent leurs flots à l'épaule gauche, comme élément permanent de l'uniforme. Les flots sont aux couleurs de la patrouille. Lors d'une cérémonie de "tribu", les guerriers ont leurs "plumes" à droite.

POUR RAPPEL :
La loi du 17 juin 1998 sanctionne pénalement le fait de soumettre une personne, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants, lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaires et socio-éducatifs

Pédagogie éclaireurs

L'inspection

Les éclaireurs adoptent une discipline et certains rituels comme par exemple l’inspection.
Comme le dit la loi de l’éclaireur : « Un éclaireur est propre dans son corps, ses pensées, ses paroles et ses actes. »

Objectifs :
Plus qu’un examen, c’est une occasion pour les jeunes de présenter leur patrouille et leur lieu de vie.
Il s’agit de les accompagner dans une démarche de progression afin de leur donner les moyens d’une vie saine dans un environnement propre et agréable. Il s’agit de veiller à la propreté, l’hygiène, la sécurité et le confort des jeunes et de leur
lieu de vie.

Confort du lieu de camp :
Le nettoyage :
« Rappelez-vous bien les deux choses qu’il vous faut laisser derrière vous, quand vous levez le camp :
1- Rien
2- Vos remerciements au propriétaire du terrain. » (BP)

L’ordre :
« Dès le début d’un camp, il est nécessaire d’avoir un certain nombre de règles connues de tous et que l’on peut compléter à l’occasion. Il y a lieu de les expliquer avec soin aux chefs de patrouilles en rendant ceux-ci responsables de la façon dont leurs scouts les observeront.
On stipulera, par exemple, que chaque patrouille campera séparément et qu’on les comparera entre elles pour la propreté et le bon ordre des tentes et du terrain. » (BP)


Folklore et cérémonial :
L’inspection est un élément indispensable d’une journée dans un camp. Elle a lieu généralement le matin, après le petit déjeuner.
Elle doit être menée par au moins deux chefs. Il doit y avoir au moins un chef du même sexe que les jeunes visités.

Procédure :
- Sifflet, « i », puis initiale de la patrouille.
- La patrouille se met en ligne à l’entrée de son lieu de vie.
- La patrouille lance son cri.
- Les chefs effectuent le tour du lieu de vie et des environs avec le CP.
Pendant ce temps, les autres jeunes restent en ligne.
- Un « bilan » des points relevés est fait à l’ensemble de la patrouille.
Des consignes sont données pour progresser.
- La patrouille lance son cri.

Points de contrôles :

Pour plus de détails, voir les fiches techniques du Classeur du Responsable ainsi que le Wigwam.

À bannir :

Pédagogie éclaireurs

Le cérémonial de l'Appel au Feu de camp

Remarque avant toute application de cette fiche dans votre unité :
Cette fiche décrit un cérémonial spécifique à la branche éclaireur, seule unité à utiliser l'indianisme comme folklore pédagogique. Si elle est répertoriée pour l'ensemble des unités, c'est seulement dû au fait que d'une manière générale, lors d'une veillée commune à toutes les unités c'est le folklore éclaireur qui est repris pour faire venir chaque participant à la veillée. Il est donc nécessaire de connaître le contenu de cette fiche, mais de ne pas l'appliquer si vous êtes sans unité éclaireur en veillée.


Cérémonial utilisé pour le feu de camp du 24 avril 2004 à Châlonvillars lors d’une rencontre Franche-Comté Alsace. Le texte lu avant d’allumer le feu est tiré d’une revue éclaireur du début du XXème siècle, le N°13 de « Sois Prêt » sorti le vendredi 8 juillet 1932, journal des Éclaireurs Unionistes de France. Nous avons simplement ajouté au début de chaque phrase « En pensant » pour bien montrer que l’on ne s’adresse pas aux éléments.

Cérémonial :

Les éclaireurs et tous les responsables sont cachés (couverture de veillée sur le dos et foulard sur la tête : nœud en arrière pour les papooses, à droite pour les guerriers et à gauche pour les sachems).

Le grand Sachem est seul avec une torche allumée. Il entonne :


Holà dedans le campement
Groupons nous c’est l’instant
Près de la claire flamme
Pieds tendres comme les vieux loups
Accourons, laissons tout
Le conseil vous réclame


Le Grand Sachem appelle ensuite :

Quand tout le monde est réuni, le Grand Sachem lit le texte suivant (en montrant les éléments avec la torche) :

En pensant à la terre qui produit notre nourriture, pour que nous sachions nous rendre utiles.
En pensant à l’étoile du Nord qui guide nos pas par les longues nuits, pour que nous sachions garder la voie du devoir et de l’honneur.
En pensant au midi qui nous donne sa chaleur, pour que nous sachions réchauffer le cœur de tous ceux qui souffrent.
En pensant à l’orient d’où nous vient la lumière, pour que nous sachions éclairer le chemin de ceux qui sont perdus.
En pensant à l’occident d’où viennent les grandes pluies, pour que nous sachions nous laver de toute souillure.

(pour la phrase suivante il tourne la torche au dessus de lui)
En pensant à tous les frères éclaireurs disséminés par le vaste monde,
Sous le regard de Dieu, je déclare ce feu de camp ouvert !

Il donne alors la torche au Gardien du feu (personne désignée à l’avance pour installer le feu, prévoir le stock de bois, organiser la sécurité, chargée de veiller à l’alimentation du feu et à son extinction et qui peut avoir un costume spécial composé de couleurs rouge et or) qui, pendant que tous chantent le chant suivant, allume le feu.

Gardien du feu tu peux porter
La flamme à ton foyer
Et que le feu pétille
Silence parmi les taillis
Soyons tous recueillis
Au conseil le feu brille

La cérémonie d’ouverture est maintenant terminée et la veillée suit son cours.

Penser à repérer les points cardinaux AVANT l'appel au feu...


Pédagogie routiers

Pédagogie routiers

Le folklore de la route


Routiers, je laisse l'avenir du Scoutisme entre vos mains. Les garçons regarderont vers vous. Ils
doivent voir que le Scoutisme est un jeu d'homme. Un monde bouleversé attend vos services et vos
sacrifices en vue d'une Paix et d'une Fraternité universelles. Une grosse responsabilité est vôtre.
Baden-Powell

La route vise à former un individu complet, un leader pour demain. À l'aube de l'âge adulte, l'aspirant
à la route s'engage dans une progression personnelle sérieuse et suivie.

     ❖ Devise : « Servir ». Elle vient compléter le cycle scout « On y va, de notre mieux, toujours prêt à servir »

     ❖ Mot d’ordre : «Prêt à servir » Dans le cas d’un appel de jungle Louveteaux ou d’un rass' éclaireur, où une équipe de routiers est présente, elle a la possibilité de crier « Routiers toujours prêts à SERVIR » au même titre que les autres unités.

À noter : un routier de l’équipe crie « Routiers toujours prêts à » et l’équipe répond « SERVIR ».
Le cri de la route se fait après « louveteaux, louvettes de votre MIEUX » et/ou « Éclaireurs, Éclaireuses toujours PRÊTS », à l’ouverture et à la clôture du rass'.

     ❖ Le bâton de clan : représente le clan de route lors des rassemblements.
Ce bâton a une forme de Y, qui représente un croisement, signifiant les choix à faire sur la route de la vie. Aussi appelé fourche, a une fonction symbolique et une qualité de souvenir ; il rappelle que le routier, à un carrefour de sa vie, a fait son choix : celui d'une vie de Routier au service d'autrui. C'est aussi généralement le moment où le routier est amené à faire des choix pour sa vie.

Dans la fourche on y retrouve un fanion en triangle, aux couleurs du groupe local de la route. Pour certains, les deux fourches sont de diamètres différents, pour représenter aussi le bien et le mal. La plus faible (le mal) est taillée droite dans le sens du bâton, de plus en plus fine ; tandis que la branche principale, symbolisant le bien, est taillée de biais. Ceci pour symboliser le fait que le choix
du mal ne mène nulle part, et que suivre la bonne voie demande parfois de quitter la facilité.

    ❖ Le bâton de marche : le routier est invité à créer le sien lors de la longue piste, et partira avec lors de son départ routier. La forme reste libre, selon les goûts du routier.

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Exemple de Bâton de Clan de Route, et de fanion de Route

Pédagogie routiers

La pédagogie Route

1/ Préambule

Ce document a pour objectif de définir les principes de la pédagogie Route.

Il faut savoir que chaque route est unique ; il ne s’agit donc pas ici de détailler le fonctionnement précis d’une route, mais d’en définir un cadre commun à l’ensemble du mouvement.

a/ But de la route

Finaliser la progression du jeune dans les buts du scoutisme afin qu’il puisse faire et vivre ses choix à la manière d’un adulte responsable. La branche Route permet de consolider les acquis, mais reste une phase d’apprentissage.

b/ Principes et objectifs fondamentaux

c/ Moyens

 

2/ Organisation

a/ Le clan

On encourage l’entrée à la route à la suite d’un parcours éclaireur (mais ce n’est pas une condition). Dans ce cas mieux vaut ne pas attendre plus d’un an entre le départ de la troupe et l’entrée à la route. Rappelons que cela correspond à la sortie du lycée, et à l’entrée en études supérieures. Ainsi, lors de l’année de terminal, les jeunes de la haute patrouille auront eu le temps de former leurs successeurs, pour se concentrer sur l’épreuve du baccalauréat. À la rentrée suivante, les futurs routiers seront en études supérieures, au moins pour deux ans, et pourront former un groupe stable.

La route est ainsi composée de clans mixtes de jeunes entre 17 et 21 ans (la plupart du temps, tous auront 18 ans à l’été de leur première année de routier). La taille du clan doit permettre la mise en œuvre de projets (idéalement maximum 7 routiers). Une composition stable des clans est fortement souhaitable ; l’organisation interne de ces clans peut évoluer au fur et à mesure de l’avancement et de la vie du clan.

Dans le clan, un pilote est désigné pour mener le clan lors d’un projet. C'est ce qui permet à chacun de prendre des responsabilités différentes dans le clan et de découvrir et/ou d’acquérir des compétences. La façon de gérer les rencontres, les horaires et les contenus des rencontres sont fixés dans le pacte et sont de la responsabilité de chacun.

D’une manière générale, une route dure de 1 à 3 ans. Au vu des difficultés rencontrées lors de cette tranche d’âge (orientation et études post bac, délocalisation des jeunes…), on demande à la Route de s’engager sur 1 an, renouvelable selon les disponibilités, afin de réaliser des objectifs viables sur une année, qui correspond à la vision maximale que les jeunes ont à ce moment là de leur vie.

Le clan peut s’organiser pour continuer la route même si elle est séparée, à cause des études ou autre. Cela peut se faire de différentes manières, comme par exemple :

b/ Les référents

Chaque Route est accompagnée d’un référent, ou d’un binôme (un homme et une femme si possible) de référents, choisi par les routiers si possible (il doit y avoir un bon contact et une relation de confiance entre eux et les routiers). Ces référents doivent être approuvés par le CG et doivent avoir une certaine expérience de la vie scoute (ex : responsable EEF, 1er degré de formation chef). Ils doivent prendre en compte les différences dans les clans et amener chacun d’eux à maturité.

Leur rôle est d’accompagner les clans dans leur ensemble et de veiller également à encourager les routiers à un accompagnement individuel. Leur attitude et les moyens qu’ils mettent en œuvre doivent aider les jeunes à décider par eux-mêmes. Ils se doivent de respecter la sensibilité de chacun dans le choix et la mise en pratique des projets centrés sur le service ; promouvoir également les besoins du groupe local et/ou du mouvement, mais également de l’église. Il encourage les jeunes à l’engagement et à la formation BAFA.

Les référents font le lien entre le CG et la Route. Ils doivent aider les routiers à définir et atteindre leurs objectifs, veiller au bon climat social dans le clan (notamment relations amoureuses s’il y en a), ils doivent communiquer et aider à faire vivre la pédagogie route. Ils sont les garants du respect des dispositions législatives et sécuritaires.

Un clan diffère d’une route à l’autre et d’une année sur l’autre dans un même groupe. Les référents doivent donc garder à l’esprit qu’il est nécessaire de s’adapter en fonction des jeunes composant le clan. Il faut qu’ils analysent rapidement ce sur quoi ils doivent travailler (responsabilisation, gestion de projet, etc.) en fonction des « carences » des jeunes afin de les faire progresser.

Pour des raisons d’éloignement ou de projet spécifique, il peut exister des routes intergroupes. Dans ce cas il est important de définir dès le début les rôles et responsabilités de chacun, définir qui est référent de quoi.

c/ Le parrain - la marraine 

Une personne plus âgée, qui, idéalement, connaît le scoutisme (un ancien routier par exemple) et qui est prête à prendre du temps pour discuter avec le routier sur les points importants de sa vie : orientation, vie amoureuse, vie professionnelle, personnalité, caractère,... comme un mentor bienveillant qui sera disponible pour répondre à ses questionnements, et pour l'aider à devenir adulte.

Chaque routier est un adulte en devenir et choisit une personne avec qui elle se sent à même de partager cette intimité, et d’échanger sur les sujets dont il a besoin. La fréquence de rencontre entre le parrain et le routier est choisie par eux, c'est une relation spécifique qui se crée entre 2 personnes et il n'y a que deux règles à respecter : confidentialité et confiance.

 

3/ Outils

a/ Un folklore Route et un uniforme

La mise en place d’un folklore Route a pour but de matérialiser les étapes de la vie d’un routier, de créer une identité route (uniforme) et fait suite à un besoin réel des routes existantes.

b/ Le pacte

Le pacte, c'est le cadre du projet chez les routiers : c'est l'engagement que prennent les membres d'un clan à vivre tel projet, dans telles conditions avec un rôle bien défini pour chaque membre du clan. Dans la vie d'un clan, il y a autant de pactes que de projets.

La matérialisation de l’engagement sur le pacte est un point essentiel, une nécessité dans le processus de responsabilisation des jeunes. Il doit être établi en respectant chacun des 5 buts du scoutisme. Communément, ce sera un document rédigé par le clan, où chacun s’engage à s’investir et à tenir son engagement sur la durée choisie, mais libre au clan d’en choisir la forme qu’elle souhaite.

c/ Le carnet de Route

Le carnet de Route est personnel et semblable à un journal de bord (en cela différent du carnet de patrouille, qui retrace l’historique de la vie de patrouille).

C’est à chaque routier de décider du contenu de son carnet de Route, et de son format (papier, numérique, vocal…). A titre d’exemple on peut y retrouver :

Il s’agit d’une mine de ressources inépuisables dont le rendement s'avère très apprécié au fur et à mesure que le routier l'élabore et qu’il parcourt du chemin sur la Route. Lorsqu’il le relira de temps en temps, il pourra ainsi constater ce qu’il a réalisé et où il en est rendu.

d/ La promesse

Si la promesse en elle-même est identique à celle de la branche éclaireur, elle diffère de par sa forme ; en plus de la promesse, on fait la lecture de la loi de l'éclaireur, et l’on demande au routier qui s’engage de s’exprimer sur sa motivation à faire sa promesse.

Pour ceux qui l’ont faite en tant que éclaireur, elle reste bien-évidemment valable. Néanmoins chaque routier peut faire le choix de la réaffirmer durant sa vie routier, particulièrement si sa motivation ou le sens de son engagement ont évolué depuis. Pour ceux n’ayant pas été éclaireur, ce sera là l’occasion de s’engager en tant que scout pour la première fois.

