Pédagogie éclaireurs
- Le CP, la CC
- La Patrouille, le Clan
- La promesse
- Cérémonie de promesse Éclaireur
- La Loi
- Le Flottage
- L'inspection
- Le cérémonial de l'Appel au Feu de camp
- Les applaudissements éclaireurs
Le CP, la CC
Le choix du Chef de Patrouille sera toujours particulièrement réfléchi.
N’oublions pas qu’il se verra attribuer des responsabilités importantes pour un jeune de cet âge. Plus lourdes en tout cas que ce que la société moderne lui propose. Et cela est à la fois une chance extraordinaire pour le jeune qui verra son caractère s’affirmer, sa personnalité se construire, mais aussi une charge qu’il conviendra de ne pas rendre trop lourde pour des épaules encore fragiles !
Les CP seront donc accompagnés. Déjà, leur nomination fait suite à toute leur progression personnelle : depuis le jour où ils sont entrés à la troupe ou à la compagnie, l’intérêt qu’ils ont manifesté pour la « chose scoute », les progrès - aussi bien en techniques que dans leur caractère - ont montrés que l’on pouvait désormais attendre davantage d’eux. Et leur nomination a donc été comme la récompense des efforts fournis, le témoignage de la confiance que les chefs placent en eux.
Pour autant, ils n’ont pas terminé leur cheminement - pas plus que les chefs, d’ailleurs ! - Ils restent des adolescents en construction qu’il convient d’accompagner encore, pas des adultes auprès desquels on serait en droit d’exiger des résultats. Le C.D.C., les weekends ou camps de H.P., mais aussi tous ces moments informels où l’on peut être un peu plus proche d’eux, tout est occasion de formation, de conseil. Un climat de confiance réciproque sera donc créé et entretenu, sous peine de découragement, voire de régression ou de « démission ».
Le scoutisme se vit en grande partie en patrouille. Dans la mesure du possible, leur constitution ne se fera pas au hasard : il faut qu’une bonne entente y règne dès le départ, entente qui pourra évoluer en véritable et franche amitié. Pour cela, il pourra être important de laisser ensemble dans une même équipe tels éclais, ou au contraire de séparer tels autres ; d’autre part, la composition des patrouilles devra être stable pour ne pas perturber l’équilibre construit petit à petit et conserver cet esprit de patrouille ; les activités seront choisies et préparées avec soin, pour que la solidarité dans l’équipe soit effectivement mise en jeu, etc. chacun doit se sentir bien dans sa patrouille ; personne ne doit avoir envie d’en sortir ! Vaste programme...
La Patrouille, le Clan
Dès l’origine, Baden Powell décrivait 5 moyens pour atteindre les objectifs qu’il proposait au travers du scoutisme. Parmi eux, il y avait - et il y a toujours ! - le système des patrouilles.
Pourquoi est-il si important ?
D’abord parce qu’il répond au besoin de l’adolescent de faire partie d’un groupe, d’une bande. Il n’y a qu’à regarder dans nos rues, nos cités, pour constater que, sur chaque place, dans chaque cage d’escalier, chaque terrain vague, sur chaque stade se retrouvent des jeunes - parfois désœuvrés d’ailleurs - qui sont là, ensemble, pour le simple besoin de se retrouver avec leur pairs.
Chaque groupe d’ailleurs adopte un look, un langage, des attitudes, à tout candidat à l’intégration dans la bande, de véritables rites initiatiques de passage. L’adolescent, par essence, a besoin, pour exister par lui-même, de faire partie d’un groupe où il aura sa place, où il sera reconnu par ses pairs. La patrouille ou le clan peuvent répondre à ce besoin… mais cela n’est pas forcement naturel ni systématique ! Il faudra travailler dans ce sens…
L’une des richesses du système des patrouilles est que chacun doit trouver sa place dans sa patrouille, s’y sentir utile, et même indispensable. En effet, le jeune qui arrive à la troupe se verra rapidement confier une responsabilité en regard de ses qualités, ses compétences, ses goûts. Les postes d’actions sont là pour cela. Pas seulement parce que les chefs ou la tradition scoute exigent qu’il y ait un « matérialiste », un « reporter » ou un « intendant - cuisinier » dans chaque équipe, mais parce qu’il est indispensable que chacun se sente digne de confiance et reconnu par les autres.
Les responsabilités que l’on confie par la suite aux CP participent à la même philosophie. Les chefs ne les ont pas choisis pour pouvoir se décharger sur eux de responsabilités qui leur incombent, mais comme un signe de la confiance qu’ils placent en leurs
compétences, qu’elles soient en techniques scoutes ou qualités humaines.
Tout le scoutisme, et le système des patrouilles en particulier, a en vue la responsabilisation de chaque individu et la construction de
sa personnalité, pour en faire un adulte responsable, capable d’initiatives, un leader pour sa génération.
La promesse
Le scoutisme n’est pas seul à demander une promesse, un engagement : lors de la cérémonie d’ouverture des J.O., un athlète est chargé de prononcer le serment olympique, engageant l’ensemble des compétiteurs à respecter ses concurrents et l’éthique sportive ; au cours d’un procès, le président du tribunal exige que chaque témoin prête serment ; les médecins aussi s’engagent à respecter le serment d’Hippocrate…
La promesse scoute est un engagement personnel, volontaire, du jeune qui décide de devenir un véritable éclaireur sur lequel chacun pourra compter.
Voici le texte de la promesse tel qu’il a été retenu pour notre mouvement des E.E.F.
Inspiré directement de celui que Baden-Powell avait écrit en son temps, il reprend les valeurs fondamentales qui sont les nôtres et que nous professons.
Sur mon honneur, avec l'aide de Dieu, je promets de faire tout mon possible pour :
- Écouter la parole de Dieu
- Me mettre au service des autres et de mon pays
- Obéir à la loi de l'Éclaireur
Cérémonie de promesse Éclaireur
La cérémonie de promesse éclaireur a pour but, d’entendre et d’accueillir devant la troupe réunie l’engagement de celui ou celle qui veut s’intégrer pleinement dans l’aventure du scoutisme.
Ce qui caractérise la promesse éclaireur :
La promesse est un des piliers du scoutisme et marque la porte d’entrée incontournable dans la vie d’éclaireur. C’est un engagement solennel d’appartenir à la fraternité des éclaireurs et de vivre leurs valeurs : un engagement que l’on se fait à soi-même et aux autres. Il faut accorder une attention toute particulière à ce moment fort et veiller à ce qu’il ne soit pas bâclé.
Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d’être un enfant et que Dieu vous aide à y parvenir !Baden Powell
Ce qu’elle n’est pas :
Il ne s’agit pas d’une épreuve (qu’on pourrait passer ou rater) ou d’une étape de progression. Ainsi, on dit « prononcer » ou « faire » sa promesse, et non « passer … ».
Préparation
L’éclaireur ou le chef qui veut faire sa promesse (le nouvel éclaireur) doit se préparer sérieusement à cette décision importante. Ce n’est pas quelque chose qui peut se faire à la légère ou à la va-vite.
Il doit connaître
- les bases fondamentales du scoutisme (à trouver dans le Wigwam)
- la loi et le texte de la promesse par cœur
- le sens de son engagement
En plus d’une préparation personnelle, un entretien avec une personne suffisamment expérimentée dans scoutisme est indispensable, entre autre pour s’assurer que les bases essentielles sont acquises.
La préparation peut commencer à n’importe quel moment, il n’y a pas de délai minimum à respecter. Toutefois il faut encourager les jeunes pour que cet engagement n’intervienne pas trop tard dans leur vie scoute.
Concernant la dimension spirituelle de la promesse :
La promesse n’est pas à confondre avec un engagement spirituel. Elle demande simplement le respect de l’expression de la foi aux EEF. Notamment les points suivants sont à expliquer et si besoin clarifier avec la personne concernée pendant la préparation :
- La notion “avec l’aide de Dieu” n’est pas obligatoire si quelqu’un n’y adhère pas.
- L’expression « Écouter la parole de Dieu » veut dire respecter l’expression de la foi aux EEF. Le nouvel éclaireur peut aller plus loin dans son engagement spirituel, mais ce n’est surtout pas une condition pour faire sa promesse.
- Les paroles du chant de la promesse demandent un engagement personnel. Le futur éclaireur doit en être conscient et décider librement s’il veut les chanter ou pas.
Les incontournables de la cérémonie
Les éléments suivants sont incontournables dans la cérémonie de la promesse. Il est souhaitable qu’il y ait d’autres éléments du paragraphe ci-après « Pour enrichir ...», mais ceux-ci sont obligatoires.
Note : Dans la cérémonie il y a une personne qui reçoit la promesse du futur éclaireur.
Pour simplifier cette personne est représentée par le CT dans ce document parce que bien souvent cela sera le chef de troupe. Néanmoins rien n'empêche que cela soit un autre chef.
1. La troupe est présente
L’engagement est pris en présence de ceux qui partagent ces mêmes valeurs et qui aideront à tenir cette promesse. En la faisant avec eux, on se donne mutuellement le droit de se rappeler à l’ordre si l’engagement n’est pas tenu.
2. Tout le monde est en uniforme complet autant que possible.
C’est un honneur, mais aussi le symbole de notre identité et de notre unité en tant qu’éclaireur.
3. La promesse est prononcée devant la Cour d’Honneur (CDH), à défaut devant la
maîtrise.
Le futur éclaireur se place face au chef qui recevra sa promesse. Tous les éclaireur de première classe sont compris dans la cour d’honneur et font partie de ceux qui reçoivent les engagements des nouveaux (le scoutisme est un mouvement pour des jeunes par les jeunes).
4. Le CT lui pose la question s’il veut prononcer sa promesse (ou une question similaire pour s’assurer de son engagement libre).
S’il l’affirme, le CT lui demande de saluer pour la première fois (officiellement) et de prononcer sa promesse.
5. L’éclaireur prononce la promesse :
Sur mon honneur, avec l'aide de Dieu, je promets de faire tout mon possible pour :
- Écouter la parole de Dieu,
- Me mettre au service des autres et de mon pays,
- Obéir à la loi de l'Éclaireur.
A noter : La formulation “avec l’aide de Dieu” n’est pas obligatoire si quelqu’un n’y adhère pas.