Pour les cérémonies de promesse, chaque clan est libre de créer sa propre tradition. Les promesses ne sont pas obligatoirement prononcées lors d’un RASS, d’autant plus que ce n’est pas un élément propre à la branche route.

e/ Le temps passion

C’est un temps fort pour souder le clan après sa formation. On encourage les jeunes routiers à faire découvrir au reste du clan leurs passions. Que ce soit un sport ou un art, chaque routier anime un temps autour d’un ou de plusieurs de ses centres d’intérêts, en faisant participer tout le clan.

Ces temps permettent à chacun d’apprendre à connaître l’autre, et d’apprendre aussi à s’ouvrir aux autres. Idéalement, chaque routier du clan présente et anime au moins une de ses passions auprès du clan. Il ne faut pas négliger ces temps : c’est ici que le groupe de jeunes routiers va devenir un clan qui se connaît et qui fonctionne ensemble.

f/ L’heure Route

C’est un moment de réflexion individuel, où le routier est amené à réfléchir sur lui et les autres, faire le bilan, des retours d’expériences, préparer les temps débat. Pour cela il utilise son carnet de Route, qui va lui permettre de suivre sa propre progression.

Le référent de la Route peut encourager ce moment-là, en donnant par exemple des pistes de réflexions, des sujets à méditer etc. mais c’est au routier d’en définir la fréquence selon ses besoins (à minima 1 fois entre deux rencontres de la route), et la forme (chez soi, en veille de feu etc.).

g/ Le temps débat

Un temps qui réunit le clan pour débattre des sujets auxquels les routiers ont réfléchi, comme les 5 buts du scoutisme appliqués à leur vie, ce que veut dire responsabilité pour chacun, où en sont-ils dans leur marche spirituelle… Chaque réunion du clan est propice à un temps débat. Les référents, ou les routiers eux même peuvent utiliser cette occasion pour apporter une vision chrétienne et un point de vue spirituel sur le sujet.

Le carnet de route peut être très utile dans ces temps-là, car les routiers peuvent y marquer ce qu'ils pensent, ce qu’ils vivent, puis partager et débattre s’ils le souhaitent.

Pour rappel, l’engagement dans la foi n’est pas une condition pour pouvoir être routier EEF. Conformément aux 5 buts du scoutisme, la spiritualité fait partie intégrante de la Route, à chacune d’en fixer le cadre et la forme.

À noter : le respect du libre choix dans le domaine spirituel et le respect de l’expression de la foi évangélique doivent être vécus dans la Route.

h/ Les services

Les temps de service sont également un moyen fort de souder le clan. Ils vont travailler ensemble, se découvrir sous un autre aspect, rencontrer des difficultés et trouver des solutions ensemble. Qu’ils soient simples, comme aider quelqu’un dans un jardin, ou plus ambitieux, devenir membre d’une association caritative par exemple, ce sont des temps à vivre en clan. Il faut encourager les jeunes à participer à ces temps, même si tous ne sont pas présents. Le projet de la Route devrait être basé autour d’un service (exemples : aide de camp, bénévole d’association, mission humanitaire…).

i/ Le projet

La vie de routier comporte un ou plusieurs projets, qu’ils soient petits (local, peu cher, facile d’organisation, court ou à court terme) ou grands (à l’étranger, cher, logistique complexe, long ou à long terme). Chaque projet doit émaner du désir commun de tout le clan de la Route, et chacun y a sa place et sa responsabilité, que l’on retrouvera dans le pacte du projet.

Le référent est là pour les accompagner dans ces projets, mais non pour faire à leur place. Il valorisera les projets tournés vers le service et vers autrui, fera également remonter les besoins du groupe local et/ou du mouvement, voir de l’église, et permettra de recadrer l’action si elle dérive (sorties personnelles, vacances…).

Après chaque projet, il est important de faire un bilan, personnel mais aussi collectif sur le projet réalisé : comment j’ai vécu mon rôle, ce qui a bien/pas bien fonctionné…

j/ Le rendu de projet

Après la réalisation d’un projet, le clan est amenée à faire le bilan de celui-ci, mais aussi à réaliser un rendu, que ce soit sous forme de vidéo, d’article, de présentation, de soirée etc..

Il s’agit surtout de faire partager aux autres, au groupe local, à la famille, aux amis, à l’église, aux partenaires… l’expérience vécue lors du projet ; une manière de les remercier s’ils ont contribué, et un bon exercice pour faire un bilan et garder des traces de ces souvenirs.

 

4/ Temps forts

a/ Montée à la route

Elle se pratique comme une montée louveteaux ou éclaireur. Il s’agit d’un accueil des jeunes, en leur expliquant les buts de la Route  et son folklore, au travers de jeux, d’énigmes… à chaque clan de créer sa propre cérémonie de montée à la route comme elle l’entend.

C’est à la route déjà en place d’accueillir les nouveaux routiers, mais ceux-ci constitueront leur propre route autonome au fil de l’année.

S’il n’y a pas assez de nouveaux routiers (1 ou 2) pour créer une nouvelle route, ils rejoignent la route déjà en place, si elle existe ; ils pourront choisir de s’intégrer au projet déjà en place s’il leur correspond, ou d’en créer un autre propre.

Sinon, on préfèrera les orienter vers la meute, ou les encourager à se former (BAFA, Mafeking, national…), plutôt que de s’engager à la troupe. En effet, on estime qu’un jeune éclaireur au camp d’été ne peut pas convenablement prendre un rôle dans la maitrise éclaireur à la rentrée suivante, soit 1 à 2 mois après son dernier camp, ne serait-ce qu’au regard de son ancienne patrouille / son ancien clan.

b/ Longue Piste   

La longue piste consiste en une retraite, où le routier va équilibrer marche, service, rencontres et prières. C'est l'accomplissement de la Route, le moment où le routier, en accord avec son parrain/sa marraine, fait le point sur ce qu'il veut faire dans l'avenir, sa façon de servir, ses buts,...

Il utilise les techniques apprises lors de sa vie scoute, et mets en œuvre aussi le service tel qu'il le pense. Il réfléchit à qui il est et comment évoluer, il prend la mesure du chemin parcouru à la Route et du chemin qui lui reste à parcourir.

Au terme de cette longue piste, le routier prend son Départ Routier qui vient clôturer son passage à la Route.

c/ Départ routier

Le départ routier est une décision prise individuellement par chaque routier, habituellement après 3 ans de vie de Route, et préparé avec son parrain/sa marraine, suite à la Longue Piste. Ce choix marque l’engagement du routier à vivre et mettre en pratique, tout au long de sa vie, les valeurs scoutes qui découlent des cinq buts du scoutisme.

Même si la forme reste assez libre, une cérémonie est prévue (voir fiche cérémonie départ Routier). Elle peut avoir lieu n'importe où, n'importe quand, mais on y retrouve obligatoirement d'une part l'engagement oral du routier à prendre son départ pour servir, et d'autre part la remise de certains objets symboliques pour la suite de son parcours.

Schéma : les étapes de la Route

Schéma : les étapes de la Route

5/ Autres

a/ Relation avec les autres branches

La vie à la route peut permettre un engagement ponctuel dans les autres branches selon leurs besoins (intendance, aide technique, animation etc.) en parallèle du cheminement routier. Cela doit être une volonté de la part du jeune de s’engager dans ce service, et il faut que ce double engagement (dans le clan de routier et dans la branche qu’il veut servir) soit réfléchi et assumé ; pour cela, le routier doit être bien conscient de la responsabilité que cela représente.

Afin de prévenir toute difficulté, il est nécessaire lors d’un ACM de définir des règles claires entre le directeur de l’ACM et le(s) routier(s) présent(s) et engagé(s) dans un service. Aussi, le clan de routier doit avoir une certaine liberté, pour qu’il puisse vivre la route tout en aidant pendant un camp ou un week-end, en ce sens que les routiers ont un rôle différent des chefs.

Lors des RASS, le clan se place comme les éclaireurs.

Certains choisissent d'être pleinement routier et chef sur l’année. C'est un choix qui ne se fait pas à la légère, car ça veut dire s’impliquer dans deux vies d'équipes : le clan de routiers et l'équipe de maîtrise. Ce choix est fait de façon personnelle, mais en accord avec les responsables de groupe, car il implique de vivre un parcours éducatif, tout en faisant vivre un autre à des plus jeunes.

Il est important que ce choix soit formalisé : pour soi et pour le clan de routier, car l'engagement est important et il faut qu'il soit connu de tous. Mais aussi pour le groupe, cela permet d'être identifié comme tel par la communauté des adultes du groupe, mais aussi par les parents de la branche accompagnée.

b/ Finances

Les finances d’une route sont gérées par le clan, qui doit rendre des comptes au groupe local associé à la route.

 

N’hésite pas à aller demander conseil aux anciens routiers pour toute question !

 

 

Pédagogie / Folklore

Fiches descriptives et explicatives de la pédagogie de chaque branche du mouvement

Pédagogie / Folklore

Grille d'évaluation d'une activité

Quelques pistes pour préparer une activité saine

Dans l'enthousiasme, entraînés par le groupe et les habitudes ("On a toujours fait comme ça..."), il nous arrive parfois de mettre en place des jeux ou d'autres activités qui ne sont pas forcément ce qu'il y a de meilleur. Neuf fois sur dix, tout se passe bien malgré tout. Mais il serait tout de même prudent d'essayer de limiter les risques. Le scoutisme doit former les jeunes dans différents domaines et, en même temps, leur plaire. Si des activités peuvent mettre des jeunes mal à l'aise, voire leur poser des problèmes plus graves tels qu'accidents physiques, troubles psychologiques ou spirituels, alors autant arrêter, le but de la formation ne sera jamais atteint.

Il n'existe pas de critères objectifs et infaillibles pour garantir qu'un jeune (ou même un chef) ne sera jamais troublé par une activité. Il peut y avoir des sensibilités très personnelles et insoupçonnées qui feront qu'un jeu apparemment innocent sera mal vécu. Toutefois, la grille suivante peut servir d'aide pour évaluer toute activité mise en place dans le cadre du scoutisme.
Même si le "risque zéro" n'existe pas, au moins le fait de se poser ces questions fera réfléchir chaque chef sur le bien-fondé de ce qu'il prévoit et propose aux jeunes.

Pour utiliser la grille, il suffit de se poser ces sept questions par rapport à l'activité qui est préparée. Si l'évaluation est réalisée honnêtement et que le résultat de cette analyse est un "OUI" à chaque question, il y a vraisemblablement peu de risque à aller de l'avant. Mais si un "NON" (ou même "vraisemblablement pas") est répondu à une seule des questions, il vaudrait peut-être mieux revoir et adapter ce qui est prévu

Critère OUI NON
1- Ai-je vérifié que cette activité ne risque pas d'être vécue de façon humiliante par le(s) jeune(s) concerné(s) ?
Pour répondre à cette question, il faut vérifier entre autres que l'activité ne prend pas appui sur un défaut physique ou psychologique (c'est-à-dire un trait de caractère) des personnes concernées, de manière à accentuer ce qui ne va pas chez eux.


2- Ai-je pris soins que l'intégrité physique, psychique, morale et spirituelle des personnes qui participent ne soit pas remise en cause par l'activité ?

3- Accepterais-je de bon cœur, moi, de vivre cette activité si les rôles étaient inversés ?
Prenez note qu'une réticence qui résulterait d'une incapacité personnelle ou d'un intérêt particulier n'est pas un problème dans ce domaine, à condition que l'activité soit adaptée aux capacités et intérêts des personnes pour lesquelles elle est destinée.


4- Cette activité va-t-elle aider les participants d'une manière ou d'une autre à grandir, progresser, s'encourager ou se réaliser ?

5- Le but de l'activité est-il que les participants soient tous heureux de la vivre ?
L'accent ici est mis sur le mot "tous". Si certains vont être heureux de la vivre uniquement afin de rire aux dépens d'un ou plusieurs autres, il y a un problème.
Toutefois, la simple déception de perdre un jeu ne doit pas être considérée, normalement, comme un élément qui empêcherait quelqu'un d'être content de l'avoir joué.


6- Cette activité est-elle bien en harmonie avec les valeurs chrétiennes et bibliques des EEF ?

7- Cette activité est-elle en harmonie avec les principes pédagogiques généraux des EEF et les cinq buts du scoutisme ?

Pédagogie / Folklore

Rédaction d'un projet pédagogique

Préambule

Si tu as ce document entre les mains, il y a de fortes chances que tu sois le futur directeur d’un Accueil Collectif de Mineurs et que tu te demandes vraiment comment rédiger le projet pédagogique de l’accueil… bonne nouvelle, tu as bon document…
Il ne reste plus qu’à tourner les pages et faire chauffer la matière grise ! Tu y trouveras tout d’abord quelques rappels sur le projet pédagogique (définition, éléments qui le composent etc.) ainsi qu’une liste des documents à afficher obligatoirement pendant toute la durée d’un accueil collectif de mineurs.
Vient ensuite une proposition de trame pour la rédaction proprement dite du projet pédagogique. Pour utiliser ce « canevas », rien de plus simple :
• Remplacer les textes en italiques
• Ne pas modifier la partie intention éducative
• Ne pas mettre votre grille de camp dans ce document. Un projet pédagogique doit être signé avant le début de l’accueil et ne doit donc pas être modifié en cours de séjour ; ce qui n’est naturellement pas le cas de la grille d’activité. Le projet doit par contre contenir des « pistes » concernant les activités. Il est donc nécessaire d’y décrire les temps fort du séjour (op, bivouac, construction, explo…).
• Une remarque précisant les modalités de l’élaboration du projet pédagogique peut être apportée (rédacteurs, quand, où, comment etc.) Attention, ce point peut être vérifié lors d’un contrôle.
• Un sujet par page

Bon courage !

Le Comité Pédagogique National

Quelques rappels

Différents projets nécessaires à l’organisation d’un Accueil Collectif de Mineurs :
• Le projet personnel qui peut viser la société, un groupe social… est basé sur des valeurs personnelles. C’est ce projet qui amène une personne à s’engager dans telle ou telle action, association, œuvre.
• Le projet éducatif, propre à une association (dans notre cas l’organisateur de l’accueil), est défini sur du long terme (5 ans aux EEF) et exprime les finalités et les choix éducatifs de l’association (en quelque sorte sa raison d’être).
• Le projet pédagogique, exigence réglementaire, est la base sur laquelle se construit le séjour. Si le directeur du séjour en est le principal garant, il s’agit avant tout d’un projet d’équipe concret qui doit servir de référence et de cadre pour l’organisation et le fonctionnement de l’accueil. La lecture du projet pédagogique doit permettre d’avoir une vision d’ensemble de l’accueil. Il doit rappeler les finalités éducatives de l’association (long terme), exprimer les buts de l’accueil (moyen/long terme) et les objectifs associés (quantifiables dans le temps), les moyens de répondre à ses objectifs (pédagogiques, matériels, humains), l’organisation générale de l’accueil et surtout les modalités d’évaluation du séjour.

A l’aide du contenu du projet pédagogique, l’ensemble de l’équipe pédagogique, chaque animateur ou tout intervenant dans l’accueil peut ainsi prévoir, planifier et mettre en place toutes les activités qui se dérouleront lors du séjour (projet d’animation, d’activités, grille de camp etc.).


En bref, un projet pédagogique bien ficelé, c'est la base d’un accueil réussi… !