S’il a du mal, le chef peut lui souffler les mots. S’il ne le dit pas parfaitement, ce n’est pas grave. Ce n’est pas une formule magique, mais une déclaration d’intention. Néanmoins il ne se s’agit pas de simplement répéter des mots que le chef prononce devant lui.
6. Le CT lui serre la main gauche, le salue, le félicite et lui souhaite la bienvenue.
Pour enrichir la cérémonie
Se limiter aux incontournables donnerait une cérémonie peu marquante. Il est important de l’enrichir pour rendre le moment solennel et inoubliable pour le ou les futurs éclaireurs. Les éléments suivants sont optionnels et donnés à titre indicatifs. A chacun de choisir ce qui convient à la situation et donnera un cadre festif, sans toutefois rajouter une lourdeur désagréable.
Concernant la préparation
- Fournir un aide-mémoire ou une liste de questions à poser à la personne qui mène l’entretien de préparation pour assurer que la préparation soit faite sérieusement.
Un modèle pour s’inspirer est joint en annexe. - Dans certaines troupes, l’entretien de préparation est fait par le CP / la CC, ce qui les responsabilise et appui le système des patrouilles. Dans ce cas l’aide-mémoire cité ci-dessus est particulièrement utile.
- Expliquer le déroulement de la cérémonie lors de l’entretien.
- Pour quelqu’un qui a déjà fait sa promesse louveteau, il serait bien, d’expliquer en quoi la promesse éclaireur va plus loin que la promesse louveteau dans l’engagement.
- Pour quelqu’un qui vient d’un autre mouvement : s’il a fait une promesse dans le même sens de ce que nous pratiquons, cette promesse est valable, même si la formulation concrète peut être différente.
- Laisser le nouvel éclaireur choisir un parrain / une marraine qui l’aidera à tenir sa promesse.
Concernant la mise en place de la cérémonie
- Si la situation le permet, on peut limiter une cérémonie de promesse à une seule personne. Ainsi ce moment deviendra vraiment sa fête personnelle d’accueil dans la fraternité scoute.
- On peut faire des cérémonies de promesse spécifiques ou lors d’un RASS.
- Bien choisir le lieu, le moment et le décor : un lieu majestueux, un endroit qui sort un peu de l’ordinaire, car faire sa promesse est un moment spécial. Les promesses se font souvent le soir autour d’un feu, mais rien n’oblige à cette pratique : on peut parfaitement choisir un lever de soleil au sommet d’une montagne, une splendide
chute d’eau, des rochers battus par des vagues, le fond d’une grotte que l’on est en train de visiter, une clairière enneigée où on s’y rend par une marche avec torches, ou tout autre site sortant de l’ordinaire. - On peut laisser le ou les futurs éclaireurs choisir le lieu s’ils le désirent (c’est leur fête à eux).
- Ceux qui le souhaitent, peuvent inviter la famille, des amis extérieurs au scoutisme etc.
- En décors on peut rajouter des torches, des drapeaux, un tableau ou une peau avec la loi …
- Il n’y a pas de règles pour la disposition de la troupe. Cela peut être en rond, en carrée ou sans ordre précis (utile notamment si c’est fait lors d’une veillée promesse).
Pendant la cérémonie
- Des chants qui expriment nos valeurs peuvent rajouter de la solennité (ex. “Souvenirs qui passent”, “Red River Valley”, “Sans regrets et toujours prêt”, “Les éclaireur de demain, Résister”, “A contrecourant”, "La joie au cœur"…).
- Rajouter un mot d’introduction, une prière, une explication de la promesse.
- Quelqu’un peut lire les 12 articles de la loi ou 12 personnes différentes en citer un chacun.
- Un autre peut lire le texte « Devant ce feu tranquille, viens faire ta promesse » (
disponible en annexe) ou un autre texte du même genre. - Avant de s’approcher, l’éclaireur peut s’adresser à son CP / sa CC qui l’accompagnera. Pendant qu’il prononce sa promesse, le CP / la CC met sa main gauche sur son épaule droite pour montrer qu’il soit là pour le soutenir et l’aider à
tenir sa promesse (cela rentre parfaitement dans l’esprit du système des patrouilles). - S’il y a un parrain (une marraine), il pourrait mettre sa main sur l’épaule, à la place ou en plus du CP / de la CC.
- Avant de faire sa promesse, le CT peut interroger le futur éclaireur d’une forme libre. Le but est de voir s’il sait à quoi il s’engage, ce qu’est la loi de l’éclaireur, s’il prend l’engagement librement, etc. Il peut aussi lui demander de citer tout ou une partie de la loi de l’éclaireur. Ou bien lui demander qu'elle soit l'article de la loi qu'il préfère et/ou l'article le plus difficile à respecter pour lui (s’il veut en donnant la raison). Cela l'aidera à prendre conscience de ses points forts, là où il pourra être une aide pour d'autres, et de ses faiblesses, là où il aura besoin des autres.
- Il peut y avoir des symboles du scoutisme.
Exemples :
- Le CT sert la main gauche au nouvel éclaireur pendant qu’il prononce sa promesse
- Le drapeau du mouvement est tenu étendu devant le nouvel éclaireur ou entre lui
et la CDH. - Comme geste d'identification avec le scoutisme, le nouvel éclaireur pose sa main gauche étendue sur le bord du drapeau ou il serre la main gauche du CT par-dessus le drapeau.