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Affichage obligatoire (adresses et numéros de téléphones)

• DDJS du lieu de l’accueil
• Direction Départemental de l’Action Sanitaire et Social (DDASS).
• Les Directions Départementales du Travail et de l'Emploi (DDTE)
• Le cabinet médical le plus proche
• Le centre hospitalier le plus proche
• La gendarmerie la plus proche

En annexe (à côté sur le wiki : « Fichiers joints »), vous trouverez un exemple pour un séjour dans la Drôme.

Trame pour la rédaction d’un projet pédagogique (en annexe, à côté sur le wiki : « Fichiers joints »)

Remarques importantes :
• Il est très important de respecter les délais de déclaration des Accueils Collectifs de Mineurs sous peine de se voir refuser la déclaration par les services de Jeunesse et Sports (première déclaration 2 mois avant le premier jour de l’accueil).
• Toutes les personnes majeures demeurant sur le lieu du séjour doivent apparaître sur la fiche complémentaire, quelque soit leur fonction.
• Si vous souhaitez faire pratiquer aux jeunes des activités en autonomie ou en semi-autonomie (explo pour les éclaireurs par exemple), il est nécessaire que cela soit mentionné dans le projet pédagogique.

Dernière recommandation : Lors d’une visite des services de Jeunesse et Sports, le projet pédagogique peut-être décrypté de près. Il est donc nécessaire que tous les éléments inscrits soient réellement mis en place et en particulier que l’évaluation de l’accueil soit « à jour ».
De plus, le projet pédagogique étant un document « d’équipe », il se peut qu’une vérification de la connaissance du projet soit réalisée auprès d’un animateur ou de n’importe quel intervenant dans l’accueil.

BON CAMP !

Technique

Technique

Bivouac

Matériel : une bâche en bon état, faisant environ 5 x 6 mètres ou plus ; de la ficelle (4 ou 5 mètres) ; éventuellement une corde pour la faîtière (10 à 12 mètres) ; outillage (scie ou hache, pelle bêche).

Un bivouac a deux fonctions principales : protéger contre la pluie et protéger contre le froid. Les deux ne sont pas nécessaires dans tous les cas de figure. S'il n'est pas nécessaire de protéger contre le froid, le bivouac peut être plus haut que ce qui est décrit ici. S'il n'est pas nécessaire de protéger contre la pluie, la forme du bivouac a moins d'importance. Toutefois, les indications données ici permettent d'installer un bivouac qui sera relativement efficace pour les deux.

Il y a quatre principes importants dont il faut se rappeler en installant un bivouac qui protège à la fois contre la pluie et le froid :

De ce fait, un bivouac correctement installé pour protéger contre le froid et la pluie aura les caractéristiques suivantes :

 

Schéma Bivouac: annoté A, B, C, D et E.pngCe schéma montre un bivouac typique. Il y a forcément une faîtière (A), pour avoir un toit à deux pans qui retient la chaleur. Ici, la faîtière est le résultat de piquets en bois à chaque extrémité, qui tiennent la bâche en haut (à 1 mètre maximum du sol). Notez que pour bien Schéma F: Attacher la ficelle autour d'un piquet.pngattacher et tenir la ficelle, le plus efficace est de tailler le bout du piquet pour que la partie réduite passe à travers l’œillet, comme il est montré dans le détail (F). La ficelle est attachée autour de la pointe, au dessus de la bâche. De ce fait, elle tient le piquet et, en même temps, garde la bâche collée.

S'il y a des arbres sur les côtés, la faîtière peut être une corde ou même le simple fait de tirer les œillets vers les arbres à la bonne hauteur (noter que cette dernière solution est la moins solide de toutes). Dans tous les cas de figure, il est nécessaire de tirer le devant du toit vers le bas (B), en veillant à ce qu'il dépasse de 30 ou 40 cm le tapis de sol.

La hauteur intérieure du bivouac est importante, surtout par temps froid. Si, à la faîtière, le bivouac dépasse un mètre, il y a le risque d’avoir froid parce que la chaleur des corps montera trop et s’accumulera au-dessus des personnes qui dorment. En revanche, il ne faut pas que le bivouac soit trop bas non plus. S’il est trop bas, la bâche risque de toucher les personnes pendant la nuit, ce qui sera au moins aussi froid que s’il est trop haut. Il y a besoin d’un espace d’air entre les sacs de couchages et la bâche, comme isolation et aussi pour éviter que la condensation sur la bâche puisse mouiller les sacs ou, encore pire, les visages. En plus, si le bivouac est tellement bas que la bâche est sur les personnes qui dorment dedans, en cas de pluie l’eau ne s’écoulera pas correctement. Respectez donc la hauteur d’environ 90 cm, avec la bâche tendue correctement, pour se protéger du froid.
Notez que l'avant du tapis de sol est roulé autour de quelques bâtons (C). Ceci n'est pas essentiel sur tous les terrains, mais si le terrain est plus haut vers le devant qu'à l'arrière, il est indispensable de prévoir quelque chose qui empêche l'eau qui coule du toit de revenir en arrière à l'intérieur du bivouac. Il est même possible de ramener le devant du toit carrément au sol, mais cela rend l'accès au bivouac bien plus difficile.

Il est utile d'attacher l'arrière du bivouac (D), autrement il n'est pas facile de tendre la bâche correctement pour avoir la pente nécessaire au toit. Ces attaches à l'arrière peuvent être simplement des cailloux suffisamment gros placés sur la bâche. Les ficelles ont besoin d'être attachées, mais il n'est pas du tout essentiel de les attacher à des piquets comme dans ce schéma (E). C'est une manière de faire, mais s'il y a des arbres ou même des petits arbustes, il est plus rapide et plus solide d'y attacher les ficelles que de tailler et planter des piquets.

En fait, il peut y avoir pas mal de variations dans l'installation d'un bivouac, selon le terrain. Le but est toujours de chercher la simplicité et la rapidité de l'installation, tout en veillant à pouvoir se protéger correctement contre la pluie et le froid.

Notez qu'il est possible de boucher un peu les bouts du bivouac avec des imperméables, ce qui protégera un peu mieux les personnes ou les affaires qui sont vers l'extérieur. Toutefois, il faut éviter de faire un angle droit entre les deux pans du toit (ce qui correspondrait mieux à la forme d'un imperméable), car cela fait forcément un bivouac trop haut, ce qui perd de la chaleur et laisse plus de possibilité pour une pluie qui tombe en biais d'entrer.

Une dernière remarque sur un cas tout à fait spécial : un bivouac hivernal doit s'installer différemment, s'il y a un risque de neige. Le poids de neige sur une installation basse tenue uniquement avec des ficelles risque fort de faire écrouler le tout. Un bivouac capable de résister à la neige nécessite au moins des branchages pour soutenir la bâche à la hauteur voulue. Toutefois, la neige ne coule pas comme la pluie, ce qui permet de faire un toit plus ou moins plat si cela s'avère utile.

Technique

Morse

Présentation

L’alphabet morse, ou code morse, est un code permettant de transmettre un texte à l’aide de séries d’impulsions courtes et longues. Inventé en 1835, par Samuel Morse pour la télégraphie, ce code assigne à chaque lettre, chiffre et signe de ponctuation une combinaison unique de signaux intermittents. Il est considéré comme le précurseur des communications numériques (système binaire).

Deux types d’impulsions (ou sons) sont utilisés :

Ce système est celui qui demande le moins d’équipement pour envoyer et recevoir que d’autres formes de communications radio; de plus il peut être utilisé avec un bruit de fond important, un signal faible et demande peu de bande. La vitesse normale requise de travail est au minimum de 12 mots par minute. Les opérateurs radio militaires et amateurs entraînés peuvent comprendre et enregistrer jusqu’à 40 mots par minute.

Conventions de cadence :

Intérêt pour le scoutisme :

Les méthodes d’apprentissages

Conseils pratiques

Apprendre le morse n’a d’intérêt que pour parvenir à « lire au son » selon l’expression consacrée, c'est-à-dire en entendant une communication en morse. Ce qui équivaut à « penser » en morse comme on pense dans une langue étrangère que l’on a apprise. Il faut donc arriver à envoyer, ou consigner directement sur le papier, les lettres sans passer par les ti, ti, ta. Cela demande patience, entraînement régulier, persévérance, et ne viendra pas en un jour.

La méthode des syllabes

Méthode intéressante dans le sens Français → morse mais pas dans l’autre. Lorsqu’il y a un « o » dans la syllabe, cette syllabe correspond à un trait. (cf. Wigwam p 137)

Lettre Mots Code morse
A Allô · —
B Bonaparte — · · ·
C Coca-cola — · — ·
D Do ré mi — · ·
E Eh ·
F Farandole · · — ·
G Gondole — —·
H Heureusement · · · ·
I Ici · ·
J J'ai mon loto · — — —
K Koh I Noor — · —
L Limonade · — · ·
M Moto — —
N Note — ·
O Opporto — — —
P Philosophe · — — ·
Q Quocorico — — · —
R Ramoneur · — ·
S Salade · · ·
T Top
U Union · · —
V Valparaiso · · · —
W Wagon d'or · — —
X X Trocadéro — · · —
Y Yochimoto — · — —
Z Zorro est là — — · ·

La méthode des regroupements

Une autre méthode fait appel à la logique : en observant bien on peut regrouper les lettres par groupes faciles à retenir…

Par suites et contraires :

E → ·
I → · ·
S → · · ·
H → · · · ·
T → —
M → — —
O → — — —
CH → — — — —
Autre lettres à rajouter

Morse lumière, comment bien réussir un relais en morse optique

Répartition des personnes

La règle des 2 / 4 / 6 secondes : A cause du phénomène de persistance rétinienne, il est impératif de bien différencier et séparer les signaux optiques.

Composition la plus rationnelle des postes (celle qui vous évitera bien des erreurs) : Pour émettre : il faut trois personnes.

  1. Celui qui traduit et donne les signes à haute voix,
  2. Celui qui compte les secondes à haute voix derrière le porteur de lampe,
  3. Celui qui manipule la lampe et émet.

Pour recevoir : il faut trois personnes.

  1. Celui qui dicte ce qu’il voit,
  2. Celui qui note ce qui est dicté et traduit à mesure,
  3. Celui qui tient la lampe pour indiquer la bonne ou mauvaise réception (il peut aider celui qui regarde).

Une règle d’or ; le silence et le calme : la réussite est à ce prix. En effet il est très difficile de compter ou d’émettre correctement lorsqu’on est distrait par des bavards ou des gens qui bougent sans arrêt. Ceux qui ne travaillent pas sur le poste, doivent se taire également ou bien s’éloigner afin de ne pas déranger les autres.

Quelques derniers conseils

Procédure de transmission

La procédure complète est décrite p138 139 du Wigwam.

Voici une procédure simplifiée pour la nuit :

  1. Le poste qui appelle envoie une série de points.
  2. Le poste qui reçoit envoie un trait s’il est prêt à recevoir (sinon des points afin de faire attendre l’émetteur).
  3. En fin de mot : le poste qui émet arrête d’émettre et attend la réponse de celui qui reçoit :
    • un trait si le mot est compris (l’émetteur continue alors son émission).
    • une série de points si le mot n’est pas compris (l’émetteur recommence alors à émettre le mot incompris).

Voir aussi

Technique

Sécurité feu Opé Trap

A lire impérativement par chaque chef, CP/CC et SP/SC avant de partir en opé trap.


Le feu de l'opé trap est un des feux les plus dangereux qu'un éclaireur va faire de sa vie. Les raisons sont multiples : il est fait en forêt, il est fait sans la supervision des chefs, il y a peu d'eau dans les environs, il brûle longtemps et accumule ainsi beaucoup de chaleur, le site n'est pas supervisé après le départ pour être sûr que le feu est vraiment éteint...

Il est donc très important de savoir éteindre correctement un feu d'opé trap. Pour cela, il faut comprendre comment faire du feu.
Il faut trois éléments pour faire un feu : du combustible, de l'oxygène et de la chaleur. Quand il y a suffisamment de chaleur, s'il y a du combustible et de l'oxygène, il y aura du feu. C'est obligé. Ces trois éléments, le combustible, l'oxygène et la chaleur, c'est ce
qu'on appelle "le triangle du feu." Teindre le feu nécessite de "briser ce triangle", en privant le feu de combustible, d'oxygène ou de chaleur.


Il est pratiquement impossible de priver un feu d'oxygène, sauf en le noyant avec une quantité considérable d'eau (quelques fonds de gourdes ne suffisent absolument pas). Par l'infiltration et l'évaporation, l'eau finit par s'en aller (d'autant plus que la chaleur
encourage l'évaporation) avant d'avoir éteint complètement le feu. Ensevelir le feu ne le prive pas d'oxygène non plus, car l'oxygène pénètre même dans la terre et des petites quantités d'oxygène suffisent pour maintenir la combustion. Avec les moyens disponibles
en opé trap, il ne faut pas penser qu'il est possible de priver un feu d'oxygène.


Le priver de chaleur est bien plus difficile qu'on ne le pense. C'est le moyen le plus classique pour éteindre un feu, mais il marche mal avec le feu de l'opé trap. Les braises qui restent au fond du feu, après toute une nuit, constituent une réserve de chaleur bien plus considérable qu'on ne le pense. Il est pratiquement impossible d'étaler et d'écraser toutes les braises, comme on peut le faire avec un petit feu qui a brûlé pendant une demi-heure.Il est pour ainsi dire impossible, aussi, de le refroidir suffisamment avec de
l'eau ! Ici encore quelques fonds de gourdes ne suffisent pas. Même 10 ou 20 litres ne suffisent pas. La quantité d'eau nécessaire pour refroidir correctement un feu d'opé trap serait de l'ordre de 50 à 100 litres, ce qui n'est pas disponible en opé trap.


On se trompe souvent sur ce point. Ce n'est pas parce qu'un feu est éteint en surface et recouvert que cette poche d'intense chaleur n'existe plus. Comme l'oxygène pénètre dans la terre, s'il y a du combustible le feu continuera à brûler, lentement, en dessous.
Cela peut continuer pendent plusieurs jours, voire une semaine ou plus s'il y a suffisamment de combustible.
La seule manière fiable d'éteindre un feu d'opé trap est donc de le priver de combustible.

Mais la difficulté réside dans le fait qu'en forêt, il y a du combustible partout. Tout ce qui est d'origine organique peut brûler s'il y a suffisamment de chaleur et d'oxygène. En forêt, il y a du bois, des feuilles, des racines, de l'humus...
Surtout l'humus. (Mais il faut se méfier des racines aussi.) L'humus, c'est la couche de matière organique en surface, au sol. Il peut être mélangé avec un peu de terre, mais il y a suffisamment de matière organique pour brûler si la chaleur est suffisante—ce qui est
le cas avec les braises de l'opé trap.

Selon les forêts, la couche d'humus peut varier de 1 cm d'épaisseur à plus de 20 cm. Il est possible dans certains cas de faire le feu de l'opé trap entièrement dans la couche d'humus. Cette couche ne prendra pas feu pendant les 12 heures de l'opé trap (surtout
si elle est humide), ce qui donnera l'impression, lors du départ, qu'il est possible d'éteindre complètement le feu. C'est absolument faux. Un tel feu n'est pas éteint. Il est recouvert (ce qui va l'aider à garder sa chaleur...), c'est tout.