- Pendant que le nouvel éclaireur prononce sa promesse, tout le monde est debout et tous ceux qui ont fait leur promesse saluent. S’il y en a qui ont fait leur promesse louveteau, mais pas encore la promesse éclaireur, ils font le salut des louveteaux.
- Après d’avoir reçu la promesse, un mot d’encouragement du CT peut être bienvenue (sans rajouter une longueur lourde). Il n’y a aucune formulation particulière ; il s’agit simplement de l’accueillir dans la “fraternité scoute mondiale”.
- Après d’avoir salué le CT, on peut demander au futur éclaireur de saluer chaque membre de la cour d’honneur (qui le félicite à sa manière), puis son CP / sa CC, puis l’ensemble de la troupe. Le CT peut profiter de ces moments pour appuyer le système de patrouille et de rappeler aux CP/CC leurs responsabilités de s’occuper des nouveaux, de les aider à rester fidèle à leurs promesses etc.
- Chanter le chant de la promesse (voir Wigwam). Tout le monde est debout, le CT explique auparavant que les paroles du chant demandent un engagement personnel et que tout le monde peut décider librement s’il veut le chanter ou pas, selon ses propres convictions.
Pour marquer l’importance de la cérémonie, on salue pendant le chant. Cela peut se faire de deux manières différentes :
1. Pendant le refrain on fait le salut habituel, pendant les couplets on ne salue pas.
2. Pendant les couplets on salue normalement et pendant le refrain on fait le « grand salut » comme signe d’humilité (on baisse la main droite vers la terre on gardant le signe du salut).
Certaines troupes relient tous les éclaireurs par une ficelle ou drisse tenue dans leurs mains gauches. Pour s’approcher le futur éclaireur découpe ce lien, puis le renoue après d’avoir regagné sa place pour symboliser qu’il fait maintenant entièrement partie de la
fraternité scoute. Il peut avoir des manières précises pour rouler la drisse à la fin (par exemple la poser par terre et la rouler une fois tout le monde parti).
Pour terminer la cérémonie
- On peut terminer avec le cantique des patrouilles et un moment de prières libres pour ceux qui ont prononcé leur promesse
- Puis prolonger la fête par une collation, un cinquième …
- Certains donnent des souvenirs de promesse (une bague de foulard, le texte « Devant ce feu tranquille, viens faire ta promesse » imprimé sur une jolie feuille …)
Annexes :
Note : les annexes suivantes n'ont pas été retrouvées à ce jour.
Modèle d'aide-mémoire pour la préparation à la promesse. Cette fiche est destinée uniquement pour s’inspirer et pour donner des idées. Contenu et forme ne sont pas obligatoires et peuvent être modifiés ou adaptés.- « Devant ce feu tranquille, viens faire ta promesse »
La Loi
1) Un éclaireur, une éclaireuse n'a qu'une parole
2) Un éclaireur, une éclaireuse est loyal(e)
3) Un éclaireur, une éclaireuse se rend utile
4) Un éclaireur, une éclaireuse est l'ami(e) de tous, et le frère (la sœur) de tous les autres éclaireurs
5) Un éclaireur, une éclaireuse est courtois(e)
6) Un éclaireur, une éclaireuse aime et respecte la nature
7) Un éclaireur, une éclaireuse est discipliné(e)
8) Un éclaireur, une éclaireuse est toujours de bonne humeur
9) Un éclaireur, une éclaireuse est courageux(se), débrouillard(e), décidé(e)
10) Un éclaireur, une éclaireuse est tenace
11) Un éclaireur, une éclaireuse est travailleur(se), prévoyant(e), économe
12) Un éclaireur, une éclaireuse est propre dans son corps, ses pensées, ses paroles, ses actes
Créée dès l’origine par Baden-Powell, elle est suivie par les éclaireurs du monde entier, avec bien sûr quelques variantes,
qui sont d’ailleurs plus du domaine de la forme que du fond. Certains ont gardé les 10 articles de B.P., d’autres en ont 12 ;
certaines expressions changent d’un mouvement à l’autre, mais l’esprit reste le même.
Notre Wigwam compare la loi scoute au squelette qui soutient tout le corps et sur lequel viennent se solidariser muscles et organes. Invisibles certes, mais au combien indispensables ! Une belle image à garder en mémoire.
Tout sport d’équipe est régi par une règle acceptée par tous et sans laquelle il n’y aurait pas de jeu possible. La loi scoute est la règle du Jeu Scout, joué par des millions de jeunes depuis un siècle. Sans elle, pas de scoutisme, même si on pourrait essayer de s’en approcher par des activités ou des techniques. Cette loi ne doit pas devenir un carcan que personne ne pourrait supporter, une suite d’obligations et d’interdits qui lierait tous ceux qui malgré tout s’efforceraient de la respecter.
Au contraire, elle doit rester un cadre sécurisant permettant à chacun d’évoluer et de progresser. Certes, la loi scoute va quelque fois à « contre-courant » (comme le dit d’ailleurs un certain chant !) de ce qui est proposé aux jeunes de notre génération (« Rester pur », par exemple, n’est pas toujours à la mode !). Cependant, notre loi doit être comprise comme un moyen d’épanouissement personnel : qui s’efforce de la suivre trouvera en elle un moyen de se réaliser, de construire sa propre personnalité ; il apprendra à se choisir des valeurs solides et à se démarquer de principes qui, pour être modernes, ne conduisent pas moins souvent à une déchéance morale.
Il est évident que tout chef se doit de la connaître… par cœur !
Plus que cela même, sa vie (à commencer bien sûr par ce que les autres en perçoivent de l’extérieur) doit être en accord avec
les principes que la loi scoute énonce. Il doit être aussi à même de l’expliquer aux jeunes qui arrivent à la troupe comme aux
plus anciens qui ont parfois tendance à l’oublier...
Nous avons choisi, dans ce classeur destiné aux chefs, de développer chaque article de notre Loi, non pas pour la paraphraser, mais plutôt pour aider à susciter une réflexion sur les valeurs morales qu'elle entraîne.
Enfin, nous sommes les « Éclaireurs Évangéliques de France ». Il nous a donc semblé intéressant, pour chaque article de notre loi, de
mettre en parallèle quelque verset de la Bible (non exhaustifs !) pour que celui qui le souhaite puisse prolonger sa réflexion par un éclairage biblique. Là encore, un prolongement personnel est vivement recommandé !
1) Un éclaireur, une éclaireuse n'a qu'une parole
« N’avoir qu'une parole », c’est d’abord refuser le mensonge : ce que dit un éclaireur est digne de confiance ! « N’avoir qu'une parole », c’est aussi tenir les engagements qu l’on a pris. Les autres savent que l’on peut faire confiance à un éclaireur. Nul besoin pour cela qu’il donne « sa parole » : cette expression n’est qu’un pléonasme !
Mat. 7 / 37; Jac. 5 / 12 ; Ps. 101 / 7 ; Prov. 6 / 19, Prov 19 / 5 ; Eph. 4 / 25 ; Ap. 21 / 27 ; Nb. 30 / 3 ; Deut. 23 / 23
2) Un éclaireur, une éclaireuse est loyal(e)
Un éclaireur refuse la tricherie : cela commence dans les grands jeux et toutes les activités scoutes, Mais cela se prolonge évidemment dans toute sa vie, qu’elle soit familiale, professionnelle ou sociale. Là encore on doit toujours pouvoir compter sur un éclaireur !
Dan. 6 / 4 ; Luc 16 / 10 ; Tit. 2 / 9
3) Un éclaireur, une éclaireuse se rend utile
Disponible, il est prêt à rendre service à tous ceux autour de lui qui en ont besoin. A la troupe, à la maison, à l’école, dans sa cité, … Plus qu’un devoir, c’est un état d’esprit qu’il s’efforce d’entretenir.
Gal. 5 / 13 ; Mat. 20 / 26-28 ; 1 Pi. 4 / 10
4) Un éclaireur, une éclaireuse est l'ami(e) de tous, et le frère (la sœur) de tous les autres éclaireurs
Ni racisme, ni discrimination : tous les hommes ont les mêmes droits, malgré leurs différences. Le devoir d’un éclaireur est de les respecter tous. Quant aux autres scouts, ce qui nous ressemble est plus fort que ce qui nous divise, n’est-ce pas ?
Un éclaireur essaie de voir en l’autre ce qu’il a de positif pour construire avec lui. Il suffit de regarder certains ouvrages qui ont défié les siècles : toutes les pierres d’un édifice (une pyramide égyptienne, le Pont du Gard, la Grande Muraille de Chine,…) ne sont pas toutes identiques, mais elle forment ensemble un bloc dont rien à ce jour n’a pu venir à bout !
Lév. 19 / 18 ; Mat 22 / 39 ; Jean 13 / 34 ; Jean 15 / 12 ; 1 PI. 1 / 22 ; 1 Jean 3 / 11 ; Lév. 19 / 34 ; Rom. 17 / 17 ; Jean 15 / 13
5) Un éclaireur, une éclaireuse est courtois(e)
Encore une valeur qui tend à disparaître dans notre XXIème siècle ! Courtoisie, politesse, respect des personnes plus âgées, des autorités, des professeurs, des parents,… Toutes ces notions sont parfois considérées comme ringardes : peu importe ! L’éclaireur se démarque, par son attitude au quotidien, de la masse de ses contemporains.
Lév. 19 / 32 ; Rom. 12 / 10
6) Un éclaireur, une éclaireuse aime et respecte la nature
Cela passe par le respect évident de l’environnement, même si celui-ci n’est parfois plus trop « naturel » : quand un éclaireur quitte un lieu de camp ou traverse simplement un espace naturel, personne ne devrait pouvoir le suivre à la trace !
L’éclaireur est un écolo, au sens noble du terme ! Il bannit toute forme de cruauté envers les animaux, du plus évolué à ceux que l’on
qualifie parfois d’inférieurs. Enfin, comment peut-on aimer ceux que l’on ne connait pas ? L’éclaireur cherche donc à connaître la nature et tous les trésors qu’elle renferme : le règne animal, le règne végétal et même le règne minéral.