En quittant un lieu d'opé trap, il faut priver la poche de chaleur (qui reste forcément) de toute possibilité de contact avec l'humus. Pour cela, plusieurs précautions sont essentielles :

D'abord, en creusant le feu, il faut dépasser de loin la couche d'humus. Un creux peu profond, comme dans le schéma 1, ne suffit absolument pas. Il sera presque impossible d'empêcher les braises qui vont s'accumuler pendant la nuit d'entrer en contact avec l'humus par la suite. 

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Creuser un trou plus profond, comme dans le schéma 2, est mieux. Mais pour faire correctement un feu d'opé
trap, il faut même dégager l'humus autour du feu, comme dans le schéma 3. La préparation du trou est importante.

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Ensuite, en éteignant le feu, il faut retirer tous les grands tisons à moitié brûlés qui restent et les traiter individuellement. Il faut les frotter dans la terre jusqu'à ce qu'ils soient réellement éteints. Ils doivent être éparpillés par la suite, pour éviter que la chaleur résiduelle ne les réchauffe pas mutuellement. Ils doivent être mis en position de ne pas entrer en contact avec l'humus.

Finalement, il faut creuser tout autour, dans la terre et non dans l'humus, et recouvrir le feu entièrement avec de la terre, comme dans le schéma 4.

schema4.jpg

Cette façon de faire aura aussi l’avantage de couper des racines qui pourraient toucher les braises aussi. Il restera de la chaleur (qu'il est impossible d'éliminer de toute façon), il restera de l'oxygène (qui pénétrera à travers la terre), mais la chaleur n'aura aucun contact avec du combustible.

Le "triangle du feu" sera brisé et les braises finiront par se refroidir complètement, sans danger. Il faut prévoir à peu près une demi-heure pour éteindre correctement un feu d'opé trap. Une personne ne peut pas le faire seule, en cinq minutes, juste avant de partir.

La chose la plus importante que vous ayez à faire en quittant les lieux de l'opé trap est de vous assurer que le feu est correctement éteint ! Ne faites pas ce travail à moitié, même si le temps vous presse. Prévoyez le temps nécessaire, pour éviter un incendie de forêt qui pourrait survenir jusqu'à une semaine après votre départ.

Le feu est votre ami, mais c'est un ami traître qui cherchera toujours à vous trahir. Ne lui faites jamais confiance. Utilisez-le, mais surveillez-le aussi avec autant de précautions que possible.
Passez une très bonne opé trap, dans la joie mais aussi dans la sécurité. Méfiez-vous des passants, des animaux, des orages, mais surtout du feu. Si vous êtes vigilants, il n'y a pas de raison d'avoir des problèmes.


A NOTER : Cette fiche a été rédigée pour un feu dans la terre. Si lorsque vous creusez vous vous trouvez en présence de beaucoup de racines, choisissez un autre emplacement. Si vos tentatives sont vaines (racines partout où vous creusez), préférez la mise en place d'un feu "surélevé" par une couche de pierres et de terre.

Technique

Installations de feuillées (ou titas)

En camp scout, une des premières installations à réaliser, ce sont les toilettes, aussi appelées "titas". Cette fiche s’adresse à tous, et a pour but de définir, d’expliquer comment et pourquoi faire des titas, et d’en donner des exemples.

Bien sûr, elle donne le cas idéal, et il faudra naturellement s’adapter à chaque situation.

Les grands principes pour des titas, et le matériel nécessaire

1 - Choisir l’endroit

2 - Construire les titas

3 - Entretenir les titas

N'oubliez pas de reboucher le trou en fin de camp ! Et s’il est rempli avant, creusez un autre trou ailleurs !

En bref, pour réaliser des titas scoutes, il faut :

  1. Trouver le bon emplacement (loin des cours d'eau et de lieux fréquentés)
  2. Creuser un trou (40x40cm mini)
  3. Réaliser une assise confortable (40cm de haut max), solide et nettoyable (utilisez des chevilles et assemblages)
  4. Faire une cabine bâchée et protégée de la pluie et des regards, avec signal occupé/libre
  5. Prévoir un coin pour se laver les mains en sortant
  6. Entretenir les titas (sciure, cendres ou terre à chaque passage, papier toilette au sec)

Astuce : Versez quelques gouttes d’huiles essentielles dans les feuillées de temps à autre, contre les odeurs et insectes

Quelques exemples

Type tranchée : le plus facile et rapide; espacement entre les deux barres : 30 cm; hauteur : maximum 40 cm. S'asseoir à califourchon sur les deux barre, dans le sens de la tranchée.

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Type coffre

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Type assise

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Construction avec bâches

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Hygiène et sécurité

L'hygiène et la sécurité à maintenir lors de chaque rencontre et des camps

Hygiène et sécurité

Sécurité des tables à feu

La table à feu est une installation délicate. À cause des risques des feux en forêts, les autorités contrôlent souvent les principes de construction et d'utilisation des tables à feu. Ils n'ont pas tort de le faire non plus ; les risques sont réels si la construction n'est pas faite correctement ou si l'utilisation ne respecte pas les règles de sécurité fondamentales.

L'emplacement

Le plus souvent, il est possible de construire une table à feu en forêt sans risque, à condition de bien choisir l'emplacement. Parfois un emplacement correct nécessite un débroussaillage. Le principe de base est qu'il n'y ait pas d'arbre ou de branche autour ou au-dessus.

La distance de sécurité, aussi bien autour qu'au-dessus, doit être sensiblement plus grande en forêt de résineux qu'en forêt de feuillus. La distance de sécurité doit également être plus grande après une période prolongée de temps sec et chaud. En forêt de résineux, sauf en cas de vraie sécheresse, un rayon de 4 ou 5 mètres sans arbres autour de la table et un espace dépourvu de branches sur 4 ou 5 mètres au-dessus doit être suffisant. En forêt de feuillus, ces distances peuvent se réduire à 3 mètres mais 4 est mieux.

Par temps sec et chaud prolongé, il se peut même que le placement d'une table à feu à l'intérieur de la forêt soit impossible, surtout en forêt de résineux. Ou bien, même si cela pouvait être possible, il se peut que ce soit interdit, soit par arrêté préfectoral, soit par d'autres autorités.

La construction

Il n'y a pas un seul moyen "correct" pour construire une table à feu. Elle peut se construire sur des grosses pierres, ou à même le sol en creusant une tranchée autour avec des marches pour y descendre, par exemple. Mais la construction classique est en bois, ce qui veut dire qu'il faut ajouter à la construction en bois un foyer en pierre et argile pour éviter que le feu ne brûle la table elle-même. Le grand problème dans cela est le risque de faire des tables trop hautes, surtout pour les plus jeunes de la patrouille.Hauteur de la table à feu

La hauteur de travail finie (jusqu'en haut de la bona sur la grille) ne devrait pas dépasser environ 1 mètre du sol. Seulement, une fois qu'on a planté les pieux et attaché les traverses pour la table, on va rajouter :Hauteur de la table à feu.jpg

Cela veut dire qu'on peut facilement ajouter 30, voire 45 ou même 50 cm, au-dessus des traverses, comme le montre le schéma. On a tendance à fixer les traverses à une hauteur "confortable", sans se rendre compte de tout ce qui doit venir au-dessus. De ce fait, il est important que les traverses principales d'une table à feu ne soient pas à plus de 60 cm du sol.

 

La construction du foyer peut varier aussi, mais il est important que le bois soit largement recouvert de matière qui ne brûle pas. Il n'est pas du tout nécessaire de recouvrir la construction en bois avec du papier aluminium, si on construit correctement le foyer. Dans la mesure du possible, il est largement préférable de commencer avec des pierres, pour donner une bonne couche qui protégera le bois contre le feu et pour stabiliser et donner forme au foyer.

Ensuite, le plus souvent il est nécessaire de donner une forme précise au foyer avec de la boue ou de l'argile. Plus la terre utilisée pour cela est argileuse, mieux c'est. La matière organique dans la terre ordinaire peut s'enflammer à la limite, mais même si elle ne le fait pas elle va se dessécher et produire des fentes sérieuses partout. Cela affaiblit sensiblement la construction.

Il n'est pas obligé d'attendre que la boue soit parfaitement sèche avant d'utiliser la table à feu. Au contraire, un feu peut aider à sécher la boue. Si le séchage trop rapide dû au feu fissure la boue par endroits, une mince couche de boue (qui séchera assez rapidement) permettra de les colmater.

Il est important de vérifier que tout le bois est bien recouvert par des matières qui ne brûlent pas. Certains éclais forment les côtés du foyer avec du bois et les recouvrent ensuite de boue. Cette façon de faire n'est pas recommandée mais, si on le fait, il faut qu'il y ait au moins 5 cm de boue qui recouvrent le bois. 1 ou 2 cm n'est pas assez. Il vaudrait mieux éviter, aussi, d'avoir des parties en bois qui montent au-dessus du niveau du feu, même si cela peut sembler utile pour bloquer le vent, accrocher des ustensiles, ou autre chose. Du bois nu plus haut que le feu pose un risque de sécurité et, surtout, ne va pas rassurer les inspecteurs.

Il est utile également de donner au foyer une forme de cuvette, pour éviter que les braises ne tombent par terre.

Coupe transversale A : Table à feu sans rebordLa coupe transversale A montre par la flèche comment des braises peuvent facilement tomber en avant quand il n'y a rien pour les retenir. Parfois il y a du bois saillant devant qui peut éventuellement prendre feu mais, même s'il n'y en a pas, il faut éviter que les braises puissent tomber par terre où le risque d'incendie est plus grand.

Coupe transversale B :Table à feu avec rebord

La solution est relativement simple, comme le montre la coupe transversale B : il suffit de donner une forme de cuvette au foyer en faisant un petit rebord à l'avant. Il est toujours facile d'ajouter du bois au feu mais le risque de braises qui tombent est bien réduit.

Notons finalement dans la construction que, s'il est question de mettre une bâche au-dessus de la table à feu, cela peut se faire sans grand risque, ce qui simplifie énormément son utilisation par temps pluvieux. Toutefois, il est évident que la bâche doit se placer relativement haut ; il faut qu'elle soit à au moins 3 mètres du sol. Un peu plus n'étant pas un luxe.

L'utilisation

Même une table à feu construite en parfaite conformité avec toutes les consignes de sécurité peut poser un risque d'incendie si elle est mal utilisée. Pour éviter de tels risques, plusieurs précautions s'imposent lors de son utilisation :

Une table à feu s'utilise avec des petits feux

Il s'agit d'un feu de cuisson, non d'un grand feu de chauffage ou d'éclairage. Normalement, le bois utilisé dans le feu ne devrait pas dépasser 2 ou 3 cm de diamètre, ni faire plus que 20 ou 30 cm de long. Un petit feu demande plus de vigilance à l'entretient (surtout au début), pour éviter qu'il s'éteigne, mais écarte la plus grande partie du danger.

Il faut avoir un seau rempli d'eau disponible

Un extincteur à eau pulvérisée est également préconisé. Même avec l'extincteur, le seau d'eau est nécessaire. L'extincteur constitue les « grands moyens » en cas de véritable départ d'incendie. Mais un seau d'eau est beaucoup plus pratique dans la plupart des cas qui risquent de se présenter. Notez, toutefois, que ni le seau d'eau ni l'extincteur ne doivent être sous la table à feu. En cas d'incident, cela risque fort d'être l'endroit le plus inaccessible !

Il faut nettoyer le sol de toute matière qui brûle (branches, feuilles, épines de sapins...) sur un rayon de 2 mètres autour de la table à feu.

Cela fera un cercle d'un diamètre de 4 mètres où pratiquement rien ne peut brûler. Si cela semble excessif, il suffit de se rappeler que le feu "pète" parfois (surtout avec du résineux !), envoyant des petites braises à un mètre ou plus. En plus, un joli cercle bien propre fait un espace de travail net et esthétique.

Il n'est pas sage de stocker la réserve de bois sec sous la table

L'idée avec la réserve, c'est d'avoir du bois qui brûle facilement. Mettre du bois qui brûle facilement justement là où il y a le plus de risques d'incendie n'est pas bien raisonnable. La réserve de bois (sous bâche !) doit être en dehors du rayon de 2 mètres qui est nettoyé autour de la table.

Ne laisser jamais un feu sans surveillance, surtout en cas d'absence prolongée

Quand les jeunes partent pour la journée, ou même pour une activité qui va les éloigner du coin de pat pendant une heure, il n'y a pas de raison de laisser le feu. Les anciens peuvent tous raconter des histoires de tables à feu qui ont prit feu, le plus souvent en l'absence des éclais. Un feu éteint est le meilleur moyen de s'assurer qu'il ne s'échappera pas.

Pour assurer la fonctionnalité de vos extincteurs en cas de besoin, pensez à les faire contrôler chaque année.

Hygiène et sécurité

Hygiène alimentaire en camp (sous tente)

Voici quelques rappels d'hygiène de base à respecter lors de séjours en camp.

Concernant la cuisine :


Concernant l'hygiène de vie de manière générale :

Hygiène et sécurité

Sécurité Prévention Incendie

Objectif : Connaître les précautions relatives aux feux dans un camp

Plans d'évacuation

Conduite à tenir en cas d'incendie dans l'enceinte du camp (instructions à afficher)

Si vous entendez l’alarme incendie :

Si vous êtes témoin d’un départ de feu :

Conduite à tenir en cas d'incendie en dehors du camp:

 

Pour les consignes de sécurité relatives aux tables à feu et feu d'opé trap, reportez-vous aux fiches spécifiques

Hygiène et sécurité

Préventions d'accident

OBJECTIF : Connaître les précautions à prendre pour éviter les accidents dus aux vents violents, aux fortes précipitations, aux orages, à la neige et au verglas, au grand froid, aux avalanches, à la canicule, au soleil, à la baignade, aux lignes électriques, aux activités en autonomie.

Vents violents
• Limiter les déplacements.
• Ne pas stationner sous les arbres
• Ranger les objets exposés aux vents.
• S’éloigner des toitures.
• Prendre garde aux chutes d'arbres ou d'objets.
• Renforcer l’amarrage des tentes et les haubaner.

Fortes précipitations
• Limiter les déplacements.
• Mettre sa patrouille à l’abri.
• S’éloigner des cours d’eau.
• Vérifier la profondeur et l'écoulement des rigoles prévues autour des tentes du camp, les renforcer au besoin en en creusant d'autres supplémentaires.

Orages
• Rester prudent, en particulier dans les déplacements.
• Ne pas courir.
• Éviter d'utiliser le téléphone et les appareils électriques.
• Vérifier la profondeur et l'écoulement des rigoles prévues autour des tentes du camp, les renforcer au besoin en en creusant d'autres supplémentaires.
• Si possible s'abriter hors des zones boisées.

Neige-Verglas
• Prévoir un équipement adapté (chaud et imperméable) en cas d'immobilisation prolongée.
• Eviter les déplacements non indispensables

Grand froid
• Éviter de sortir aux heures les plus froides et éviter l'exposition prolongée au froid et au vent.
• Veiller à un équipement adapté (plusieurs couches de vêtements chauds, imperméables à la pluie et au vent, couvrant la tête, les mains et les pieds)
• Éviter les efforts brusques.
• Faire un feu et boire des boissons chaudes.
• Prévoir une isolation supplémentaire de la tente.
• Ne pas garder pour la nuit les vêtements portés au cours de la journée.