Gen. 1 / 11-12 ; Gen. 20 / 22 ; Gen 2 / 15 ; Mat. 6 / 26-28 ; Deut. 23/12 et 13
7) Un éclaireur, une éclaireuse est discipliné(e)
La discipline : voilà une autre valeur décriée. Mais on peut constater que gouvernements et autres autorités s’accrochent aujourd'hui à penser que si un peu plus de discipline était restaurée dans les familles et les établissements scolaires, bien des problèmes de notre société seraient évités !
Il n’est pas question ici de transformer chaque jeune en un « mouton » qui suivrait aveuglément n’importe quel mot d’ordre ou personnage. Au contraire, toute la pédagogie scoute tend à former des jeunes puis des adultes forts, responsables et capables
d’initiatives. Une évidence à rappeler : on ne pourra pas demander à quelqu'un de suivre nos directives si on n’a soi-même jamais été capable d’accomplir ce que l’on nous a demandé !
1 Cor. 14 / 33 ; Luc. 2 / 51 ; Rom. 13 / 1-2 ; Eph. 5 / 21 ; Eph. 6 / 1 ; Eph. 6 / 5 ; Tit. 3 / 1-2 ; Heb. 13 / 17
8) Un éclaireur, une éclaireuse est toujours de bonne humeur
Voilà certainement l’article de notre loi le plus difficile à respecter ! Qui ne connaît jamais de moments de tristesse, de découragement, voir de colère ?
En fait toute la loi scoute est un canevas que l’éclaireur s’efforce de respecter, et cet article en fait partie : « l’éclaireur cherche le bon côté de toute chose » disait la loi des Éclaireurs de France… en 1919 ! C’est certain : les occasions ne manqueront pas
de perdre sa bonne humeur, mais le côté positif des personnes ou des circonstances sera à chaque fois privilégié !
Jean 15 / 11 ; Jean 16 / 24 ; Ph. 4 / 4
9) Un éclaireur, une éclaireuse est courageux(se), débrouillard(e), décidé(e)
Il sait ce qu’il veut, il n’a pas peur des difficultés qui pourront survenir et l’empêcher d’atteindre ses objectifs. Et comme par ailleurs son entraînement et sa formation lui ont fourni des armes, il saura se battre pour arriver au bout. Un éclaireur n’est pas une « lavette » !
Jos. 1 / 6-7 ; Juges 7 / 3 ; Es. 41 / 6 ; Dan. 10 / 19 ; 2 Cor. 4 / 1 ; Job 2 / 3 ; Job 23 / 11-12
10) Un éclaireur, une éclaireuse est tenace
Il ne recule pas devant la première difficulté. Il sait persévérer, même quand d’autres autour de lui baissent les bras. Ce sont les poissons vivants qui remontent le courant ; les morts, eux, se laissent emporter ! C’est sûr, cela demande un peu plus d’efforts… Mais la joie d’arriver au but que l’on s’est fixé l’emporte toujours sur le prix que l’on a dû payer : ceux qui ont fait un peu d’alpinisme, ou même de simples randonnées quelque peu exigeantes, le comprendront. Et ce principe est transposable à tous les domaines de la vie. L’éclaireur a appris le goût de l’effort.
Prov. 18 / 9 ; Mat. 10 / 22
11) Un éclaireur, une éclaireuse est travailleur(se), prévoyant(e), économe
Trois adjectifs qui n’ont pas la même signification, mais qui brossent là encore le portrait d’un individu qui pourra faire face aux difficultés ou besoins qui peuvent survenir dans une existence, parce qu’il les aura anticipées et prévenues. Peut-être ne pourra-t-il pas les éviter toutes. Mais il saura y faire face.
Prov. 6 / 9 ; Prov. 13 / 4 ; Prov. 21 / 25 ; Eccl. 5 / 11 ; 1 Thes. 4 / 11 ; Prov. 6 / 6-11 ; Prov. 10 / 5
12) Un éclaireur, une éclaireuse est propre dans son corps, ses pensées, ses paroles, ses actes
Même en ce début de XXIème siècle ! L’hygiène corporelle est à peu près inscrite dans les mœurs. Quoique… Attention à ces camps d’été où il peut paraître facile de la négliger, à cause des conditions matérielles pour le moins spartiates ! Un éclaireur ne peut pas s’exprimer avec un langage grossier, voir ordurier, même si cela devient banal dans notre génération. C’est évident : notre société ne pousse pas nos jeunes vers la pureté. Tout, au contraire semble vouloir les entraîner vers un laxisme des mœurs que l’on dit « libératoire ». L’éclaireur là encore prendra position, comme un certain Daniel qui, en son temps, « résolut de ne pas se souiller »… avec les conséquences bénéfiques que l’on connaît!
Ex. 30 / 20 ; Lév. 1 / 16 ; Lév. 19 / 19 ; Hèb. 10 / 22 ; Prov. 15 / 26 ; Prov. 16 / 30 ; Mat. 5 / 22 ; Eph. 4 / 29 ; Eph. 5 / 4 ; 1 Tim. 4 / 12 ; Ph. 2 / 15 ; Dan. 1 / 8
Le Flottage
Le sens d'un flottage est d'accueillir un nouveau guerrier, non de le mettre à l'épreuve pour voir s'il "mérite" d'être guerrier.