Canicule
• Savoir reconnaître les signes de déshydratation : nausée, vomissement, diarrhée, fièvre, refus persistant de boire, crampes, maux de tête => Prévenir d’urgence l’assistant sanitaire.
• Passer au moins 3h/jour dans un endroit frais, davantage pour les jeunes enfants.
• Se rafraîchir, se mouiller le corps plusieurs fois par jour.
• Boire fréquemment et abondamment même sans soif.
• Éviter les activités physiques aux heures les plus chaudes (10h-16h).
• Porter des vêtements amples, légers, de couleurs claires, couvrant les parties exposées de la peau, avec un chapeau large, des lunettes de soleil..
• Utiliser la crème solaire à indice de protection élevée.
• Veiller au respect de la chaîne du froid.
• Veiller à ce que les tentes soient situées à l'ombre et que les enfants n'y séjournent pas lors des fortes chaleurs.

Sécurité sous les lignes électriques
• Rester à distance suffisantes des lignes pour éviter à tout objet volant de l'atteindre (ballon, cerf-volants, modèles réduits).
• Ne jamais tenter de récupérer un objet accroché à une ligne

Hygiène et sécurité

Déplacements en dehors du camp

Rappels sur les principes et la réglementation pour les déplacements en dehors du camp.

1 - Promenades cyclistes

a) L'itinéraire

• Le reconnaître au préalable et voir ses difficultés éventuelles.
• Laisser au Camp le parcours choisi et l'horaire estimatif.
• Prévoir des itinéraires de replis.

b) La circulation

• Respect du Code de la Route.
• Port du casque.
• Séparer la colonne trop nombreuse en plusieurs groupes séparés par un minimum de 50 m.
• Circulation en file indienne.Un chef de file et autre qui ferme la marche.
• Etre visible la nuit ou par temps de brouillard.
• Prévoir une trousse à pharmacie de secours.
• Mettre à disposition un moyen de communication par groupe (téléphone mobile).

2 - Promenades pédestres

• Laisser au Camp le parcours choisi et l'horaire estimatif. A chaque entrée de village traversé, laisser un signe de passage avec l'heure (sur bout de papier discret et caché derrière le panneau à l'entrée de village).
• Prendre les trottoirs praticables par les piétons.
• Si absence de trottoir, un piéton seul marche à gauche, 2 piétons et plus marchent à droite.
• Suivre le Code de la Route car un groupement organisé de piétons est identique à un véhicule: marcher à Droite de la chaussée, éclairage blanc à l'avant, rouge à l'arrière, (la nuit ou par temps de brouillard), et porter un brassard réfléchissant pour être vu.
• Un chef de file et un autre qui ferme la marche, attentif à l’arrivée de véhicule.
• Auto-Stop interdit.
• Prévoir une trousse à pharmacie de secours.
• Avoir à disposition un moyen de communication avec la maîtrise par patrouille et clan (téléphone mobile).

Leadership

Le leadership dans notre scoutisme

Leadership

Les 5 buts du scoutisme

Les « 5 buts du scoutisme » - ou, plus précisément, les 5 domaines dans lesquels le scoutisme vise à former les jeunes - sont au cœur de toutes les branches et toutes les activités. En tant que responsables à tous les niveaux, il faut bien les retenir, les comprendre et les appliquer. Ainsi, nous pourrons les faire vivre.

Les retenir : PraPer SpiSerSan 

Il n'est pas toujours facile de tous les retrouver. Deux mots-valise aident à les retenir : PraPer SpiSerSan 

  1. Le sens pratique 
  2. Le développement de la personnalité 
  3. Les valeurs spirituelles
  4. L'esprit de service 
  5. L'entretien de la san 
     

 Si on retient ces deux mots, on trouvera facilement le tout. Notons en même temps que cela met les valeurs spirituelles au plein centre de nos buts.

Les comprendre : quel est le sens de chaque but ? 
 

 Pra : le sens pratique, le savoir-faire

Le scoutisme doit donner au jeune l'occasion de devenir plus débrouillard, en apprenant tout un ensemble de techniques concrètes qui pourront lui servir—parfois avec quelques adaptations— dans la vie. Plus que cela, le scoutisme va apprendre au jeune à savoir aborder un problème et le résoudre avec les moyens disponibles. Dans notre société, trop souvent on ne fait pas ce qu'il y aurait à faire car on ne pense pas en avoir les moyens. Dans le scoutisme, en développant un bon sens pratique, on découvre qu’il est possible d'atteindre ses objectifs avec des moyens déjà disponibles. C'est la raison principale pour laquelle le scoutisme privilégie les moyens « simples », avec un minimum de haute technologie, et évite le plus souvent les « activités de consommation » où tous les moyens nécessaires pour l'activité sont préparés par d'autres. Le but n’est pas de vivre « à la dure », comme on le pense souvent des scouts, mais d’apprendre aux jeunes qu’avec un peu d'imagination et de bon sens, on peut camper avec confort, si on s’en donne la peine.  

 Per : le développement de la personnalité 

Si le but précédent parle du savoir-faire, celui-ci concerne le savoir-être. Les valeurs exprimées dans la promesse, la loi de l'éclaireur, les maximes des louveteaux et les devises de toutes les branches décrivent ce qu'on fait, mais encore plus ce qu'on aspire à êtreCet aspect du scoutisme est si important, que l'on est considéré comme scout seulement à partir du moment où l'on s'engage officiellement et publiquement par sa promesse à respecter ces valeurs.  

Il est important de comprendre que ceci (comme tout le reste, d'ailleurs) n'est pas uniquement ce qu'on vit dans les activités scoutes. Partant du principe que ces valeurs définissent un aspect important de la personne, elles se vivent en tout temps, en toute circonstance. Le scoutisme doit communiquer aux jeunes non seulement quelles sont ces valeurs, mais encore pourquoi elles sont importantes et utiles à vivre.  

De la même façon, le jeune va devoir faire face à ce qu’il est. En apprenant à faire des choix et en les assumant, en endossant des responsabilités, en travaillant sur son caractère et en explorant ses qualités, il développera peu à peu sa personnalité dans le cadre de ses valeurs/ tout en bâtissant sur ses valeurs. 

Ainsi, le jeune va apprendre l'honnêteté, savoir vivre de manière convenable avec les autres, accepter sa différence et celles des autres, faire grandir ses forces et travailler sur ses faiblesses tant qu'elles ne relèvent pas d'attitudes négatives en soi, apprendre à faire du zèle dans le travail, penser aux autres, faire preuve de loyauté et solidarité avec ses proches, regarder la vie de manière positive, et tant de valeurs encore qui vont marquer sa personnalité tout au long de sa vie. 

 Spi : le sens des valeurs spirituelles

En tant que mouvement évangélique, nous sommes convaincus que le monde a une dimension spirituelle et que la Bible nous explique comment, grâce au sacrifice de Christ, nous pouvons vivre cette relation spirituelle avec Dieu, et comment il peut transformer une vie. Nous sommes convaincus que l'ensemble de la Bible est la Parole de Dieu et qu'elle est digne de confiance. Ce troisième but consiste à faire découvrir aux jeunes cette dimension spirituelle et à les faire réfléchir s’ils veulent l’accepter personnellement. Chaque jeune reste parfaitement libre de ses convictions et n'a aucun devoir d'adhérer à nos croyances. Partant du principe qu'un choix informé est nettement supérieur à un choix fait dans l'ignorance, nous donnons des informations qui sont nécessaires pour pouvoir choisir. Nous voulons en même temps montrer par notre vie, notre manière d'agir et nos activités ce que vivre pour Dieu veut dire dans la pratique. 

 Ser : l'esprit de service 

 Le scoutisme incite chacun à penser aux autres, plutôt qu’à chercher son propre bien-être sans considération de celui des autres. Le scout, au contraire, prend en considération quels seront les effets de ses actes sur son prochain. L'esprit de service scout ne doit jamais se réduire à la seule « BA » (Bonne Action quotidienne). Penser aux autres n'est pas un devoir qu'on accomplit une fois par jour, mais un état d'esprit. Si chacun pense à soi-même, alors tout le monde se retrouve seul face aux autres qui ont leurs propres objectifs, leurs préoccupations. Mais si chacun pense aux autres, alors ensemble tous peuvent s’entraider pour atteindre des objectifs communs et surmonter les difficultés rencontrées.  

A travers cet objectif, le scout apprend donc à développer et mettre en œuvre son esprit de service autour de lui, auprès des personnes, de la communauté où il se trouve : dans les activités scoutes, mais aussi à l’école, à la maison, au travail, à l’église, dans la société en accomplissant son devoir de citoyen... etc. Ainsi, on reconnait un scout à travers cette volonté d’être actif et engagé comme il peut, là où il peut, à contre-courant d’une attitude de consommation passive.  

 San : prendre soin de sa santé

Chacun peut avoir une influence importante sur sa propre santé, ce qui permet de profiter davantage de la vie et de mieux servir les autres. Le scoutisme nous incite à prendre soin de notre corps, en apprenant les habitudes de vie qui favorisent la bonne santé et en évitant celles qui la dégradent. Il ne s'agit pas de faire de « la bonne santé » un gage de supériorité ; une personne qui a un handicap ou une santé fragile n'est nullement inférieure à celle qui a une santé robuste. Il s'agit plutôt de faire prendre conscience à tous que la santé est précieuse et que le style de vie qu'on adopte l'impacte. La vie en plein air, dans un milieu bien oxygéné favorise aussi bien la santé physique que psychologique. 

 

Les utiliser : quelle est la place des cinq buts dans nos activités ? 

Ces cinq buts définissent la finalité de notre vision du scoutisme. Ainsi, toute activité devrait être évaluée en fonction de ces buts : favorise-t-elle l'un ou l'autre et, si oui, est-ce avec un maximum d'efficacité ? Les activités scoutes, si possible, conjuguent plusieurs de ces buts en même temps. A titre d’exemple, n'importe qui peut faire du jogging pour s’aérer l’esprit et entretenir son corps. Le scoutisme veut aller plus loin. On pourrait associer cette course à une activité qui développerait également le sens pratique, tout en encourageant l’esprit de solidarité. 

Le chef scout doit donc évaluer chaque activité proposée en fonction de ces cinq buts. Trois questions l'aideront à cela : 

1. L'activité entre-t-elle dans au moins un de ces buts ?  

Sinon, s'il s'agit simplement d'une activité « pour passer le temps » ou « pour faire plaisir », ce n'est pas une activité scoute, même si on porte un foulard en la faisant. 

2. Est-il possible d'intégrer dans l'activité un but supplémentaire, voire plusieurs ?  

Si cela peut se faire, l'activité n'est pas encore prête. Le simple fait qu'elle corresponde à un des buts n'en fait pas encore, en soi, une activité scoute, car beaucoup de structures visent un de ces mêmes buts, d'une manière ou d’une d'autre. Le propre du scoutisme est de viser les cinq. Bien sûr, peu d'activités peuvent incorporer les cinq buts en même temps : c'est l'ensemble des activités qui doit atteindre ces buts. Mais si une activité peut inclure plusieurs buts au lieu d'un seul, c'est encore mieux. Par exemple, n'importe quelle structure de jeunesse peut proposer aux jeunes un jeu qui favorise la santé et/ou la réflexion. Mais dans le scoutisme, on cherche à y ajouter des techniques scoutes, de l'entraide, faire préparer le matériel par les joueurs ou toute autre chose qui relève particulièrement de notre milieu. Ainsi, le jeu devient réellement une « activité scoute » et non uniquement « des scouts qui jouent ». 

3. L’activité va-t-elle à l'encontre d'un de ces buts d'une manière ou d'une autre ?  

Par exemple, l’activité proposée favorise-t-elle l'égoïsme (chacun pour soi aux dépens des autres...), la méchanceté, voire la cruauté (des jeux où il est question de « tuer » les autres...), l'exclusion (élimination des joueurs sans possibilité d'être réintégré rapidement...) ou des valeurs spirituelles contraires à nos valeurs évangéliques (une fiction basée sur la sorcellerie, les horoscopes ou d'autres spiritualités fondamentalement opposées aux nôtres...) ? Si oui, l'activité est à repenser afin d'éliminer tout ce qui serait contre-productif quant aux buts que nous voulons atteindre dans le scoutisme. 
 

Notons toutefois en conclusion que même des activités soigneusement préparées pour inciter les jeunes à avancer vers ces cinq buts n'auront pas tout leur effet s'ils ne voient pas les chefs les poursuivre eux-mêmes. Un chef scout se doit d'avancer dans ces cinq domaines, non uniquement pour être bien vu par les jeunes, mais parce qu’il désire les atteindre. « PraPer SpiSerSan » n'est pas seulement son mot d'ordre pour préparer les activités qu'il encadre, c'est aussi sa devise personnelle, son cadre de vie, parce qu'un chef scout est, avant tout, un scout lui-même. 

PraPer SpiSerSan toujours ! 
 
 

Leadership

L'émulation dans le scoutisme

Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.  

Philippiens 2:3 

 

Qu’est-ce que l’émulation ? 

L’émulation est définie, d’après Le Petit Robert, comme “un sentiment qui porte à égaler ou surpasser quelqu’un.  

Dans nos activités, il arrive souvent que les jeunes entrent en compétition les uns avec les autres (jeux d’affrontements, jeux de société, jeux sportifs, concours...). 

 L’émulation (individuelle ou collective) émerge dès que des personnes (jeunes ou chefs) se mettent en concurrence, par exemple dans la progression, les postes (sizenier, CP, second, chef…), le folklore (guerrier, sachem), alors que notre objectif pédagogique (voir les cinq buts du scoutisme) est d’amener le jeune à progresser personnellement, en se dépassant lui-même. 

 L’émulation possède certains aspects positifs : en se comparant, chacun se surpasse pour faire de son mieux dans diverses activités. 

 Les chefs doivent veiller à ce que cette émulation soit bien gérée, afin d’éviter les rivalités futiles dans lesquelles les jeunes cherchent à écraser les autres et de lutter contre l’élitisme en général. 

 

L’utilité de l’émulation 

Mettre les jeunes en concurrence est utile pour permettre une progression personnelle de l’individu : 

  • En se mesurant aux autres pour repérer ses axes de progression, découvrir ses dons et trouver ses limites 

  • En stimulant davantage le jeune à progresser que s’il était seul 

  • En aidant le jeune à entrer en contact avec les autres 

  • En aidant le jeune à prendre confiance en lui 

Cela répond aux besoins individuels suivants : 

  • De reconnaissance, de valorisation 

  • D’avoir des repères pour, en sécurité, oser être, oser faire, oser se dépasser  

  • De se fixer des objectifs 

  • D’avancer par le dialogue, la confrontation, la négociation 

  • De stimulation en trouvant des stratégies pour progresser 


Les risques de l’émulation 

L’émulation comporte plusieurs risques : 

  • Amener les jeunes à se définir par leurs accomplissements et le regard des autres, et à oublier qu’ils sont aimés inconditionnellement

  • Se focaliser sur la récompense, ou la reconnaissance, en oubliant de se mettre au service des autres. 

  • Faire du favoritisme, en honorant seulement les gagnants. 

  • Provoquer la honte, la frustration et le découragement. 

  • Favoriser l’élitisme, et le rejet voire l’isolement de ceux qui ont un niveau différent (plus élevé ou plus bas). 

  • Encourager l’orgueil et la domination des gagnants. 

  • Détériorer les relations entre les individus ou les équipes. 

  • Désobéir aux règles fixées lors de nos activités (mensonge, tricherie). 

  • Se mettre en danger (trop de pression, stress, fatigue). 


La prévention et la gestion de ces risques    

Il existe plusieurs moyens de limiter l’impact négatif de l’émulation :  

  • Rappeler à chaque occasion qu’un scout acquiert des compétences pour progresser, mais également pour les mettre au service des autres. 

  • Favoriser une émulation collective, grâce au système d’équipe : on perd et gagne ensemble, de manière à limiter les comparaisons individuelles 

  • Apporter un équilibre entre les activités où l’émulation est forte et des activités collaboratives 

  • Faire attention à ce que les engagements personnels (moraux) ne soient pas vécus de manière compétitive, mais comme des exemples 

  • Transmettre l'idée que la manière de faire est aussi importante que le résultat. 

  • Honorer les efforts de chacun 

  • Être attentif aux différences et sensibilités des individus au sein d’un groupe (motivations, réactions, attitudes, handicaps, capacités…) 


 

Comment abordons-nous l’émulation dans les différentes branches du mouvement ? 

Aucun point de la Loi ou de nos Maîtres-mots n’édicte d'exigence de performance ; au contraire, ils donnent un modèle de caractère et de valeurs, adaptés à chaque âge.  

 Chez les louveteaux  

De notre mieux : chacun doit faire de son mieux, selon ses capacités, l’important n’est pas de devenir le meilleur, mais de devenir meilleur. Il y a de la place pour des niveaux différents, mais pas de classement.  

Nous sommes du même sang toi et moi ; la force du loup c’est le clan et la force du clan c’est le loup : les aspects communs sont aussi importants que les aspects individuels. 

Chez les éclaireurs 

Un éclaireur se rend utile, est l’ami de tous : cela signifie que l’on veut se surpasser dans le but de faire tout son possible pour servir encore mieux !  

Un éclaireur est discipliné, tenace et travailleur : pour s’améliorer, l’éclaireur ne se limite pas à des concours, mais il se discipline, travaille et persévère. L’esprit de la loi de l’éclaireur est de tendre vers un amour désintéressé. 

Toutes branches – le salut 

Le pouce sur les autres doigts : symbole du plus fort qui protège les plus faibles ; que celui qui veut être le plus grand soit le serviteur de tous. 

 Néanmoins, il peut être utile de stimuler le dépassement de soi par des défis, des encouragements et des récompenses. L’émulation est donc légitime dans le temps d'apprentissage à condition qu’elle développe à plus long terme l’autonomie et la notion de service désintéressé. 

 

Différentes manières pour bien gérer l’émulation 

Peu importe l’activité, il faut penser à souligner les progrès et les performances du public, en tenant compte des circonstances et des capacités de chacun. Il est important de ne pas diriger l’attention sur les rivaux et de limiter l’annonce de classements qui peuvent entraîner orgueil chez les premiers, découragement chez les derniers. Il faut proscrire tout comportement moqueur ou humiliant. 

Les jeux 

Lorsqu’une activité est préparée, il est important de soigner la conclusion pour que tous les joueurs se sentent bien. S’il y a des récompenses, il est possible de les fixer avec les joueurs eux-mêmes par exemple. Le plus important reste de valoriser leur participation, qui sera différente en fonction de l’activité proposée. De plus, préparer des activités variées permet de donner une chance à chacun de gagner à un moment donné. Il faudra veiller à éviter les jeux d’exclusion, ou a minima prévoir une réinclusion rapide de chacun. 

Les concours 

Les concours (cuisine, construction par exemple) mettent en compétition des patrouilles/sizaines de niveaux différents. Le défi de patrouille/sizaine est une formulation légèrement différente qui invite la patrouille/sizaine à se surpasser elle-même. Cela met l’accent sur la difficulté (ex : réaliser ses constructions) plutôt que sur la comparaison. Ainsi, leur plaisir passera par le sentiment de la difficulté vaincue. 

La progression 

Une bonne partie de la progression vécue dans le scoutisme consiste en des choix et engagements personnels. Promesse, nom de jungle, flottage et sachémisation ne doivent pas être vus comme des rangs ou des classements, mais comme des engagements envers autrui. La maîtrise doit veiller au respect de ce principe. Dans la progression du caractère ou des techniques, l’objectif est souvent, sinon toujours, le service aux autres 

Lors de la remise des signes de progression technique (gibiers, brevets, étapes etc...) il est important de souligner qu'ils ne sont pas là pour s’enorgueillir, mais pour montrer aux autres qu'on est prêt à servir dans les domaines qu'on maitrise. 

 

Quelques moyens de motivation alternatifs 

Il existe des manières différentes de motiver les jeunes 

  • Proposer des activités de plaisir pour tous (sans émulation)  

  • Permettre aux jeunes de faire des choix d’activités  

  • Faire des liens avec ce qu’ils connaissent déjà 

  • Choisir des activités d’apprentissage authentiques et intéressantes 

  • Offrir des activités qui posent des défis réalistes et raisonnables 

  • Donner des récompenses collectives dans le but de créer un climat positif et de développer un sentiment d’appartenance 

  • Offrir des cadeaux gratuits, sans lien avec une réussite ou un accomplissement 

  • Donner du soutien devant les difficultés 

  • Manifester sa confiance dans la capacité d’apprentissage des jeunes 

 

Conclusion 

L'émulation est présente dans le scoutisme, mais elle doit être encadrée et maitrisée. 

Que ce soit dans les jeux, les concours, la progression personnelle et technique, la maitrise doit veiller à ce que les motivations des jeunes restent à l'image des valeurs du scoutisme devenir non pas le meilleur, mais simplement meilleur, être toujours prêt à faire de son mieux, pour soi et pour les autres, sans jamais chercher à se placer au-dessus d'eux 

La maitrise doit préparer ses activités en gardant en tête cette problématique, et éviter l'élitisme et la compétition vaine. 

 

 

Spirituel

Études, fiches explicatives, etc.

Spirituel

Message de l'Évangile (degré direction de patrouille)

OBJECTIF : Connaître le message de l'évangile

Tout au long de ta vie d’éclaireur, les EEF te proposent de découvrir la Bible et le message qu’elle contient. En effet nous croyons que tout ce qui est dans la Bible est vrai et que son écriture a été directement dictée par Dieu.
A travers la Bible, nous voulons te présenter une source d’espérance : la rencontre avec Dieu.

Les premiers mots de la Bible sont les suivants : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » Dieu a tout d’abord créé un monde parfait dans lequel il a placé l’homme et la femme.

Au début la relation entre l’Homme et Dieu était parfaite. L’Homme écoutait ce qui Dieu lui disait et vivait heureux.

Mais un jour l’Homme désobéit et ce fut le début d’une rupture avec Dieu qui ne cessa de grandir. Plus le temps passait, plus les hommes s’éloignaient de Dieu.

Mais Dieu ne pouvait en rester là. Il fallait à tout prix rétablir cette relation.
Seule une personne juste, n’ayant jamais désobéit à Dieu pouvait réaliser cela. Alors Dieu envoya son fils unique, Jésus, qui fut jugé à notre place et qui mourut à cause de notre désobéissance.

Trois jours après sa mort, Jésus est ressuscité et est retourné auprès de son Père. Il est la réponse de Dieu aux hommes, seul chemin par lequel nous pouvons connaître Dieu et expérimenter une vie nouvelle.

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"Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi." Jean 14v6

Si tu confies ta vie à Jésus-Christ, tu connaîtras personnellement Dieu. Cela implique :
1) De comprendre que tu es éloigné de Dieu
2) De croire que Jésus a entièrement payé à ta place la dette de tes péchés

"Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3v1

Respecter l’expression de la foi chrétienne au sein des EEF et respecter la liberté de choix des autres :

Sur mon honneur je promets de faire tout mon possible pour :
Écouter la parole de Dieu
Me mettre au service des autres et de mon pays
Obéir à la loi de l’éclaireur(se)

Aux EEF chacun est libre de choisir ce en quoi il veut croire. Nous t’encourageons à poser tes questions, partager tes doutes, t’interroger, discuter et même témoigner de tes convictions mais cela doit se faire tout en écoutant le message contenu dans la Bible
et en respectant les idées de ceux qui sont autour de toi et pensent différemment de toi…

N'oublie pas que ton WIGWAM traite aussi de ce sujet, alors ouvre le vite à la page 37 !

Spirituel

Notions fondamentales du Salut en Jésus Christ

Note : Le but de ce document n’est pas de te dire à toi, chef ou formateur, comment animer et faire passer le message de l’évangile aux jeunes, mais simplement de faire un rappel des notions fondamentales du salut en Jésus-Christ. Ce document est extrait de « Maintenant que tu crois » ( O.G.)

Nous ne pouvons connaître la pensée de Dieu au sujet de lui-même et au sujet de l’homme que par la Bible, Parole de Dieu (2 Timothée 3.16-17).

Un seul Dieu mais trois personnes


D’après la Bible elle-même, la contemplation de l’univers devrait amener les hommes à la conclusion qu’il existe un Créateur (Romains 1.20 ; 11.36 ; Psaume 19.2). Puisque tu lis cette fiche, tu es certainement bien au clair là-dessus, mais il vaut la peine d’examiner ce que la Bible dit de ce Créateur.

Le Dieu de la Bible est unique (Deutéronome 4.39 ; 6.4 ; 1 Timothée 2.5 ; etc. Le fait qu’il soit le Créateur démontre qu’il pense, qu’il a une intelligence et une volonté, qu’il choisit, qu’il agit selon un plan. Toutes ces qualités prouvent que Dieu est une personne, et non une simple force (cf. Ésaïe 46.9-10 ; Jérémie 23.18-20 ; Psaume 33.11). De plus, Dieu a des sentiments : il aime (Matthieu 3.17 ; 1 Jean 4.8-10), il est sensible (cf. Jérémie 31.20), il est miséricordieux (Éphésiens 2.4 ; Psaume 145.8-9).

Comme toute personne, Dieu a la capacité de communiquer et de parler aux hommes (Genèse 1.28 ; Hébreux 1.1-2 ; etc. Nous ne connaissons pas Dieu par une étude scientifique ou une déduction logique, mais par une révélation de sa part.

Le Dieu de la Bible est absolument un dans son Être (Jean 14.9), mais il existe en trois personnes distinctes, appelées Père, Fils et Saint-Esprit (Matthieu 28.19 ; 2 Corinthiens 13.13 ; Jean 15.26 ; Matthieu 3.16-17 ; 1 Pierre 1.2 ; etc.)

Les trois personnes de la Trinité sont divines :
• Le Père est Dieu selon Jean 6.27 et Jude 1 ;
• Le Fils est Dieu selon 1 Jean 5.20 et Hébreux 1.8 ;
• Le Saint-Esprit est Dieu selon Actes 5.3-4 et 1 Corinthiens 3.16.

Les trois personnes de la Trinité sont distinctes (cf. Marc 1.9-11 et Jean 14.16-17), bien qu’aucune n’agisse indépendamment des autres (Jean 5.19 ; 10.28-30 ; 16.13-15).

Dans la Bible, Dieu nous révèle ses attributs (ou « qualités ») :
Dieu est Esprit : Jean 4.24.
Dieu est éternel :Psaume 90.2 ; 93.2 ; 92.9 ; Genèse 21.33 ; Apocalypse 1.8.
Dieu sait tout (omniscience) : Psaume 139.2-4 ; Jean 16.30 ; Hébreux 4.13 ; 1 Corinthiens 2.10.
Dieu est tout-puissant (omnipotence) : Apocalypse 1.8 ; Genèse 17.1 ; Luc 1.37 ; Psaume 115.3 ; 1 Chroniques 29.11-12.
Dieu est présent en tout lieu (omniprésence) : Psaume 139.7-12 ; Jérémie 23.24 ; 1 Rois 8.27 ; Actes 17.24,27. Mais attention : Dieu se distingue du monde et des êtres qu’il a créés (cf. Ésaïe 59.1-2 ; 55.8-9 ; Psaume 8.4-5) !
Dieu est infini : Psaume 145.5 ; 104.1 ; Éphésiens 1.19 ; Romains 11.33-34.
Dieu ne change pas (immuabilité) : Malachie 3.6 ; Jacques 1.17 ; Hébreux 13.8.
Dieu est saint : Ésaïe 6.3 ; 1 Pierre 1.15-16 ; Actes 2.27 ; Romains 1.4.
Dieu est juste : Deutéronome 32.4 ; Psaume 145.17 ; Apocalypse 15.3.
Dieu est amour : 1 Jean 4.8-9,16 ; Tite 3.4 ; Éphésiens 3.19 ; Romains 15.30.

(Ces attributs s’appliquent indifféremment aux trois personnes de la Trinité.)

Les trois personnes de la Trinité sont impliquées dans l’œuvre du salut :
• Dieu le Père est Sauveur en ce qu’il a pourvu à notre salut en envoyant son Fils (Tite 3.4-5 ; 1 Jean 4.14 ; Jean 3.16).
• Dieu le Fils est Sauveur par l’œuvre de rédemption qu’il a accomplie (Tite 3.6 ; 2.13-14 ; Éphésiens 5.23).
• Dieu le Saint-Esprit participe à l’œuvre du salut en ce qu’il opère la nouvelle naissance (Jean 3.6-7 ; Tite 3.5).

Un être créé par Dieu mais rebelle

A la tête de sa Création, Dieu a voulu placer un être à son image (Genèse 1.26 ; 5.1 ; 9.6 ; Jacques 3.9). Cette particularité distingue l’homme de toutes les autres créatures de la terre. Naturellement, en tant qu’être créé, l’homme est limité et n’aura jamais les attributs de Dieu, mais, comme Dieu, il a une personnalité ; de plus, il a reçu l’autorité sur la Création (Genèse 2.20 ; Jérémie 18.3-4 ; Colossiens 1.9 ; 2 Pierre 1.21 ; Josué 24.15,22 ; Jean 13.34 ; Ecclésiaste 3.11 ; Genèse 1.28b ; Psaume 8.7 ; Jacques 3.3).

Dieu créa l’homme parfait, moralement et physiquement (Genèse 1.31). Il lui accorda de nombreux privilèges :
• Il lui permit d’être en communion avec son Créateur (Genèse 3.8-9).
• Il lui laissa la liberté de se tourner vers lui ou de s’éloigner de lui (Genèse 2.16- 17 ; Matthieu 23.37).
• Il le bénit (Genèse 1.28) exprimant ainsi qu’il lui accordait sa faveur et désirait son bonheur.
• Il prit soin de lui et lui accorda un environnement agréable (Genèse 2.8-14,18)

Adam et Eve ont donc reçu de Dieu la liberté de rester attachés à leur Créateur ou de se détourner de lui. Pour qu’ils puissent exercer cette liberté, Dieu a placé dans le jardin d’Éden l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse 2.8-9). Dieu leur a également donné la capacité de choisir en les avertissant des conséquences de leur choix (Genèse 2.17). Jouissant de ces deux qualités, Adam et Eve étaient donc responsables de leur décision. Le choix d’Adam et Eve n’a pas porté seulement sur le fait de manger ou non un fruit, mais avant tout sur celui de rester attachés à Dieu ou de se détourner de lui.

Satan a jeté le doute sur la parole de Dieu (Genèse 3.1) ; il a menti à Eve en ce qui concerne les conséquences de la désobéissance à Dieu (Genèse 3.3-4 et Jean 8.44), et a jeté le discrédit sur Dieu en laissant entendre qu’il les privait de quelque chose de meilleur, suscitant en eux l’orgueil de devenir comme Dieu (Genèse 3.5).