Le flottage ne doit pas avoir le moindre caractère qui puisse s'assimiler à un bizutage. Dans la mesure où il y a des "épreuves", elles doivent forcément avoir un caractère pédagogique, comme support pour aider le jeune à comprendre davantage l'animal dont la patrouille porte le nom et les qualités de cet animal dont la patrouille veut s'inspirer.
Il ne peut donc jamais être question de "rater les épreuves" d'un flottage.
Il faut que le nouveau soit informé de ce principe dès le début du flottage, pour éviter de lui donner l'impression qu'il doit "réussir"
quelque chose.
Le chef de troupe doit être présent lors d'un flottage, ou déléguer un de ses adjoints, pour vérifier que tout se passe en accord avec les principes pédagogiques établis par le mouvement. Si le chef qui est présent faisait partie d'une autre patrouille quand il était lui-même patrouillard, cela n'a pas d'importance. Puisque c'est la CDH qui confie le fanion de la patouille au CP, tous les chefs investis font partie, en quelque sorte, de toutes les patrouilles. Le chef qui est présent ne participe pas pour autant au flottage. Il peut même rester à une distance discrète. Il doit simplement être en mesure de vérifier qu'il n'y a pas de dérapage qui compromettrait la sécurité physique, morale ou psychologique des jeunes. Le nouveau guerrier reçoit ses flots dès que possible. (Il est même souhaitable qu'ils
aient été fabriqués à l'avance, pour qu'ils puissent lui être remis lors du flottage même.) Le nouveau guerrier est annoncé au rass et félicité par le chef de troupe. Les guerriers portent leurs flots à l'épaule gauche, comme élément permanent de l'uniforme. Les flots sont aux couleurs de la patrouille. Lors d'une cérémonie de "tribu", les guerriers ont leurs "plumes" à droite.
POUR RAPPEL :
La loi du 17 juin 1998 sanctionne pénalement le fait de soumettre une personne, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants, lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaires et socio-éducatifs
L'inspection
Les éclaireurs adoptent une discipline et certains rituels comme par exemple l’inspection.
Comme le dit la loi de l’éclaireur : « Un éclaireur est propre dans son corps, ses pensées, ses paroles et ses actes. »
Objectifs :
Plus qu’un examen, c’est une occasion pour les jeunes de présenter leur patrouille et leur lieu de vie.
Il s’agit de les accompagner dans une démarche de progression afin de leur donner les moyens d’une vie saine dans un environnement propre et agréable. Il s’agit de veiller à la propreté, l’hygiène, la sécurité et le confort des jeunes et de leur
lieu de vie.
Confort du lieu de camp :
Le nettoyage :
« Rappelez-vous bien les deux choses qu’il vous faut laisser derrière vous, quand vous levez le camp :
1- Rien
2- Vos remerciements au propriétaire du terrain. » (BP)
L’ordre :
« Dès le début d’un camp, il est nécessaire d’avoir un certain nombre de règles connues de tous et que l’on peut compléter à l’occasion. Il y a lieu de les expliquer avec soin aux chefs de patrouilles en rendant ceux-ci responsables de la façon dont leurs scouts les observeront.
On stipulera, par exemple, que chaque patrouille campera séparément et qu’on les comparera entre elles pour la propreté et le bon ordre des tentes et du terrain. » (BP)
Folklore et cérémonial :
L’inspection est un élément indispensable d’une journée dans un camp. Elle a lieu généralement le matin, après le petit déjeuner.
Elle doit être menée par au moins deux chefs. Il doit y avoir au moins un chef du même sexe que les jeunes visités.
Procédure :
- Sifflet, « i », puis initiale de la patrouille.
- La patrouille se met en ligne à l’entrée de son lieu de vie.
- La patrouille lance son cri.
- Les chefs effectuent le tour du lieu de vie et des environs avec le CP.
Pendant ce temps, les autres jeunes restent en ligne.
- Un « bilan » des points relevés est fait à l’ensemble de la patrouille.
Des consignes sont données pour progresser.
- La patrouille lance son cri.
Points de contrôles :
- Ponctualité (être toujours prêt)
- Uniforme et propreté des jeunes
- Comportement lors de l’inspection
- Fatigue et santé des jeunes
- Propreté et hygiène des installations sanitaires
- Tente : aération, sécurité (risques aux alentours, protections vis-à-vis du vent, de l’eau, du feu)
- Rangement et stockage (matériel, outillage, alimentation, affaires personnelles…)
- Propreté de l'espace cuisine
- Feux éteints, table à feu propre et fonctionnelle
- Solidité et confort des installations
- Évolutions et adaptations du coin de patrouille
- Prise en compte des consignes, des remarques déjà faites
- Respect de la nature/environnement
Pour plus de détails, voir les fiches techniques du Classeur du Responsable ainsi que le Wigwam.
À bannir :
- Les critiques sans conseils
- L’humiliation et le manque de respect envers les jeunes
- Fouiller dans les affaires personnelles
- L’autoritarisme, jeter des affaires à terre
- L’inspection superficielle
- Ne pas respecter la fonction du CP
Le cérémonial de l'Appel au Feu de camp
Remarque avant toute application de cette fiche dans votre unité :
Cette fiche décrit un cérémonial spécifique à la branche éclaireur, seule unité à utiliser l'indianisme comme folklore pédagogique. Si elle est répertoriée pour l'ensemble des unités, c'est seulement dû au fait que d'une manière générale, lors d'une veillée commune à toutes les unités c'est le folklore éclaireur qui est repris pour faire venir chaque participant à la veillée. Il est donc nécessaire de connaître le contenu de cette fiche, mais de ne pas l'appliquer si vous êtes sans unité éclaireur en veillée.