Adam et Eve se sont détachés de leur Créateur et ne lui ont plus fait entièrement confiance. Ils ont recherché d’abord un intérêt personnel (« ouvrir l’intelligence ») et leur propre gloire (« être comme Dieu »). Ils n’ont pas pris garde aux conséquences de leur acte (cf. Proverbes 14.12), mais ont cédé à la tentation et désobéi à la parole de Dieu.

Les conséquences de cette désobéissance sont dramatiques, car par elle le péché est entré dans le monde (Romains 5.12), bouleversant totalement l’ordre dans la création de Dieu. Ses effets se font sentir dans les domaines physique (souffrance, maladie, mort, etc.), spirituel (rupture de la relation avec Dieu, esclavage de Satan, etc.) et moral
(connaissance du bien sans pouvoir l’accomplir, du mal sans pouvoir s’en libérer, etc.).

La chute n’a pas détruit l’image de Dieu dans l’homme, mais l’a fortement altérée. L’homme dispose encore des facultés que Dieu lui a données mais, à cause de la chute, il est enclin à en user pour le mal (Romains 1.23 ; Éphésiens 4.18 ; Juges 17.6). Pourtant, en utilisant sa capacité d’apprécier et de choisir, l’homme peut opter pour ce qui est selon Dieu ou le refuser (Josué 24.15 ; 1 Thessaloniciens 1.9 ; Jonas 1.2-3 ; 2 Thessaloniciens 1.8 ; 2.12).

Mais Dieu n’a pas abandonné l’homme : au moment où celui-ci est tombé dans le péché, Dieu est intervenu et a fait une promesse (Genèse 3.15) qui a été accomplie par Jésus-Christ (Romains 5.15-21).


Un Salut donné par Dieu

Dieu a tant aimé les hommes qu’il a donné son Fils. Jésus est venu ici-bas dans le but de s’offrir en sacrifice à la croix, d’y mourir pour permettre le pardon des péchés de tous ceux qui croient en lui (Matthieu 26.28 ; Hébreux 9.22,26 ; Luc 24.46-47) et de les justifier par sa mort et sa résurrection (Romains 5.8-9,19b ; 4.25).

Ce n’est qu’en s’appropriant par la foi l’œuvre de Christ que l’homme est justifié par la grâce de Dieu (Romains 3.24 ; 5.1-2) et qu’il peut entrer dans le royaume de la lumière (Colossiens 1.12-14).
Cette appropriation a lieu en plusieurs étapes, certaines d’entre elles étant quasiment simultanées.

On peut distinguer :

Remercions Dieu pour ce si grand salut, et ne laissons pas Satan jeter le moindre doute dans notre esprit : tout ce que la Parole de Dieu affirme est vrai (Jean 17.17).

Histoire

L'historique du scoutisme dans le monde, en France, de notre mouvement, etc.

Histoire

La vie de Baden-Powell

Robert Stephenson Smyth Baden-Powell of Gilwell (B.P.) est né le 22 février 1857.

Il a 3 ans quand son père le Révérend H.G. Baden-Powell meurt laissant à sa femme neuf enfants. Devenu officier de l’armée anglaise, B.P. passe sa vie à accomplir des missions délicates et dangereuses dans des pays lointains où il utilise avec habileté ses compétences d’éclaireur et écrit le livre Aids to Scouting destiné aux soldats.

Histoire

Brownsea : le premier camp

Le lieu

Le premier camp scout a été organisé du 31 juillet au 9 août 1907 sur l'île de Brownsea, dans la baie du port de Poole sur la côte sud de l’Angleterre. B.P. avait 50 ans et pour lui c’était un camp expérimental pour appliquer les idées de son manuel Aids to Scouting aux jeunes.

En vacances en Irlande en mai 1907, au cours d’une réunion avec des amis il rencontre M. et Mme Charles van Raalte qui l'invitent à leur rendre visite au Château sur l'île de Brownsea.

Dans sa jeunesse B.P. avait navigué dans le port de Poole avec ses frères et il connaissait l'île pour avoir accosté illégalement sur une berge privée ! Il était convaincu que c’était le lieu parfait pour faire son camp. C’était une île privée, boisée, propice pour les jeux scouts, loin des regards indiscrets des journalistes et assez proche de la ville pour le ravitaillement.

Il accepta l’invitation et une fois rentré à Londres, il écrivit une lettre à Charles van Raalte pour lui demander la permission de camper sur l’île. Il reçut une réponse positive très rapidement.

Brownsea_island.gif

Les Garçons

Le camp comptait 21 garçons de 11 à 17 ans, de tous milieux. 10 d'entre eux venaient des écoles d’État d'Eton et d’Harrow, tandis que pour les 10 autres, 7 étaient de la « Brigade de Garçons » de Bournemouth et 3 de la « Brigade de Garçons » de Poole. Il y avait aussi son neveu de 9 ans, Donald Baden-Powell. Pour l’aider B.P. avait avec lui le Major Kenneth Mac Laren et M.P.W. Everett.

Les garçons ont été regroupés en 4 patrouilles appelées les Courlis, les Corbeaux, les Loups et les Taureaux. Pour l'identification des patrouilles, les garçons portaient sur leur épaule gauche des flotteurs (flots) de laine tressée, allant presque de l’épaule au coude, dans différentes couleurs : le vert pour les Taureaux, le bleu pour les Loups, le jaune pour les Courlis, et le rouge pour les Corbeaux.

L’aîné dans chaque patrouille a été désigné comme chef de la patrouille et a reçu un drapeau avec l'animal correspondant à sa patrouille. Chaque chef de patrouille avait la pleine responsabilité du comportement de sa patrouille à tout moment, dans le camp et dans le domaine du château.

La patrouille était l'unité de travail ou de jeu et chaque patrouille campait dans sa tente

Baden-Powell

 

L'organisation de la journée

 

06h00 Sonnerie du lever, aération de la literie, lait et biscuits
06h30 Exercices
07h00 Notifications des activités du jour avec des démonstrations
07h30 Nettoyage du camp
07h55 Défilé. Montée du drapeau suivie de prières. Petit déjeuner
09h00 Pratiques de surveillance
12h00 Baignade
12h30 Déjeuner
13h00 à 14h15 Repos
14h30 Pratiques de surveillance
15h00 Thé
18h00 Jeux de camp
19h15 Descente du drapeau et changement
20h00 Dîner
20h15 Feu de camp. Exercices courts (respiration, etc...)
21h15 Prières
21h30 Couchage et extinction des feux

 

Histoire

Dates historiques du scoutisme mondial

1857 Le 22 février, Robert Stephenson Smyth Baden-Powell naît à Paddington, Londres Angleterre.

1889 Le 22 février, naît Olave St. Clair Soames. Elle épouse Baden-Powell en 1912.

1907 Premier camp expérimental de Baden-Powell, île de Brownsea, Angleterre, 31 juillet - 9 août.

1908 Publication de "Scouting for Boys". Ouverture du Bureau scout.

1916 Création d'une section de louveteaux. Publication du « Manuel du louveteau ».

1919 Acquisition de Gilwell Park. Début des stages de formation des chefs.

1920 Premier Jamboree mondial, Olympia, Londres Angleterre. 8 000 participants. Baden-Powell acclamé Chef scout mondial.
Première Conférence internationale du scoutisme. 33 organisations scoutes nationales représentées.
Fondation du Bureau International du Scoutisme, Londres.

1921 Première publication de la revue internationale "Jamboree" (renommée « Scoutisme Mondial » en 1955).

1922 Élection du premier Comité international (à la 2ème Conférence internationale). Paris, France.
30 organisations scoutes nationales représentées.
Premier recensement mondial - 1 019 205 membres dans 31 pays.

1924 2ème Jamboree mondial, 4549 participants.
3ème Conférence mondiale Copenhague, Danemark. 34 organisations scoutes nationales représentées.

1925 Inauguration du chalet scout international, Kandersteg, Suisse.

1926 4ème Conférence mondiale, Kandersteg, Suisse. 29 organisations scoutes nationales représentées.

1929 3ème Jamboree mondial, Birkenhead, Angleterre. 50 000 participants.
5ème Conférence mondiale Birkenhead, Angleterre. 33 organisations scoutes nationales représentées.
Baden-Powell reçoit le titre de Baron Baden-Powell de Gilwell.

1931 6ème conférence mondiale Vienne-Baden. Autriche. 44 organisations scoutes nationales représentées.

1933 4ème Jamboree mondial, Gödöllö, Hongrie. 25 792 Participants.
7ème conférence mondiale, Gödöllö, Hongrie. 31 organisations scoutes nationales représentées.

1935 8ème conférence mondiale, Stockholm, Suède. 28 organisations scoutes nationales représentées.

1937 5ème Jamboree mondial, Vogelenzang-Bloemendaal, Pays-Bas. 28 750 participants.
9ème conférence mondiale, La Haye, Pays-Bas. 34 organisations scoutes nationales représentées.

1939 Conférence mondiale, Édimbourg, Écosse. 27 organisations scoutes nationales représentées.

1941 Mort de Baden-powell, le 8 janvier.

1946 Première Conférence interaméricaine, Bogota, Colombie.

1947 6ème Jamboree mondial (Jamboree de la Paix), Moisson France. 24 152 participants.
11ème Conférence mondiale, Château de Rosny, France. 32 organisations scoutes nationales représentées.

1949 1er Agoon (Camp international pour les scouts handicapés), Lunteren, Pays-Bas.
12ème Conférence mondiale, Elvesacter, Norvège. 25 organisations scoutes nationales représentées.

1950 Le nombre total des membres atteint 5 millions dans 50 pays.

1951 7ème Jamboree mondial, Bad Ischl, Autriche. 12 884 participants.
13ème Conférence mondiale, Salzbourg, Autriche. 34 organisations scoutes nationales représentées.

1952 1er Jamboree des Caraibes, Kingston, Jamaïque.
14ème Conférence mondiale, Vaduz, Liechtenstein. 35 organisations scoutes nationales représentées.

1954 1er Jamboree arabe, Zabadani, Syrie.

1955 8ème Jamboree mondial, Niagara-on-lhe-Lake, Canada. 11 139 participants.
15ème Conférence mondiale, Niagara Falls, Canada. 44 organisations scoutes nationales représentées.

1957 9ème Jamboree mondial (Jubilé, 50ème Anniversaire du scoutisme), Birmingham, Angleterre, 30 000 participants.
16ème Conférence mondiale, Cambridge, Angleterre. 52 organisations scoutes nationales représentées.
Le Bureau Mondial déménage à Ottawa, Canada.

1958 1ère Conférence régionale du Sud-Est Asiatique, Baguio, Philippines. 1er Jamboree-sur-les-ondes (JSLO).

1959 10ème Jamboree mondial, Mt. Makiling, Philippines. 12 203 participants.
18ème Conférence mondiale, New-Delhi, lnde, 35 organisations scoutes nationales représentées.

1960 1ère Conférence régionale européenne, Altenberg, Allemagne.

1961 18ème conférence mondiale, Lisbonne, Portugal. 50 organisations scoutes nationales représentées.

1963 11ème Jamboree mondial, Marathon, Grèce, 14 000 participants.
19ème Conférence mondiale, Rhodes, Grèce. 52
organisations scoutes nationales représentées.

1965 1er Jamboree Pan-Américain, Rio de Janeiro, Brésil.
20ème Conférence mondiale, Mexico, Mexique. 59 organisations  scoutes nationales représentées.

1967 12ème Jamboree mondial, Farragut, Idaho, États-Unis. 12 011 participants.
21ème Conférence mondiale, Seattle, Washington, États-Unis. 70 organisations scoutes nationales représentées.

1968 Le siège du Bureau est transféré à Genève, Suisse.

1969 Le nombre total des membres atteint 12 millions.
22ème Conférence mondiale, Otaniemi, Finlande. 64 organisations scoutes nationales représentées.
1ère Conférence africaine, Dakar, Sénégal.

1971 13ème Jamboree mondial, Asagiri Heights, Japon, 23 758 participants.
23ème Conférence mondiale, Tokyo, Japon. 71 organisations scoutes nationales représentées.
L'Organisation mondiale réunit plus de 100 pays membres.

1972 1er Séminaire international de développement communautaire, Cotonou, Dahomey (maintenant le Bénin).

1973 1er Séminaire sur l'environnement / conservation, Suède.
24ème Conférence mondiale, Nairobi, Kenya. 77 organisations scoutes nationales représentées.

1975 14ème Jamboree mondial (Norjamb 75), Lillehammer, Norvège. 17 259 participants.
25ème Conférence mondiale, Lundtofte, Danemark. 87 organisations scoutes nationales représentées.

1977 26ème Conférence mondiale, Montréal, Canada. 81 organisations scoutes nationales représentées.

1979 L'année du Jamboree mondial : des Jamboree-pour-tous aux quatre coins du monde.
27ème Conférence mondiale, Birmingham, Angleterre. 81 organisations scoutes nationales représentées.

1981 Prix UNESCO de l’Éducation pour la Paix.
28ème Conférence mondiale, Dakar, Sénégal. 74 organisations scoutes nationales représentées.

1982 Le Mouvement scout reçoit les honneurs du Rotary International. 75ème anniversaire du scoutisme.

1983 15ème Jamboree mondial, Calgary, Alberta, Canada. 14 752 participants.
29ème Conférence mondiale, Dearborn, Michigan, Etats-Unis. 90 organisations scoutes nationales représentées.

1984 Prix du Rotary pour la Compréhension internationale.
L'Association internationale des Lions Clubs récompense le scoutisme.

1985 Année internationale de la Jeunesse (1er programme mondial mis en œuvre conjointement avec l’Association mondiale des Guides et des Éclaireuses).
30ème Conférence mondiale, Munich, Allemagne. 90 organisations scoutes nationales représentées.

1986 Lancement d'un programme sur la santé des enfants, intitulé « aidons les enfants à grandir », élaboré avec l'Association mondiale des Guides, des Éclaireuses et l'UNICEF. L'Organisation mondiale réunit 120 pays membres.

1988 16ème Jamboree mondial, New South Wales, Australie. 14 434 participants.
31ème Conférence mondiale, Melbourne, Australie. 77 organisations scoutes nationales représentées.
Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement récompense le Mouvement pour le travail exemplaire qu'accomplissent les scouts dans le domaine de la protection de la nature.

1991 17ème Jamboree mondial, en Corée du Sud. « Des pays, une seule terre ». 20 000 participants.

1995 18ème Jamboree mondial, Pays-Bas. « L'avenir est déjà là ! ». 29 000 participants.

1998-1999 19ème Jamboree mondial, Chili. 31 000 participants.

2002-2003 20ème Jamboree mondial, Thaillande. 24 000 participants.

2007 21ème Jamboree mondial, Angleterre. Il fête les 100 ans du scoutisme. 40 000 participants de 58 pays.

2011 22ème Jamboree mondial, Suède. 50 000 participants (dont 40 000 jeunes).

2015 23ème Jamboree mondial, Japon.

2019 24ème Jamboree mondial, États-Unis.

2023 25ème Jamboree mondial, Corée du Sud.

Histoire

Le scoutisme en France

Le scoutisme apparaît en 1911 :

Le Scoutisme Français est créé en 1940 par 6 mouvements :

Le scoutisme est ensuite interdit pendant la guerre.
C’est en France, à Moisson, qu’est organisé en 1947, le Jamboree de la Paix .

Aujourd’hui, la Fédération du Scoutisme Français regroupe cinq associations :

Seuls les mouvements appartenant à la Fédération du Scoutisme Français sont reconnus par l'OMMS. En revanche d'autres mouvements sont reconnus par Jeunesse & Sports comme association de scoutisme (agrément) :

Ces quatre associations sont regroupées au sein de la Conférence Française du Scoutisme

D’autres mouvements de scoutisme ou pratiquant des activités scoutes existent en France. Parmi les mouvements protestants ou évangéliques on peut retrouver :

Ces associations sont regroupées au sein de la Fédération du Scoutisme Évangélique Français depuis début 2003.

Les Éclaireurs Évangéliques de France ont vu le jour le 22 août 1998.

Le 1er Camp National EEF réunit 120 louveteaux – louvettes, 140 éclaireurs éclaireuses, 10 routiers et éclaireuses aînées , encadrés par 80 responsables et amis du mouvement du 1er au 15 août 2000.

Formation

Déroulé des formations, référentiels nationaux

Formation

Dossier VAE

Les demandes de Validation des Acquis de l'Expérience sont à retourner signées par le Coordinateur de Groupe à la
Commission Formation Nationale (CFN).
Ces demandes permettent de valider des degrés de compétence tels que définis dans le fonctionnement de la formation au sein des EEF via l’École de Formation au Scoutisme Mafeking (EFSM).

 

Le fichier est disponible sur cette page (dans l'onglet "fichiers joints", en bas à gauche).

Formation

La formation Scoute aux EEF

Cette fiche a pour objectif de décrire les principes généraux de la formation aux EEF.
Comment est-elle organisée ? A qui s'adresse-t-elle ? Par qui est-elle dispensée ? Comment s'investir en tant que stagiaire ou pour devenir formateur ?

Pour QUOI une formation ?

• Pour maintenir un niveau de qualité élevé de notre scoutisme, basé sur les principes de BP et les valeurs protestantes évangéliques.
• Pour assurer une continuité dans la transmission du scoutisme.
• Pour garantir une homogénéité du scoutisme dans le mouvement et harmoniser nos pratiques.

Pour QUI une formation ?

• Chaque personne du mouvement du CP au chef d'unité, de l'intendant au coordinateur.

Par QUI ?

• Chaque scout qui a pour but de partager son savoir avec les autres dans une démarche de progression globale.
• L’École de Formation au Scoutisme Mafeking (EFSM), responsable d'organiser et mettre en œuvre des sessions de formation.
• La Commission Formation Nationale (CFN), supervise l'EFSM et certifie chaque niveau atteint par un stagiaire.

COMMENT ?

En accord avec le principe de base du scoutisme, la transmission des savoirs se fait essentiellement sur le terrain, par la pratique. Des sessions de formation sont donc organisées pour permettre à tous de s'investir dans la formation, chacun à son niveau, que ce soit en tant que stagiaire ou formateur. Ces sessions se déclinent soit en journées, week-ends ou camps de formation.
Les savoirs et techniques maîtrisés sont validés dans des référentiels de formation. Ensuite le relais est passé à la Commission Formation Nationale qui certifie et donne des licences aux stagiaires ayant atteints et réussis un degré dans la formation.

Quatre degrés peuvent être atteints au sein des EEF :

Viennent s'ajouter à ces degrés, deux niveaux de formateurs :

L'Ecole de Formation au Scoutisme Mafeking (EFSM)

Les axes de fonctionnement de l'EFSM

La formation de base d'un chef se déroule au sein d'un groupe local. L'EFSM existe pour :
• Faciliter : proposer des moyens supplémentaires de formation par des camps, week-ends ou autres sessions afin de compléter le travail du groupe local
• Perfectionner : aller au-delà de ce qui peut se faire dans un groupe local
• Vérifier : donner les moyens de s'assurer que les chefs ont le niveau qui correspond à leur fonction
• Harmoniser : assurer la même pédagogie dans chaque groupe local
• Soutenir le lancement de nouvelles maîtrises et de nouveaux groupes

Le cahier des charges de l'EFSM

• Utiliser et faire utiliser les référentiels de formation et les fiches du classeur du responsable
• Proposer des sessions et modules de formations
• Informer et encourager à la formation
• Proposer aux instances des EEF des évolutions pour les fiches pédagogiques
• Gérer les budgets de formations alloués

Principes généraux d'une session de formation

Lors d'une session de formation de l'EFSM, chaque personne porte un foulard spécifique :
• Stagiaires : foulard marron avec bordure blanche
• Formateurs stagiaires et aides formateurs : foulard marron avec liseré bleu-blanc-rouge sur un côté
• Formateurs : foulard marron avec liseré bleu-blanc-rouge

Chaque participant arrive à la formation avec le foulard de son groupe local et ne porte le foulard marron que le temps de la formation. Une fois un foulard de formation acquis (par participation à une session), chacun ramène son foulard marron chez lui (exception faite pour les aides formateurs qui eux doivent rendre leur foulard puisque le statut d'aide formateur n'est valide que le temps d'une session de formation).


• Toute personne ayant acquis une licence de chef (direction de patrouille, 1er, 2ème et 3ème degré) a le droit de porter sur sa chemise l'écusson « MAFEKING ».
• Les chefs ayant obtenus la licence 3ème degré se voient remettre 2 buchettes de bois à porter avec le foulard.
• Aucune distinction d'uniforme n'est faite en dehors de ce qui est cité précédemment.


A l'issue d'une formation, les stagiaires font un bilan personnel de la session qu'ils ont vécu. Autant que possible, chaque session est organisée par plusieurs formateurs, en particulier lors de sessions abordant plusieurs niveaux. Chaque stagiaire doit connaître lors d'une formation les critères sur lesquels il sera évalué.

Validation des référentiels

La validation des référentiels peut être réalisée par tout chef du groupe local à la condition que le référentiel à valider soit d'un niveau inférieur au niveau certifié du chef "valideur" (par exemple une personne certifiée 2ème degré peut valider les référentiels jusqu'au 1er degré inclus).
Un formateur ayant au minimum une année d'expérience active dans la formation peut valider les référentiels de tous les groupes jusqu'à son niveau inclus (un formateur ayant le 2ème degré peut valider un référentiel 2ème degré mais ne peut valider un 3ème degré).
Un instructeur peut valider tout référentiel, y compris ceux des formateurs et instructeurs. 

Les formateurs EFSM

Qui est-ce ?

Ce sont des personnes reconnues par la Commission Formation Nationale comme ayant des compétences scoutes et sachant les transmettre. Un formateur doit savoir évaluer l'apprentissage.

Quel cursus pour devenir formateur ?

Aide formateur (étape optionnelle) :
• Il est membre des EEF.
• Il doit avoir l'accord de son Coordinateur de Groupe et du responsable de la session de formation.
• Aucune certification de la Commission Formation Nationale n’est nécessaire.

Formateur stagiaire

• Il est membre des EEF.
• Il a l’objectif de devenir formateur et pour cela de terminer le référentiel correspondant.
• Il doit avoir l'accord de son Coordinateur de Groupe et du responsable de la session de formation.
• Aucune certification de la Commission Formation Nationale n’est nécessaire.

Formateur (se décline selon la branche : formateur louveteaux, éclais, etc.) 

• Il doit avoir obtenu la licence 2ème degré (chef d'unité) de la branche pour laquelle il apporte une formation.
• Son niveau de formateur est certifié par la Commission Formation Nationale en se basant sur le référentiel correspondant ou une VAE.
• Il a au préalable été formateur stagiaire et a animé des séquences de formation.

Instructeur

• Il doit avoir obtenu une licence 3ème degré (directeur d'ACM).
• Il est déjà certifié comme formateur et a exercé en tant que formateur pendant une durée de 6 jours (consécutifs ou non) après avoir été certifié
• Son niveau d’instructeur est certifié par la Commission Formation Nationale en se basant sur le référentiel correspondant.
• Aucun dossier de Validation des Acquis de l'Expérience ne peut être présenté pour ce niveau.

En dehors de ce cursus, tout membre des EEF peut être sollicité comme personne ressource pour animer une séquence de formation.
Tout départ de l'association entraîne la perte de la qualité de formateur ou d’instructeur.

Cahier des charges des formateurs
Aide formateur

• Il aide un formateur et/ou un formateur stagiaire dans la préparation et/ou le déroulement de modules de formation ou intervient lors d’une formation avec des compétences spécifiques.
• Il peut être invité à participer à toutes les étapes d’une session de formation :
- Préparation
- Animation de séquences
- Évaluation (voix consultative pour la validation sur les référentiels)
- etc

Formateur stagiaire

• Il gère des modules de formation sous la responsabilité d’un formateur.
• Il participe selon ses capacités à toutes les étapes d’une session de formation :
- Préparation
- Animation de séquences
- Évaluation (voix consultative pour la validation sur les référentiels)
- etc.

Formateur

• Il peut organiser des stages de formation :
- Stages régionaux soumis à la validation par l’animateur de province
- Stages nationaux soumis à la validation par la Commission Formation Nationale
• Il peut valider tout référentiel au sein et à l'extérieur de son groupe local.
• Il doit chercher à améliorer constamment ses capacités de formateur.

Instructeur

En plus des charges de formateur :
• Il forme les formateurs (formation initiale, accompagnement ...).
• Il doit être impliqué activement dans les instances nationales du mouvement (la qualité d'instructeur peut se perdre si cette condition n'est pas remplie).
• Il informe le coordinateur national formation des stages qu’il organise.

La Commission Formation Nationale (CFN)

Définition

Il s'agit de l'organe de validation et de suivi de la formation dans le mouvement. Elle se réunie en cas de besoin.

Composition

• Coordinateur National Formation (CNF), préside la commission et rend compte au CA
• Un à trois formateurs (nommés par le CA pour 1 an)
• Un à deux instructeurs (nommés par le CA pour 1 an)
• Coordinateurs de branches concernés par les dossiers travaillés
• Président des EEF pour ce qui concerne la validation des licences
• Tout formateur ou instructeur intéressé mais n'ayant qu'une voix consultative

Cahier des charges

• Supervision de l'ensemble des formations réalisées au sein de l'association.
• Établissement des calendriers de formation du mouvement (dates, contenus,...).
• Approbation des thèmes et dates de tous les stages nationaux.
• Approbation des interventions des personnes extérieures au mouvement dans les formations.
• Certification des degrés de licence de chef (édition et envoi des licences).
• Certification des formateurs.
• Archivage des attestations de stage / registres des licences obtenues (gestion des archives remplie par le CNF).
• Suivi de l'élaboration des fiches concernant la formation.

Moyens d'action de la CFN

• Des réunions (rencontres, téléphoniques, mails, etc.)
• L’École de Formation au Scoutisme Mafeking

Pouvoirs de la CFN

La CFN soumet ses travaux et ses décisions au CA qui les entérine ou lui demande de les retravailler. Elle travaille en étroite collaboration avec le CA et la CPN concernant la création et la mise à jour des fiches dans le classeur du responsable.

Officiel

Tous les documents officiels des EEF

Officiel

Charte site internet et groupes locaux

Introduction
Le Conseil d’Administration des EEF comprend le besoin des groupes locaux d’être présents sur Internet, mais il veut garantir la qualité de l’image que l’on donne du mouvement vers l’extérieur. Dans ce but, il édite cette charte à destination des gestionnaires de sites locaux.

Obligations
• Informer le Secrétariat National avant l’ouverture du site au public
     - L’équipe nationale doit autoriser la mise en ligne du site.
     - Les changements demandés par l’équipe nationale doivent être effectués (après discussion éventuelle)
     - Le site sera référencé sur le site national
• Le site doit répondre aux obligations légales (contact du webmaster, …)
• Le site ne doit pas contenir d’explication sur le fonctionnement du mouvement (Projet Éducatif, Pédagogie de Branche,…), mais il doit renvoyer sur le site national pour tous ces sujets.
• Le site doit contenir un lien vers le site national
• Le gestionnaire du site doit avoir une autorisation écrite des parents pour faire figurer des photos des enfants de son groupe.
     - Éviter de publier des portraits d’enfant et préférer les modes de publication qui ne sont pas accessible au public non enregistré (mot de passe…)
• Il est interdit de publier un article ou un message sur un forum critiquant le mouvement ou un de ces membres.
     - Si vous avez des remarques sur le fonctionnement du mouvement, vous pouvez écrire au CA ou vous exprimer lors de l’AG (tous les ans en septembre).
• Les forums doivent être limités en lecture et écriture aux membres inscrits sur le site.


Le non respect de ces obligations interdit au gestionnaire du site de faire référence au mouvement et d’utiliser la propriété intellectuelle du mouvement (Logo, insigne, titre « EEF » et « Éclaireurs Évangéliques de France », nom du groupe…) et obligera la fermeture du site contrevenant.

Pour toutes questions relatives à cette charte n’hésitez pas à contacter le secrétariat national !

Officiel

Statuts des EEF

Rappel : Les statuts des EEF fixent légalement les règles de fonctionnement de l'association.

Les statuts actuels (à l'heure de la mise à jour de cette fiche) ont été adoptés par l'Assemblée Générale Constitutive du 20 juin 1998 et 

Tu peux trouver la dernière version du Règlement Intérieur sur EEF-Online, sous Espace Membres > Statuts, Assemblée Générale.

Officiel

Règlement intérieur

Rappel : Le Règlement Intérieur apporte des détails sur les règles de fonctionnement et d'organisation de l'association; son contenu doit donc être respecté par chaque membre.

Le Règlement Intérieur actuel (à l'heure de la mise à jour de cette fiche) a été adopté par l'Assemblée Générale du 1er octobre 2006, puis modifié par les Assemblées Générales du 22 septembre 2013 et du 16 septembre 2023.

Tu peux trouver la dernière version du Règlement Intérieur sur EEF-Online, sous Espace Membres > Statuts, Assemblée Générale.

Officiel

Convention de partenariat

Un groupe local ne peut exister sans convention de partenariat (cf. article 18 du Règlement Intérieur).

Plusieurs modèles de convention de partenariats sont disponibles selon si le groupe est soutenu par une, plusieurs églises ou un comité de soutien.

Disponible sur demande à developpement@eclaireurs-evangeliques.fr.

Officiel

Engagement du responsable

L'article 17 du Règlement Intérieur décrit les conditions pour devenir responsable aux EEF.

Les documents mentionnés sont disponibles sur EEF-Online, dans l'espace CG/Directeurs > Ressources > Devenir responsable EEF

Officiel

Projet Éducatif des EEF

Le Projet Éducatif de l'association, colonne vertébrale de la pédagogie scoute appliquée dans le mouvement, est revue tous les 5 ans par le Conseil d'administration des EEF. La dernière version est disponible sur EEF-Online > Espace Membre > Statuts / Assemblée Général (dernière modification le 16 mars 2024 à l'heure de l'écriture de cett fiche).

Chaque directeur d'Accueil Collectif de Mineurs et Coordinateur de Groupe doit accepter pleinement son contenu et contresigner le PE.

Officiel

FONCTIONNEMENT ASSOCIATION EEF

En pièce jointe.

Le document en pièce jointe n'est plus à jour et ne reflète pas le fonctionnement actuel des EEF, notamment suite aux modifications du Règlement Intérieur lors de l'AG 2023.