Cérémonial utilisé pour le feu de camp du 24 avril 2004 à Châlonvillars lors d’une rencontre Franche-Comté Alsace. Le texte lu avant d’allumer le feu est tiré d’une revue éclaireur du début du XXème siècle, le N°13 de « Sois Prêt » sorti le vendredi 8 juillet 1932, journal des Éclaireurs Unionistes de France. Nous avons simplement ajouté au début de chaque phrase « En pensant » pour bien montrer que l’on ne s’adresse pas aux éléments.
Cérémonial :
Les éclaireurs et tous les responsables sont cachés (couverture de veillée sur le dos et foulard sur la tête : nœud en arrière pour les papooses, à droite pour les guerriers et à gauche pour les sachems).
Le grand Sachem est seul avec une torche allumée. Il entonne :
Holà dedans le campement
Groupons nous c’est l’instant
Près de la claire flamme
Pieds tendres comme les vieux loups
Accourons, laissons tout
Le conseil vous réclame
Le Grand Sachem appelle ensuite :
- les Sachems (par ancienneté en les nommant avec leur lieu de vie et une anecdote sur leurs caractéristiques : ils viennent à tour de rôle en poussant leur cri)
Attention : si parmi les invités il y a des sachems, il ne faut pas les oublier ! - les responsables et routiers non Sachems
- les invités s’ils le désirent
- et ensuite les Clans et Patrouilles qui étaient tous cachés
- Si une unité autre qu'une troupe ou une compagnie est présente à la veillée, l'appel de l'ensemble de l'unité sera effectué après avoir fini d'appeler tous les sachems et éclaireurs présents (« Que la meute XXX nous rejoigne autour du feu »)
Quand tout le monde est réuni, le Grand Sachem lit le texte suivant (en montrant les éléments avec la torche) :
En pensant à la terre qui produit notre nourriture, pour que nous sachions nous rendre utiles.
En pensant à l’étoile du Nord qui guide nos pas par les longues nuits, pour que nous sachions garder la voie du devoir et de l’honneur.
En pensant au midi qui nous donne sa chaleur, pour que nous sachions réchauffer le cœur de tous ceux qui souffrent.
En pensant à l’orient d’où nous vient la lumière, pour que nous sachions éclairer le chemin de ceux qui sont perdus.
En pensant à l’occident d’où viennent les grandes pluies, pour que nous sachions nous laver de toute souillure.(pour la phrase suivante il tourne la torche au dessus de lui)
En pensant à tous les frères éclaireurs disséminés par le vaste monde,
Sous le regard de Dieu, je déclare ce feu de camp ouvert !
Il donne alors la torche au Gardien du feu (personne désignée à l’avance pour installer le feu, prévoir le stock de bois, organiser la sécurité, chargée de veiller à l’alimentation du feu et à son extinction et qui peut avoir un costume spécial composé de couleurs rouge et or) qui, pendant que tous chantent le chant suivant, allume le feu.
Gardien du feu tu peux porter
La flamme à ton foyer
Et que le feu pétille
Silence parmi les taillis
Soyons tous recueillis
Au conseil le feu brille
La cérémonie d’ouverture est maintenant terminée et la veillée suit son cours.
Penser à repérer les points cardinaux AVANT l'appel au feu...
Les applaudissements éclaireurs
Ce document est destiné à toute personne, jeune comme adulte qui souhaite comprendre comment on peut effectuer l’applaudissement éclaireur au sein des EEF.
L’objectif de cette fiche est de préciser, à quel moment, de quelle manière et quel est l'intérêt d’applaudir de cette façon.
Quand les pratiquons-nous ?
Le plus souvent, les applaudissements se pratiquent au cours d’un Rass, d’une veillée, d’une cérémonie, d’une activité quelconque, dans un camp ou dans un WE ou une rencontre,...
Comment se pratiquent-t-ils ?
Nous faisons avec la voix des sons ressemblant à “Ahow, Ahow, Ahow” et suivant les occasions, le moment et le souhait du groupe, nous pouvons aussi l’accompagner en frappant dans nos mains.
Pourquoi ces applaudissements éclaireurs ?
Ces applaudissements particuliers permettent de :
- Renforcer notre identité et le folklore éclaireur tiré de l’indianisme : le “Ahow”,
- Montrer son consentement comme signifiant « Je suis d'accord avec vous »,
- Encourager et féliciter au même titre qu'un « bravo ! »,
- Célébrer ensemble un évènement,
- Exprimer sa joie,
- Être plus discret et prendre en compte les sensibilités de chacun : on peut éviter de taper dans nos mains, surtout dans les moments calmes du soir en pleine nature.
Remarque :
Il n’est pas souhaitable d’associer le geste de rotation des mains de la langue des signes avec le son “Ahow”, par respect pour les personnes atteintes de surdité.